BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Deuxième malheur : des armées de cavalerie
    La Révélation. Le grand dénouement est proche !
    • Chapitre 23

      Deuxième malheur : des armées de cavalerie

      1. Que se passe-​t-​il malgré les efforts du clergé pour exterminer les sauterelles, et qu’indique l’annonce de deux malheurs supplémentaires ?

      DEPUIS 1919, les membres du clergé sont fort exaspérés par les sauterelles symboliques qui envahissent la chrétienté. Ils essaient de les exterminer, mais elles ne cessent d’affluer, plus nombreuses que jamais (Révélation 9:7). Et ce n’est pas tout ! Jean écrit en effet : “ Un seul malheur est passé. Écoute ! Deux autres malheurs viennent après ces choses. ” (Révélation 9:12). D’autres plaies vont encore tourmenter la chrétienté.

      2. a) Qu’arrive-​t-​il lorsque le sixième ange sonne de la trompette ? b) Que représente la “ voix venant des cornes de l’autel d’or ” ? c) Pourquoi est-​il fait mention de quatre anges ?

      2 Qui est à l’origine du deuxième malheur ? Jean répond : “ Et le sixième ange a sonné de la trompette. Et j’ai entendu une voix venant des cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu dire au sixième ange, qui avait la trompette : ‘ Détache les quatre anges qui sont liés près du grand fleuve Euphrate. ’ ” (Révélation 9:13, 14). Les anges sont détachés en réponse à la voix venant des cornes de l’autel d’or. Il est question ici de l’autel d’or de l’encens. Par deux fois déjà, l’encens contenu dans des bols d’or pris sur cet autel a été associé aux prières des saints (Révélation 5:8 ; 8:3, 4). Par conséquent, cette voix représente les prières que les saints disent à l’unisson sur la terre. Ils demandent à être délivrés afin de continuer à servir avec zèle en qualité de “ messagers ” de Jéhovah, conformément au sens premier du mot grec rendu ici par “ anges ”. Pourquoi y a-​t-​il quatre anges ? Ce chiffre symbolique semble indiquer qu’ils seraient bien organisés afin de se faire entendre dans le monde entier. — Révélation 7:1 ; 20:8.

      3. En quel sens les quatre anges avaient-​ils été “ liés près du grand fleuve Euphrate ” ?

      3 En quel sens ces anges avaient-​ils été “ liés près du grand fleuve Euphrate ” ? Dans l’Antiquité, l’Euphrate marquait la frontière nord-est du pays que Jéhovah avait promis à Abraham (Genèse 15:18 ; Deutéronome 11:24). Les anges avaient été apparemment retenus à la limite du pays, ou champ d’activité terrestre, que Dieu leur avait attribué. Ils avaient été empêchés de s’engager pleinement dans le service que Jéhovah avait prévu qu’ils accomplissent. L’Euphrate était aussi notoirement associé à la ville de Babylone. Or, après la chute de Jérusalem en 607 avant notre ère, les Israélites selon la chair sont restés pendant 70 ans captifs à Babylone, “ liés près du grand fleuve Euphrate ”. (Psaume 137:1.) En 1919, les Israélites spirituels étaient liés eux aussi. Affligés, ils imploraient la direction de Jéhovah.

      4. Quelle est la mission des quatre anges, et comment s’en acquittent-​ils ?

      4 Par bonheur, voici ce que Jean peut maintenant déclarer : “ Et on a détaché les quatre anges, qui ont été préparés pour l’heure, et le jour, et le mois, et l’année, pour tuer le tiers des hommes. ” (Révélation 9:15). Jéhovah agit toujours exactement à l’heure qu’il a prévue. Il a un calendrier et le respecte. Par conséquent, ces messagers sont détachés au moment précis qui a été fixé pour qu’ils accomplissent leur tâche. Imaginez la joie qu’ils ont dû ressentir lorsqu’ils ont été déliés en 1919, prêts à se mettre à l’œuvre ! Ils ont pour mission non seulement de tourmenter, mais aussi de “ tuer le tiers des hommes ”. Cette mission est liée aux plaies annoncées par les quatre premières sonneries de trompette, plaies qui ont frappé le tiers de la terre, de la mer, des créatures qui sont dans la mer, des sources d’eaux et des fleuves, ainsi que des luminaires célestes (Révélation 8:7-12). Les quatre anges vont plus loin. Ils ‘ tuent ’, en ce sens qu’ils dévoilent complètement la condition de mort spirituelle dans laquelle se trouve la chrétienté. Ils le font au moyen de proclamations semblables à des sonneries de trompette, proclamations qui ont commencé en 1922 et qui ont continué de retentir jusqu’à nos jours.

