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  • Pourquoi tant de ménages endettés ?
    Réveillez-vous ! 1996 | 22 décembre
    • Pourquoi tant de ménages endettés ?

      MICHAEL et Reena ont marqué le premier anniversaire de leur mariage en refaisant leur voyage de noces. Mais leur deuxième année de vie commune débutait dans un contexte peu réjouissant. Ils avaient beau économiser, ils n’arrivaient plus à faire face aux dépenses du ménage.

      Intéressons-​nous à cet autre couple : lorsqu’il a épousé Rhonda, il ne restait à Robert qu’à rembourser un petit prêt qu’il avait contracté pour financer ses études. Rhonda, elle, n’avait plus que les traites de sa voiture à payer. Robert raconte : “ Nous avions tous les deux un travail à temps plein, et cela nous assurait une rentrée mensuelle de 2 950 dollars. Mais nous n’arrivions pas à nous en sortir. ” Rhonda ajoute : “ Nous n’avions pas fait de gros achats ni de folies. Je ne comprenais pas où partait notre argent. ”

      Robert et Rhonda n’étaient pas des paresseux, pas plus que Michael et Reena. Quel était leur problème ? Les dettes accumulées sur les cartes de crédit. Durant leur première année de mariage, Michael et Reena avaient effectué des paiements par cartes pour un montant de 14 000 dollars. À la suite d’achats avec leurs cartes de crédit, Robert et Rhonda se retrouvaient, au bout de deux ans de mariage, avec un découvert de 6 000 dollars.

      Anthony, la quarantaine, père de famille, a lui aussi connu une mauvaise passe financière. Ses difficultés n’étaient cependant pas liées aux cartes de crédit. En 1993, son employeur a réduit ses effectifs, et il a perdu son poste de cadre qui lui assurait un revenu annuel de 48 000 dollars. Il a ensuite eu énormément de mal à subvenir aux besoins de sa femme et de ses deux enfants. Janet, qui élève seule son enfant à New York, vivait des fins de mois difficiles avec un revenu annuel d’environ 11 000 dollars.

      Il est certain qu’une bonne gestion permettrait d’éviter la plupart des problèmes d’argent ; mais il faut aussi reconnaître que nous vivons une époque où beaucoup ‘ marchent dans la stérilité de leur intelligence ’. (Éphésiens 4:17.) Dans un livre expliquant comment gérer son argent (The Lifetime Book of Money Management), Grace Weinstein fait ce constat : “ Dans le domaine financier, les règles du jeu ont énormément changé, modifiées radicalement par une économie imprévisible, par de nouvelles conceptions de la dépense et de l’épargne, et par des styles de vie différents. ” Dans le chaos du monde actuel, de plus en plus de personnes éprouvent des difficultés extrêmes à boucler leur budget.

      Fort heureusement, Michael et Reena, tout comme Robert et Rhonda, Anthony ou Janet, ont réussi à se tirer d’affaire. Mais avant de voir comment ils s’en sont sortis, intéressons-​nous à cette formule de paiement facile qui a ajouté aux déboires pécuniaires de nombreux foyers, à savoir l’utilisation des cartes de crédit.

  • Les cartes de crédit: en êtes-vous maître ou esclave ?
    Réveillez-vous ! 1996 | 22 décembre
    • Les cartes de crédit: en êtes-​vous maître ou esclave ?

      “CHAQUE mois c’est la même catastrophe, dit un Américain, professeur d’anglais. Quand je découvre le relevé de compte de mon organisme de crédit, je suis ébahi par la somme qui m’est facturée. C’est comme si un autre moi-​même, un Mister Hyde du portefeuille, avait été pris d’une rage de dépenser et avait écumé les magasins de jouets, d’électroménager, les grandes surfaces et les stations-service. ”

      Dolores a cette même tendance à faire des folies avec sa carte de crédit : “ Avec les cartes, on dépense sans appréhension. Avec de l’argent liquide je serais beaucoup plus regardante, mais les cartes de crédit c’est différent. On ne voit jamais l’argent. Il suffit de tendre sa carte, et après on nous la rend. ”