      5. Relativement à la chrétienté, comment a-​t-​on fait écho à la sixième sonnerie de trompette en 1927 ?

      5 N’oublions pas qu’au ciel le sixième ange vient de sonner de la trompette. En réponse, la sixième assemblée internationale annuelle des Étudiants de la Bible s’est tenue à Toronto (Canada). Le programme qui y a été présenté le dimanche 24 juillet 1927 a été retransmis par 53 stations de radio, le plus vaste réseau de radiodiffusion jamais mis sur pied à l’époque. Ce message oral a peut-être atteint des millions d’auditeurs. Tout d’abord, une résolution puissante a dévoilé que la chrétienté est morte sur le plan spirituel et a lancé cette invitation : “ En cette heure de perplexité, le Seigneur Jéhovah engage les peuples à délaisser, à abandonner pour toujours la soi-disant ‘ chrétienté ’, à s’en détourner complètement [...], mais à se soumettre de tout cœur à Jéhovah Dieu, à son Roi et à son royaume. ” Ensuite, Joseph Rutherford a prononcé un discours public intitulé “ Affranchissement des peuples ”. Il s’est exprimé avec sa fougue habituelle, bien adaptée au “ feu ”, à la “ fumée ” et au “ soufre ” que Jean voit ensuite en vision.

      6. En quels termes Jean décrit-​il les armées de cavalerie qu’il voit ensuite ?

      6 “ Et le nombre des armées de cavalerie était de deux myriades de myriades : j’en ai entendu le nombre. Et voici comment j’ai vu les chevaux dans la vision, et ceux qui étaient assis dessus : ils avaient des cuirasses rouge feu, bleu hyacinthe et jaune soufre ; et les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches sortaient du feu, de la fumée et du soufre. Par ces trois plaies ont été tués le tiers des hommes, de par le feu, la fumée et le soufre qui sortaient de leurs bouches. ” — Révélation 9:16-18.

      7, 8. a) Qui dirige cette cavalerie qui charge dans un bruit de tonnerre ? b) Quels points communs cette cavalerie présente-​t-​elle avec les sauterelles qui l’ont précédée ?

      7 Apparemment, c’est sous la direction des quatre anges que cette cavalerie avance dans un bruit de tonnerre. Quel spectacle impressionnant ! Imaginez quelle serait votre réaction si vous étiez la cible d’une telle charge de cavalerie. Sa simple vue vous remplirait de terreur. Mais avez-​vous remarqué que cette cavalerie présente des similitudes avec les sauterelles qui l’ont précédée ? Les sauterelles étaient semblables à des chevaux ; dans la cavalerie, il y a des chevaux. Dans les deux cas, il s’agit d’une guerre théocratique (Proverbes 21:31). Les sauterelles avaient des dents comme des dents de lions ; les chevaux de la cavalerie ont des têtes comme des têtes de lions. Par conséquent, ils sont associés au courageux Lion de la tribu de Juda, Jésus Christ, qui est leur Conducteur, Commandant et Modèle. — Révélation 5:5 ; Proverbes 28:1.

      8 Tant les sauterelles que la cavalerie ont part à l’œuvre de jugement de Jéhovah. Les sauterelles sont sorties de la fumée qui présageait le malheur et un feu destructeur pour la chrétienté ; des bouches des chevaux sortent du feu, de la fumée et du soufre. Les sauterelles avaient des cuirasses de fer, symboles de leur attachement indéfectible à la justice qui protège leur cœur ; la cavalerie, elle, porte des cuirasses rouges, bleues et jaunes qui reflètent le feu, la fumée et le soufre que sont les messages de condamnation à mort jaillissant de la bouche des chevaux. (Voir Genèse 19:24, 28 ; Luc 17:29, 30.) Les sauterelles avaient des queues comme celles de scorpions pour causer du tourment ; les chevaux ont des queues semblables à celles des serpents pour tuer. Il semble que l’œuvre commencée par les sauterelles doive être poursuivie par la cavalerie avec plus de force encore jusqu’à son achèvement.

      9. Que symbolise la cavalerie ?

      9 Que symbolise donc cette cavalerie ? La classe de Jean ointe de l’esprit a commencé à proclamer, comme avec une sonnerie de trompette, le jugement divin, sa vengeance, contre la chrétienté avec le pouvoir de ‘ frapper ’ et de ‘ faire du mal ’. Nous pouvons donc nous attendre à ce que ce même groupe de personnes actuellement vivantes soit utilisé pour ‘ tuer ’, c’est-à-dire pour faire savoir que la chrétienté et son clergé sont totalement morts sur le plan spirituel, rejetés par Jéhovah et prêts à être jetés dans “ le four de feu ”, la destruction éternelle. Sans conteste, l’ensemble de Babylone la Grande doit périr (Révélation 9:5, 10 ; 18:2, 8 ; Matthieu 13:41-43). Mais auparavant, la classe de Jean utilise “ l’épée de l’esprit, c’est-à-dire la parole de Dieu ”, pour dévoiler l’état de mort de la chrétienté. Les quatre anges et les cavaliers qui montent les chevaux dirigent cette exécution figurée du “ tiers des hommes ”. (Éphésiens 6:17 ; Révélation 9:15, 18.) Cela indique que lorsque le groupe impressionnant des proclamateurs du Royaume s’élance dans la bataille, il est bien organisé et bénéficie d’une direction théocratique sous la surveillance du Seigneur Jésus Christ.

      Deux myriades de myriades

      10. En quel sens le nombre des armées de cavalerie est-​il de deux myriades de myriades ?

      10 En quel sens le nombre de ces armées de cavalerie s’élève-​t-​il à deux myriades de myriades ? Puisqu’une myriade proprement dite correspond à 10 000, deux myriades de myriades font 200 millionsa. Il y a maintenant des millions de proclamateurs du Royaume, ce qui est réjouissant, mais ils sont loin d’être des centaines de millions ! Souvenons-​nous toutefois des paroles de Moïse consignées en Nombres 10:36 : “ Reviens, ô Jéhovah, vers les myriades des milliers d’Israël. ” (Voir Genèse 24:60). Littéralement, elles signifieraient : ‘ Reviens vers les dizaines de millions d’Israël. ’ Or, le peuple d’Israël ne comptait qu’environ deux ou trois millions d’individus aux jours de Moïse. Que voulait donc dire Moïse ? Il pensait sans doute que, loin de pouvoir être dénombrés, les Israélites deviendraient plutôt innombrables “ comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer ”. (Genèse 22:17 ; 1 Chroniques 27:23.) Ainsi, il utilisait le mot traduit par “ myriades ” pour indiquer un nombre important, mais non spécifié. C’est pourquoi la Traduction Œcuménique de la Bible rend ainsi ce verset : “ Reviens, SEIGNEUR !... Innombrables sont les milliers d’Israël ! ” Cette traduction s’accorde avec le deuxième sens du mot traduit par “ myriade ” selon les dictionnaires de grec et d’hébreu : “ foule innombrable ”, “ multitude ”. — Dictionnaire grec-français de Bailly ; Lexique hébreu et anglais de l’Ancien Testament de Gesenius, traduction d’Edward Robinson.

      11. Qu’est-​ce qui serait nécessaire pour que la classe de Jean devienne des myriades, même au sens symbolique ?

      11 Quoi qu’il en soit, les membres de la classe de Jean qui se trouvent encore sur la terre sont moins de 10 000, moins d’une myriade au sens littéral. Comment pourrait-​on dès lors les comparer aux innombrables milliers de chevaux composant une cavalerie ? N’auraient-​ils pas besoin de renforts pour devenir des myriades, même au sens symbolique ? Effectivement, et grâce à la faveur imméritée de Jéhovah ils ont reçu ces renforts ! D’où sont-​ils venus ?

      12, 13. De 1918 à 1935, quels événements ont indiqué d’où viendraient les renforts ?