      Sera-​t-​on encore étonné d’apprendre qu’aux États-Unis, l’endettement des détenteurs de carte de crédit représentait, en juin 1995, 195,2 milliards de dollars, soit en moyenne plus de 1 000 dollars par individu ? Pourtant, les réseaux de cartes de crédit continuent d’appâter de nouveaux clients, par exemple en abaissant leur taux d’appel et en ne demandant pas de cotisations. Combien de fois vous a-​t-​on proposé une carte de crédit ces derniers mois ? Un foyer américain moyen reçoit environ 24 propositions par an ! Toujours dans ce pays, en 1994, l’utilisateur moyen de la monnaie plastique possédait 10 cartes et a effectué des paiements d’un montant de 25 % supérieur à celui de l’année précédente.

      Au Japon, on compte plus de cartes de crédit que de téléphones : en moyenne deux cartes par citoyen de plus de 20 ans. Dans le reste de l’Asie, plus de 120 millions de cartes sont en circulation, soit 1 pour 12 habitants. Selon James Cassin, du réseau MasterCard International, “ l’Asie est de loin le secteur qui enregistre la plus forte augmentation des transactions par cartes de crédit ”. Edmund Jensen, président de Visa International, donne sa vision de l’avenir : “ La société humaine va fonctionner pendant un bon moment avec les cartes de crédit. ”

      Les cartes de crédit vont sans doute s’enraciner de plus en plus dans les habitudes de vie. Bien employées, elles constituent un plus ; mais attention, les imprudences peuvent faire très mal. Si vous comprenez dans les grandes lignes le fonctionnement de ce service financier, vous saurez tirer parti de ses avantages.

      Différents types de cartes

      Parmi les cartes acceptées presque partout figurent les cartes bancaires comme Visa et MasterCard. Ces produits sont proposés par des organismes financiers qui demandent généralement une cotisation annuelle comprise entre 15 et 25 dollars. Le montant des cotisations est parfois revu en fonction du comportement du porteur (incidents de paiement et utilisation de la carte). Le remboursement peut être effectué intégralement chaque mois, souvent sans frais, ou bien par paiements échelonnés moyennant des intérêts élevés. L’organisme prêteur fixe généralement au nouveau client un plafond de dépenses qui est fonction de son profil d’endettement. Ce plafond est souvent relevé pour les bons payeurs.

      Le porteur d’une carte bancaire peut également bénéficier d’avances en espèces en se rendant à des distributeurs automatiques ou en présentant des chèques émis par l’organisme prêteur (cette dernière pratique étant courante aux États-Unis). Cette manière de retirer de l’argent liquide est cependant coûteuse. Une avance de 100 dollars est souvent facturée entre 2 et 5 dollars. Par ailleurs, les intérêts sont dûs à compter du jour du retrait.

      Outre les banques, de nombreux commerçants ou chaînes de magasins proposent des cartes qui ne sont acceptées que dans les établissements de leur enseigne. Il n’y a d’habitude pas de cotisation à acquitter. Toutefois, si le découvert n’est pas remboursé intégralement, les intérêts peuvent être plus élevés que sur les cartes bancaires.

      De même, les compagnies pétrolières proposent des cartes de crédit sans cotisation. Ces cartes ne sont souvent valables que dans les stations de leur réseau et parfois dans certains hôtels. Comme pour les cartes privatives des commerces, les achats peuvent être remboursés intégralement sans frais ou en plusieurs versements moyennant intérêts.

      Il existe également des cartes orientées vers les déplacements à l’étranger ou les loisirs, comme Diners Club ou American Express. Sur ces cartes, on paie une cotisation annuelle, mais pas d’intérêts, car le remboursement est effectué intégralement à réception de la facture mensuelle. Les différences entre ces produits et les cartes bancaires sont cependant minimes. American Express, par exemple, propose aussi un service appelé Optima, assimilable à une carte bancaire avec facturation d’intérêts.

      Une autre génération de cartes a fait son apparition sur le marché, la carte à puce, appelée ainsi parce qu’elle comporte une puce, ou pastille, de mémoire électronique. Elle peut servir de carte de retrait d’espèces, la puce étant programmée pour accorder à l’utilisateur une certaine somme. On peut aussi régler ses achats chez les commerçants affiliés. L’année dernière, 23 millions de cartes à puces étaient déjà en circulation en France et 11 millions au Japon. On annonce que le nombre de ces cartes aura atteint plus de un milliard en l’an 2000.

      Avant de demander une carte, il est bon de s’intéresser de près aux clauses de l’offre de crédit. Selon une brochure publiée par la Réserve fédérale des États-Unis, “ les clauses primordiales du contrat de crédit sont le taux annuel effectif, la cotisation annuelle et le délai de paiement différé gratuit ”. Autres facteurs à considérer : Combien sont facturés les retraits d’avances en espèces ? Quelles sont les pénalités en cas de dépassement du plafond de dépenses ou de retard de paiement ?

      Combien coûte réellement l’argent ?

      Les frais auxquels s’expose le client s’il ne règle pas intégralement ses dettes chaque mois sont parfois bien plus élevés qu’on ne le pense. Par exemple, intéressons-​nous au taux annuel effectif, qui permet de mesurer le coût réel du crédit. Le rapport entre le taux annuel de base et le taux annuel effectif pourrait être illustré par la comparaison suivante : disons que vous avez prêté 100 francs à un ami, qui vous rend 108 francs au bout d’un an. Dans ce cas, cet ami vous a payé 8 % d’intérêts sur l’année. Mais supposons qu’il vous rembourse les 100 francs en 12 mensualités de 9 francs chacune. À la fin de l’année, le total est également de 108 francs, mais vous, le prêteur, avez pu travailler avec l’argent récupéré à mesure que s’effectuaient les remboursements mensuels. On peut donc calculer que le taux effectif de ce prêt était de 14,5 % !

      D’après une étude de la Réserve fédérale américaine réalisée l’année dernière, les cartes bancaires offrent des crédits dont le taux effectif se situe dans une fourchette allant de 9,94 % à 19,80 %, le plus souvent entre 17 et 19 %. Certains établissements proposent des taux d’appel alléchants, souvent 5,9 %, mais ces taux augmentent une fois passée la période préférentielle initiale. Les taux peuvent aussi augmenter si l’organisme perçoit en vous un client à risque. Certains pénalisent les mauvais payeurs en majorant leur taux de crédit. Cela peut aussi se produire en cas de dépassement du plafond des dépenses.

      Dans certains pays d’Asie, les taux annuels de base peuvent être très élevés. Certaines cartes bancaires affichent par exemple des taux de 24 % à Hong Kong, de 30 % en Inde, de 36 % en Indonésie, de 45 % aux Philippines, de 24 % à Singapour et de 20 % à Taïwan.

      En clair, les cartes offrent un crédit facile mais très cher. Entrer dans un grand magasin et accumuler des crédits remboursables uniquement par traites échelonnées revient à entrer dans une banque pour emprunter de l’argent à un taux exorbitant. Pourtant, c’est ce que font au moins 75 % des porteurs de cartes aux États-Unis. Ils traînent derrière eux des découverts sur lesquels ils paient des intérêts élevés. Dans ce pays, l’année dernière, l’en-cours de dette mensuel dans les réseaux Visa et MasterCard était en moyenne de 1 825 dollars, et de nombreux porteurs se sont engagés dans de telles dettes sur plusieurs cartes à la fois.