      12 De 1918 à 1922, la classe de Jean a commencé à faire connaître à l’humanité affligée l’heureuse espérance que “ des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais ”. En 1923, on a aussi révélé que les brebis dont il est question en Matthieu 25:31-34 hériteraient de la vie sur la terre sous la domination du Royaume de Dieu. Cette même espérance a été présentée dans la brochure Liberté pour les peuples qui a paru à l’assemblée internationale tenue en 1927. Au début des années 30, les hommes droits constituant la classe de Yehonadab, ainsi que les “ hommes qui soupirent et qui gémissent ” à cause de la condition spirituelle déplorable de la chrétienté, ont été identifiés aux “ brebis ” qui ont l’espoir de vivre sur la terre (Ézékiel 9:4 ; 2 Rois 10:15, 16). Dirigeant ces personnes vers les “ villes de refuge ” de notre temps, La Tour de Garde du 15 novembre 1934 disait : “ Les membres de la classe de Jonadab ont perçu le son de la trompette de Dieu et ont pris garde à l’avertissement ; c’est pourquoi ils se sont réfugiés dans l’organisation de Dieu et se sont joints à son peuple ; ils doivent y demeurer. ” — Nombres 35:6.

      13 En 1935, les membres de la classe de Yehonadab ont été spécialement invités à assister à l’assemblée des Témoins de Jéhovah tenue à Washington (États-Unis). Le vendredi 31 mai, Joseph Rutherford y a prononcé son célèbre discours “ La grande multitude ”, dans lequel il a clairement montré que la classe de Révélation 7:9 (Synodale) est la même que celle des brebis dont il est question en Matthieu 25:33 : elle est constituée de personnes qui se sont vouées à Dieu et ont l’espérance de vivre sur la terre. Comme prémices des choses à venir, 840 nouveaux Témoins se sont fait baptiser lors de cette assemblée, la plupart étant membres de la grande fouleb.

      14. La grande foule allait-​elle prendre part à la charge de cavalerie symbolique, et quelle résolution a été adoptée en 1963 ?

      14 Cette grande foule a-​t-​elle pris part à la charge de cavalerie qui avait débuté en 1922 et avait reçu une impulsion particulière à l’assemblée de Toronto en 1927 ? Certainement, et ce sous la direction des quatre anges, les chrétiens oints composant la classe de Jean. Lors de la série d’assemblées “ La bonne nouvelle éternelle ” organisées sur toute la terre en 1963, cette grande foule s’est associée à la classe de Jean pour adopter une résolution vibrante. Celle-ci déclarait notamment que le monde “ va traverser un temps de troubles comparables à un tremblement de terre comme on n’en aura jamais vu de pareil, et toutes les institutions politiques ainsi que la Babylone religieuse moderne seront tellement secouées qu’elles s’écrouleront ”. Les Témoins y affirmaient ceci : “ Nous continuerons à annoncer à tous les hommes sans distinction la ‘ bonne nouvelle éternelle ’ concernant le Royaume messianique de Dieu. Nous annoncerons aussi les jugements divins, qui sont comme des fléaux pour les ennemis de Dieu, mais dont l’exécution affranchira tous les hommes désireux de rendre au Créateur, avec l’esprit et la vérité, un culte qui lui soit agréable. ” Cette résolution a été adoptée avec enthousiasme aux 24 assemblées tenues à travers le monde par l’ensemble des 454 977 assistants, dont plus de 95 % faisaient partie de la grande foule.

      15. a) Quel pourcentage des serviteurs de Jéhovah la grande foule représentait-​elle en 2005 ? b) Dans sa prière consignée en Jean 17:20, 21, en quels termes Jésus a-​t-​il parlé de l’unité de la grande foule et de la classe de Jean ?

      15 La grande foule continue de proclamer son unité absolue avec la classe de Jean en déversant les plaies sur la chrétienté. En 2005, elle représentait plus de 99,8 % des ouvriers que Jéhovah utilise dans le champ. Ses membres sont unis de tout cœur à la classe de Jean, à propos de qui Jésus a déclaré dans une prière rapportée en Jean 17:20, 21 : “ Je fais une demande, non pas seulement au sujet de ceux-ci, mais aussi au sujet de ceux qui ont foi en moi grâce à leur parole ; afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, pour qu’eux aussi soient en union avec nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. ” Tandis que la classe de Jean, ointe de l’esprit, montre l’exemple sous la direction de Jésus, la grande foule participe avec zèle à ses côtés à la charge de cavalerie la plus dévastatrice de toute l’histoire humainec.

      16. a) En quels termes Jean décrit-​il les bouches et les queues des chevaux symboliques ? b) Comment la bouche des serviteurs de Jéhovah est-​elle préparée en vue du service ? c) Que signifie l’expression “ leurs queues sont semblables à des serpents ” ?