      Ne vous laissez pas piéger

      Ruth Susswein, directrice générale de l’association des porteurs de cartes des États-Unis, estime que les utilisateurs de cartes ne sont pas conscients des difficultés financières auxquelles ils s’exposent. Elle explique qu’un porteur qui rembourse un en-cours de crédit de 1 825 dollars par des mensualités au montant plancher (36 dollars par mois) mettra plus de 22 ans à éponger sa dettea. En comptant les intérêts qui se seront ajoutés, il aura au bout de cette période déboursé 10 000 dollars pour régler une dette de 1 825 dollars ! À supposer, naturellement, qu’il n’aura jamais payé autre chose avec cette carte ! Si donc vous êtes d’une nature dépensière, les cartes de crédit dans votre portefeuille risquent de vous faire tomber dans un piège.

      Comment les utilisateurs se font-​ils piéger ? Robert, dont nous avons parlé dans le premier article, raconte : “ Nous avons acheté des choses dont nous n’avions pas besoin. Nous nous sommes inscrits dans un club de remise en forme où nous ne sommes jamais allés. Nous avons acheté un mobile home, et nous avons dépensé des milliers de dollars pour l’équiper sans nous demander si cela en valait la peine. Nous n’avons jamais vraiment réfléchi aux conséquences des dettes que nous faisions. ”

      Reena, également mentionnée dans l’article précédent, explique ce qui est arrivé à son mari et elle : “ Nous nous sommes endettés bêtement. Après notre mariage nous achetions tout ce dont nous avions besoin avec les cartes. Pour payer les primes d’assurance-maladie ou régler certains achats, nous retirions de l’argent liquide avec nos cartes de crédit. Au bout d’un an, nous avions pour 14 000 dollars de dettes. Nous nous sommes enfin rendu compte de ce qui se passait quand nous avons compris que nos remboursements mensuels payaient uniquement les intérêts de nos dettes ! ”

      Prendre une carte ou pas ?

      Certains s’y refuseront peut-être en voyant dans quelles embûches sont tombées des millions de personnes. Daphne, 32 ans, explique : “ Mes parents n’ont jamais eu de carte de crédit, et ils n’en veulent pas. ” En fait, 1 Américain sur 4 utilise ses cartes de crédit sagement. Il profite de leurs avantages sans pour autant payer des intérêts exorbitants. Maria en est un échantillon : “ Je trouve cela très pratique ; il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup d’argent sur soi. Si je vois un article utile, je peux l’acheter. ”

      Mais elle ajoute : “ Je m’assure toujours que j’ai les moyens de rembourser cet achat. Je ne retire jamais d’avance en espèces ; et je n’ai jamais payé de frais pour découvert. ” Une carte de crédit s’avère parfois utile pour réserver une chambre d’hôtel, et aux États-Unis elle est indispensable pour louer une voiture.

      Il se trouve toutefois que certaines personnes sont prises de boulimie quand elles font leurs courses. Parfois, le fait de payer en espèces les aide à acheter avec plus de pondération. Michael et Reena n’ont pas voulu s’habituer à vivre dans les dettes. Ils ont donc décidé de ne plus utiliser de cartes de crédit pendant cinq ans, sauf en cas d’urgence.

      C’est à chacun de voir s’il veut se munir ou non de cartes de crédit. Mais si vous en prenez, utilisez-​les avec circonspection. Profitez de leur côté pratique, mais évitez à tout prix d’accumuler les dettes. Gérer convenablement son budget implique de surveiller attentivement les dépenses réglées par carte. Mais d’autres conseils encore peuvent être utiles.

  • Comment éviter de s’endetter
    Réveillez-vous ! 1996 | 22 décembre
    • Comment éviter de s’endetter

      À UNE époque où tout change sans arrêt, il est parfois très difficile de gérer l’argent de la famille. Comment s’en sortir ?

      La réponse ne passe pas forcément par des revenus plus importants. Les conseillers financiers disent qu’il s’agit en fait de bien comprendre d’où vient l’argent et où il va, et d’être disposé à réfléchir avant de dépenser. Cela signifie établir un budget.