      16 Cette cavalerie a besoin d’être équipée en vue de la guerre. Jéhovah a comblé ce besoin d’une manière prodigieuse. Jean dit en effet : “ Car le pouvoir des chevaux est dans leurs bouches et dans leurs queues ; car leurs queues sont semblables à des serpents, et elles ont des têtes, et avec celles-ci ils font du mal. ” (Révélation 9:19). Jéhovah a ordonné ses ministres qui se sont voués à lui et ont été baptisés pour qu’ils remplissent cette mission. Au moyen de l’École du ministère théocratique, des autres réunions de la congrégation et de diverses écoles, il leur a appris à prêcher la parole. Ils ont ainsi le pouvoir de parler “ la langue des enseignés ”. Il a mis ses paroles dans leurs bouches et les a envoyés faire connaître ses jugements “ en public et de maison en maison ”. (2 Timothée 4:2 ; Isaïe 50:4 ; 61:2 ; Jérémie 1:9, 10 ; Actes 20:20.) La classe de Jean et la grande foule ont proclamé un message mordant, qui correspond aux “ queues ” des chevaux, renfermé dans les centaines de millions de bibles, de livres, de brochures et de périodiques qu’elles ont distribués au fil des ans. Pour leurs adversaires, qui sont ainsi avertis du “ mal ” que va leur faire Jéhovah, ces armées de cavalerie semblent vraiment être deux myriades de myriades. — Voir Yoël 2:4-6.

      17. Les Témoins de Jéhovah ont-​ils part à la charge de cavalerie dans les pays où ils ne peuvent distribuer d’écrits à cause de l’interdiction de leur œuvre ? Expliquez.

      17 Une division des plus zélées de cette cavalerie est constituée par les Témoins de Jéhovah qui vivent dans les pays où leur œuvre est interdite. Telles des brebis au milieu des loups, ils doivent être “ prudents comme des serpents et pourtant innocents comme des colombes ”. Par obéissance à Jéhovah, ils ne peuvent cesser de parler des choses qu’ils ont vues et entendues (Matthieu 10:16 ; Actes 4:19, 20 ; 5:28, 29, 32). Puisqu’ils n’ont que peu ou pas d’écrits à distribuer publiquement, devons-​nous en conclure qu’ils ne participent pas à la charge de cavalerie ? Loin de là ! Il leur reste leurs bouches, et Jéhovah leur a donné le pouvoir de s’en servir pour exprimer la vérité biblique. C’est ce qu’ils font en privé, mais de façon persuasive, ce qui leur permet de commencer des études de la Bible et d’‘ amener la multitude à la justice ’. (Daniel 12:3.) Certes, ils ne peuvent piquer avec leurs queues symboliques en laissant derrière eux des écrits percutants. Toutefois, du feu, de la fumée et du soufre symboliques sortent de leurs bouches tandis qu’ils donnent avec tact et discernement le témoignage relatif au jour proche où Jéhovah se justifiera.

      18. En combien de langues et à combien d’exemplaires cette cavalerie a-​t-​elle diffusé ce message sous la forme imprimée ?

      18 En d’autres lieux, les publications sur le Royaume continuent à dénoncer les doctrines et les voies babyloniennes de la chrétienté, lui causant ainsi d’une manière symbolique le mal qu’elle mérite. En utilisant des méthodes d’impression modernes, au cours des 68 années précédant 2005 cette cavalerie nombreuse a été en mesure de distribuer, en plus de 450 langues, des milliards de bibles, de livres, de périodiques et de brochures, soit plusieurs fois deux myriades de myriades d’imprimés. Quelle piqûre ces queues ont infligée !

      19, 20. a) Bien que ces messages s’adressent particulièrement à la chrétienté, comment certains réagissent-​ils dans des pays situés bien au-delà des limites de celle-ci ? b) En quels termes Jean décrit-​il la réaction des humains en général ?