      De l’importance d’établir un budget

      Malheureusement, comme le fait remarquer Grace Weinstein, conseillère financière, le mot budget “ évoque le spectre de l’austérité ”. C’est pourquoi beaucoup se refusent à en établir un. Certains estiment par ailleurs que cela s’adresse avant tout à des personnes à faibles revenus ou ayant une instruction limitée. Pourtant, les catégories professionnelles à hauts revenus ne sont pas à l’abri des problèmes d’argent. Un autre conseiller explique : “ Un de mes premiers clients gagnait 187 000 dollars par an. (...) Mais ses dettes approchaient les 95 000 dollars. ”

      C’est pour une autre raison que Michael, dont nous parlions déjà plus haut, se refusait à demander conseil : “ J’avais peur que l’on me prenne pour un idiot et un imprudent. ” Mais de telles craintes ne sont pas fondées. Gagner de l’argent et gérer son argent sont deux choses, qui demandent des aptitudes différentes. Or, la plupart d’entre nous ne sommes pas formés à gérer notre argent. Une assistante sociale a fait cette observation : “ On sort de l’école en en sachant plus sur le triangle isocèle que sur l’épargne. ”

      En réalité, gérer un budget n’est pas si compliqué que cela. Il faut dresser la liste des revenus et celle des dépenses, et ensuite veiller à ce que les dépenses ne dépassent jamais les revenus. En fait, établir un budget peut être intéressant, et s’y conformer est avantageux.

      Au travail

      Commençons par recenser les revenus. En général, la liste est vite établie, puisqu’elle ne compte que quelques lignes : le salaire, les intérêts d’un compte d’épargne, etc.

      On ne fera cependant pas figurer des revenus aléatoires, comme des primes d’heures supplémentaires, des gratifications ou des dons. Les conseillers financiers rappellent qu’en comptant sur des rentrées d’argent aléatoires on risque de s’endetter. Si maintenant vous touchez effectivement cet argent, vous pourrez toujours permettre un extra à votre famille, venir en aide aux nécessiteux ou soutenir une bonne cause.

      Établir la liste des dépenses est plus ardu. Robert et Rhonda, déjà présentés, ne comprenaient pas où passait l’argent qu’ils gagnaient si durement. Robert raconte comment ils ont résolu l’énigme : “ Pendant un mois, nous avions chacun un papier sur nous où nous inscrivions le moindre penny que nous dépensions, ne serait-​ce que pour un café. Et à la fin de la journée, nous reportions les chiffres sur un livret comptable que j’avais acheté. ”

      En notant consciencieusement les moindres dépenses, vous identifierez les ‘ fuites de portefeuille ’. Si maintenant vous connaissez bien vos habitudes, vous jugerez peut-être superflu de tenir un inventaire détaillé des dépenses journalières, et vous ferez plutôt un tableau mensuel.

      Tableau mensuel des dépenses

      Vous pourriez établir un tableau semblable au modèle que nous vous proposons. Dans la colonne “ Dépenses effectives ”, portez les dépenses que vous avez effectuées pour chaque division du budget. Limitez le nombre de groupes principaux, que vous nommerez “ Nourriture ”, “ Logement ”, “ Habillement ”. Cependant, n’omettez pas de faire certaines distinctions pertinentes. Robert et Rhonda consacraient une grande partie de leur argent à manger au restaurant ; il a donc été utile d’établir une différence entre “ Achats ” et “ Restaurant ”. Si vous aimez inviter, vous pouvez prévoir à cet effet une division supplémentaire dans le groupe “ Nourriture ”. L’idée générale est de faire un tableau qui soit le reflet des habitudes et des préférences de votre ménage.

      Dans votre tableau, n’oubliez pas les échéances trimestrielles, semestrielles, annuelles, etc., comme les primes d’assurance et les impôts. Pour les introduire dans un tableau mensuel, il suffit de diviser la somme par le nombre de mois correspondant.

      Un poste important de votre liste de dépenses sera l’entrée “ Épargne ”. Beaucoup ont du mal à appeler l’épargne une dépense, mais il est sage de réserver une partie de ses revenus mensuels aux imprévus ou à des projets particuliers. Grace Weinstein insiste sur l’importance d’inclure l’épargne dans la liste des dépenses : “ Si vous n’arrivez pas à mettre de côté au moins 5 % de votre revenu net d’impôts (et c’est vraiment un minimum), il vous faut prendre des mesures plus radicales. Rangez votre carte de crédit, revoyez votre train de vie et limitez-​vous aux choses indispensables. ” Oui, un budget mensuel doit aussi prévoir l’épargne.

      Pour assurer ses arrières en cas de chômage — car qui est à l’abri ? — on recommande souvent aujourd’hui de se constituer une épargne rapidement disponible équivalant à au moins six mois de salaire. “ Si on vous accorde une augmentation, mettez-​en la moitié de côté ”, recommande un conseiller financier. Vous semble-​t-​il impossible de mettre de l’argent de côté ?

      Citons l’exemple de Laxmi Bai : comme beaucoup d’habitants des régions rurales de l’Inde, elle est très pauvre. Elle a commencé par mettre de côté chaque jour dans un pot de terre une poignée de riz qu’elle prélevait sur la ration quotidienne de la famille. Régulièrement, elle allait vendre ce riz et mettait l’argent à la banque. C’est ce qui lui a permis plus tard d’obtenir un prêt pour aider son fils à monter un atelier de réparation de vélos. Selon la revue India Today, ce sont les petites économies qui ont permis à beaucoup de s’en sortir. C’est par ce moyen que certains sont devenus autonomes sur le plan financier.

      Naturellement, pour équilibrer un budget il ne suffit pas de dresser la liste des revenus et des dépenses. Il faut aussi veiller à ne pas dépenser plus que l’on ne gagne, et donc parfois réduire ses dépenses.

      Est-​ce indispensable ?

      Sur le tableau de la page 9, vous aurez remarqué l’entrée “ Indispensable ? ” Cette colonne mérite toute votre attention, surtout si le total de la colonne “ Budget prévu ” dépasse le total de vos revenus. Bien sûr, il est parfois délicat de décider si un achat est indispensable ou pas, et quelle somme lui attribuer. D’autant plus qu’à notre époque tout change sans arrêt et qu’on nous propose continuellement de nouveaux produits “ indispensables ”, à en croire les publicités. Il est utile d’évaluer chaque dépense pour voir si elle est absolument indispensable, sans doute utile, ou uniquement un extra pour se faire plaisir.

      Examinez maintenant chaque dépense répertoriée, et après y avoir bien réfléchi, marquez dans la colonne “ Indispensable ? ” un “ O ” [Oui] si l’acquisition est absolument nécessaire, un “ ? ” si elle est d’une nécessité discutable, et un “ N ” [Non] si elle est tout à fait accessoire. Rappelez-​vous, le total de la colonne “ Budget prévu ” ne doit pas dépasser vos revenus mensuels !

      Ce sont évidemment les dépenses marquées “ ? ” et “ N ” qui devront être éliminées en priorité, encore qu’il ne s’agisse pas forcément de les supprimer toutes. Le principe, c’est qu’il faut examiner chaque dépense pour voir si elle en vaut vraiment la peine, et en éliminer certaines en conséquence. Robert et Rhonda ont vu sur le tableau de leur budget qu’ils dépensaient chaque mois 500 dollars au restaurant. Ils avaient pris cette habitude parce que ni l’un ni l’autre ne savait cuisiner. Rhonda a donc appris à préparer les repas : “ Maintenant j’aime faire la cuisine, et nous mangeons plus souvent à la maison. ” Robert ajoute : “ Nous ne mangeons au restaurant que pour un événement spécial ou en cas de force majeure. ”

      Un revirement dans votre situation peut vous amener à réviser entièrement à la baisse les choses que vous jugiez indispensables. Comme le racontait le premier article, le revenu d’Anthony a chuté de façon dramatique : de 48 000 dollars annuels il est descendu à moins de 20 000, et il est resté à ce niveau pendant deux ans. Si cela devait vous arriver, il vous faudrait établir un budget de survie, allégé de toute dépense inutile.