      19 Le dessein de Jéhovah est que ce message cinglant ‘ tue le tiers des hommes ’. C’est donc particulièrement à la chrétienté que ce message est adressé. Mais il a atteint des pays situés bien au-delà des limites de la chrétienté et dont beaucoup connaissent tout à fait l’hypocrisie des religions dites chrétiennes. Les habitants de ces pays se sont-​ils rapprochés de Jéhovah en voyant la plaie s’abattre sur cette organisation religieuse corrompue ? Beaucoup l’ont fait. Nombre de personnes humbles et bien disposées qui vivent en dehors de la sphère d’influence immédiate de la chrétienté ont eu spontanément cette réaction. Cependant, Jean décrit la réaction des humains en général, disant : “ Mais le reste des hommes qui n’ont pas été tués par ces plaies ne se sont pas repentis des œuvres de leurs mains, pour qu’ils n’adorent pas les démons et les idoles d’or, et d’argent, et de cuivre, et de pierre, et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; et ils ne se sont pas repentis de leurs meurtres, ni de leurs pratiques spirites, ni de leur fornication, ni de leurs vols. ” (Révélation 9:20, 21). On n’assistera pas à la conversion générale de ces hommes non repentants. Tous ceux qui persistent dans leurs voies mauvaises devront subir le jugement de condamnation de Jéhovah au grand jour de sa justification. Par contre, “ tout homme qui invoquera le nom de Jéhovah s’en tirera sain et sauf ”. — Yoël 2:32 ; Psaume 145:20 ; Actes 2:20, 21.

      20 Les événements que nous venons de considérer font partie du deuxième malheur. Comme nous allons le voir dans les chapitres suivants, d’autres événements doivent se produire avant que ce malheur ne s’achève.

      [Notes]

      a À propos de l’expression “ deux myriades de myriades ”, voici ce qu’on peut lire dans le Commentaire sur la Révélation (angl.), de Henry Barclay Swete : “ L’importance de ces chiffres nous interdit de rechercher un accomplissement littéral ; la description qui suit corrobore cette conclusion. ”

      b Voir plus haut les pages 119 à 126, ainsi que le tome III du livre Justification (angl.), publié en 1932 par les Témoins de Jéhovah, pages 83 et 84.

      c Contrairement aux sauterelles, les armées de cavalerie que Jean voit ne portent pas “ ce qui semblait être des couronnes pareilles à de l’or ”. (Révélation 9:7.) Cela s’harmonise avec le fait que la grande foule, qui compose aujourd’hui la plus grande partie de la cavalerie, n’espère pas régner dans le Royaume céleste de Dieu.

  • Un message doux et amer
    La Révélation. Le grand dénouement est proche !
    • Chapitre 24

      Un message doux et amer

      Vision 6 — Révélation 10:1–11:19

      Sujet : Vision du petit rouleau ; ce qui survient au temple ; sonnerie de la septième trompette.

      Époque de la réalisation : De l’intronisation de Jésus, en 1914, à la grande tribulation.

      1, 2. a) Quel effet le deuxième malheur a-​t-​il eu, et quand s’achève-​t-​il ? b) Qui Jean voit-​il maintenant descendre du ciel ?

      LE DEUXIÈME malheur a été dévastateur. Il a frappé la chrétienté et ses dirigeants, “ le tiers des hommes ”, dont l’état de mort spirituelle a ainsi été dévoilé (Révélation 9:15). Après cela, Jean a dû se demander ce que le troisième malheur allait bien pouvoir apporter. Mais attendez ! Le deuxième malheur n’est pas encore fini, pas avant que ne se produise ce qui est écrit en Révélation 11:14. Avant cela, Jean va encore être témoin d’événements auxquels il doit prendre une part active. Il assiste tout d’abord à un spectacle impressionnant :

      2 “ Et j’ai vu un autre ange vigoureux qui descendait du ciel, revêtu d’un nuage, et un arc-en-ciel était sur sa tête, et sa face était comme le soleil, et ses pieds étaient comme des colonnes de feu. ” — Révélation 10:1.

      3. a) Qui est l’“ ange vigoureux ” ? b) Que symbolise l’arc-en-ciel qui est sur sa tête ?

      3 Qui est cet “ ange vigoureux ” ? Manifestement, c’est Jésus Christ glorifié, dans un autre rôle. Il est revêtu d’un nuage qui indique son invisibilité, ce qui nous rappelle ces paroles de Jean relatives à Jésus : “ Regardez ! Il vient avec les nuages, et tout œil le verra, et ceux qui l’ont transpercé. ” (Révélation 1:7 ; voir Matthieu 17:2-5). L’arc-en-ciel qui est sur sa tête nous fait penser à une vision précédente de Jean, celle du trône de Jéhovah entouré d’“ un arc-en-ciel semblable d’aspect à une émeraude ”. (Révélation 4:3 ; voir Ézékiel 1:28.) Cet arc-en-ciel évoquait la sérénité et la paix qui entourent le trône de Dieu. Pareillement, l’arc-en-ciel sur la tête de l’ange identifie certainement celui-ci à un messager spécial, un messager de paix, le “ Prince de paix ” annoncé par Jéhovah. — Isaïe 9:6, 7.

      4. Que dénote le fait a) que la face de l’ange vigoureux était “ comme le soleil ” ? b) que les pieds de l’ange étaient “ comme des colonnes de feu ” ?

      4 La face de l’ange vigoureux était “ comme le soleil ”. Précédemment, dans la vision qu’il a eue de Jésus au temple de Dieu, Jean avait remarqué que le visage de Jésus était “ comme le soleil lorsqu’il brille dans sa puissance ”. (Révélation 1:16.) Étant “ le soleil de la justice ”, Jésus paraît avec la guérison dans ses ailes pour le bien de ceux qui craignent le nom de Jéhovah (Malaki 4:2). Outre sa face, les pieds de cet ange aussi sont glorieux ; ils sont “ comme des colonnes de feu ”. Cet ange a la prestance de Celui à qui Jéhovah a donné “ tout pouvoir [...] dans le ciel et sur la terre ”. — Matthieu 28:18 ; Révélation 1:14, 15.

      5. Que voit Jean dans la main de l’ange vigoureux ?

      5 Jean observe encore ceci : “ Et il avait dans sa main un petit rouleau qui était ouvert. Et il a posé son pied droit sur la mer, mais le gauche sur la terre. ” (Révélation 10:2). S’agit-​il d’un autre rouleau ? Oui, mais il n’est pas scellé. Nous pouvons donc nous attendre à assister prochainement à d’autres révélations passionnantes en compagnie de Jean. Mais, tout d’abord, nous allons découvrir dans quel cadre les événements à venir vont se dérouler.

      6. a) Pourquoi est-​il approprié que Jésus ait un pied sur la terre et l’autre sur la mer ? b) Quand Psaume 8:5-8 a-​t-​il connu son accomplissement complet ?

      6 Revenons à la description de Jésus. Ses pieds flamboyants sont posés sur la terre et la mer, sur lesquelles il a maintenant tout pouvoir. Cela correspond exactement au psaume prophétique suivant : “ Tu [Jéhovah] t’es également mis à le faire [Jésus] de peu inférieur à ceux qui sont de condition divine, et de gloire et de splendeur tu l’as alors couronné. Tu le fais dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as tout mis sous ses pieds : Petit bétail et bœufs, eux tous, et aussi les bêtes de la campagne, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui passe par les sentiers des mers. ” (Psaume 8:5-8 ; voir aussi Hébreux 2:5-9). Ce psaume a connu son accomplissement complet en 1914, lorsque Jésus a été établi Roi du Royaume de Dieu et que le temps de la fin a débuté. Par conséquent, ce que Jean voit ici en vision se réalise depuis cette année-​là. — Psaume 110:1-6 ; Actes 2:34-36 ; Daniel 12:4.

      Les sept tonnerres

      7. De quelle façon l’ange vigoureux crie-​t-​il, et que laisse présager son cri ?

      7 L’ange vigoureux lui-​même interrompt Jean qui est en train de l’observer : “ Et il [l’ange] a crié d’une voix forte comme lorsque rugit un lion. Et quand il a crié, les sept tonnerres ont fait retentir leurs propres voix. ” (Révélation 10:3). Ce cri puissant n’est pas sans attirer l’attention de Jean ; il confirme que Jésus est bien “ le Lion qui est de la tribu de Juda ”. (Révélation 5:5.) Jean doit également savoir qu’il est parfois dit de Jéhovah qu’il ‘ rugit ’, lui aussi. C’est en rugissant que Dieu a annoncé prophétiquement le rassemblement de l’Israël spirituel et la venue du “ jour de Jéhovah ”, jour destructeur (Hoshéa 11:10 ; Yoël 3:14, 16 ; Amos 1:2 ; 3:7, 8). Il est donc clair que le cri semblable au rugissement d’un lion poussé par l’ange vigoureux laisse également présager de grands événements pour la mer et la terre. Il invite les sept tonnerres à parler.

      8. Que sont les ‘ voix des sept tonnerres ’ ?

      8 Jean a déjà entendu des tonnerres qui sortaient du trône même de Jéhovah (Révélation 4:5). Aux jours de David, on parlait parfois du tonnerre comme de “ la voix de Jéhovah ”. (Psaume 29:3.) Durant le ministère terrestre de Jésus, beaucoup ont cru qu’il avait tonné lorsque Jéhovah a proclamé de façon audible qu’il avait pour dessein de glorifier son nom (Jean 12:28, 29). Par conséquent, il est logique de penser que les ‘ voix des sept tonnerres ’ constituent l’expression, par Jéhovah lui-​même, de ses desseins. Le fait qu’il y ait “ sept ” tonnerres donne à penser que ce que Jean a entendu est complet.