      C’est ce qu’a fait Anthony. En réduisant sérieusement ses dépenses dans l’alimentation, l’habillement, les déplacements et la détente, il a réussi tout juste à continuer de payer sa maisona. “ Toute la famille a dû déterminer quels étaient les besoins réels et les souhaits justifiés, dit-​il, et nous avons tiré des leçons de cette période. Nous savons aujourd’hui nous contenter de moins. ”

      Libérez-​vous des dettes

      Tous vos efforts pour vivre dans la limite de vos moyens peuvent être réduits à néant s’il vous reste des dettes. Faire des dettes à long terme pour acquérir, par exemple, un logement qui gagnera en valeur peut être un bon calcul ; par contre, faire des dettes avec la carte de crédit pour payer les achats de tous les jours est une franche hérésie. C’est pourquoi la revue Newsweek recommande de “ ne pas dépenser un seul penny d’intérêts sur les cartes de crédit ”.

      Les conseillers financiers encouragent les détenteurs de cartes à rembourser leurs dettes même s’il faut pour cela toucher aux économies. Il serait insensé de traîner des dettes que vous rembourserez à taux très élevés alors que vous avez placé votre épargne à un taux dérisoire. Quand ils ont compris cela, Michael et Reena ont remboursé leurs découverts sur cartes de crédit en ponctionnant leurs placements, et ils se sont promis de ne plus se remettre dans une telle situation.

      Robert et Rhonda, qui n’avaient pas d’économies, ont adopté un budget de survie. Robert raconte : “ J’ai dessiné un graphique qui montrait comment notre dette décroîtrait de mois en mois, et je l’ai accroché dans notre chambre. De cette façon, chaque matin notre regard tombait dessus et cela nous rappelait à la prudence. ” À la fin de l’année, ils s’étaient enfin débarrassés des 6 000 dollars de dettes accumulées avec leurs cartes de crédit !

      Dans certains pays, les prêts d’accession à la propriété ne sont plus des investissements aussi avantageux qu’autrefois. L’achat d’une maison risque d’entraîner des frais financiers énormes. Que pouvez-​vous faire pour réduire le coût d’un tel prêt ? “ Soit verser un acompte plus élevé que le minimum imposé par la banque, soit acheter une maison moins chère ”, recommande Newsweek. “ Si vous êtes déjà propriétaire, résister à l’envie de changer de maison. ”

      On peut réduire considérablement le prix d’une voiture en versant un acompte important. Mais il faudra vous y prendre suffisamment à l’avance en créant une entrée spéciale sur le tableau de votre budget familial. Et pourquoi ne pas choisir une voiture d’occasion en bon étatb ? Son coût initial plus raisonnable entraînera sans doute des frais financiers moins élevés. Peut-être vous sera-​t-​il même possible d’en acheter une sans contracter de dettes.

      Y parviendrez-​vous ?

      Pour qu’un budget soit viable, il faut essentiellement qu’il soit réaliste. Un couple qui a réussi à se tenir à un budget a fait ce constat : “ Le système n’atteindra pas son but si la somme réservée au fonctionnement du ménage est si mince qu’il est impossible de finir le mois. ”

      Une bonne communication dans la famille est un autre facteur essentiel pour qu’un budget soit viable. Les personnes concernées doivent pouvoir exprimer leurs idées et leurs sentiments sans être rabrouées. Si chacun comprend les besoins et les souhaits des autres et est bien conscient de la situation financière de la famille, il y aura sans doute une meilleure coopération, et le budget aura davantage de chances de produire de bons résultats.

      En ces temps critiques, alors que la scène de ce monde continue de changer, les ménages connaissent de plus en plus de difficultés financières (2 Timothée 3:1 ; 1 Corinthiens 7:31). Il nous faut aborder les embûches de la vie moderne en usant de “ sagesse pratique ”. (Proverbes 2:7.) C’est peut-être justement par une bonne gestion du budget de votre famille que vous y parviendrez.

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