      9. Quel ordre une voix venant du ciel donne-​t-​elle ?

      9 Mais écoutez ! Une autre voix retentit. Elle donne un ordre qui doit sembler étrange à Jean : “ Or, quand les sept tonnerres ont parlé, j’étais sur le point d’écrire ; mais j’ai entendu une voix venant du ciel dire : ‘ Scelle les choses que les sept tonnerres ont prononcées, et ne les écris pas. ’ ” (Révélation 10:4). Jean devait être impatient d’entendre et de mettre par écrit ces messages tonnants, tout comme de nos jours la classe de Jean a attendu avec impatience que Jéhovah révèle ses desseins, afin de les publier. Mais ces révélations ne sont faites qu’au moment fixé par Jéhovah. — Luc 12:42 ; voir aussi Daniel 12:8, 9.

      Le saint secret est mené à son terme

      10. Par qui l’ange vigoureux jure-​t-​il, et pour faire quelle déclaration ?

      10 En attendant, Jéhovah confie une autre mission à Jean. Après que les sept tonnerres ont retenti, l’ange vigoureux prend de nouveau la parole : “ Et l’ange que j’ai vu se tenant debout sur la mer et sur la terre a levé sa main droite vers le ciel, et par Celui qui vit à tout jamais, qui a créé le ciel et les choses qui s’y trouvent, et la terre et les choses qui s’y trouvent, et la mer et les choses qui s’y trouvent, il a juré : ‘ Il n’y aura plus de délai. ’ ” (Révélation 10:5, 6). Par qui l’ange vigoureux jure-​t-​il ? Jésus glorifié jure, non pas par lui-​même, mais par la plus haute Autorité qui soit : Jéhovah, le Créateur immortel des cieux et de la terre (Isaïe 45:12, 18). Par ce serment, l’ange donne à Jean l’assurance que Dieu n’accordera plus de délai.

      11, 12. a) Que faut-​il entendre par l’expression “ plus de délai ” ? b) Qu’est-​ce qui est mené à son terme ?

      11 Comme le mot “ délai ” traduit ici le grec khronos, qui signifie littéralement “ temps ”, certains pensent que cette déclaration de l’ange doit être rendue comme suit : “ Il n’y aura plus de temps ”, comme si le temps tel que nous le connaissons devait disparaître. Cependant, dans ce verset, le mot khronos est utilisé sans l’article défini. Il ne désigne donc pas le temps en général, mais plutôt “ un temps ” ou “ une période de temps ”. En d’autres termes, Jéhovah n’accordera plus une période de temps (ou un délai) supplémentaire. Un verbe grec dérivé du terme khronos apparaît également en Hébreux 10:37 où Paul, citant Habaqouq 2:3, 4, écrit que “ celui qui vient [...] ne tardera pas ”.

      12 “ Plus de délai. ” Que ces mots semblent agréables aux oreilles des membres âgés de la classe de Jean aujourd’hui ! En quel sens n’y a-​t-​il plus de délai ? Jean nous l’apprend : “ Mais aux jours où se fera entendre le septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, oui le saint secret de Dieu selon la bonne nouvelle qu’il a annoncée à ses propres esclaves les prophètes sera mené à son terme. ” (Révélation 10:7). Pour Jéhovah, c’est maintenant le temps d’amener son saint secret à son heureux dénouement, de remporter un succès glorieux.

      13. Quel est le saint secret de Dieu ?

      13 Quel est ce saint secret ? Il concerne la semence qui a été promise pour la première fois en Éden, semence qui s’est révélée être principalement Jésus Christ (Genèse 3:15 ; 1 Timothée 3:16). Ce secret a aussi un rapport avec l’identité de la femme de qui est issue la Semence (Isaïe 54:1 ; Galates 4:26-28). En outre, il concerne les membres secondaires de la classe de la semence et le Royaume dans lequel la Semence règne (Luc 8:10 ; Éphésiens 3:3-9 ; Colossiens 1:26, 27 ; 2:2 ; Révélation 1:5, 6). La bonne nouvelle relative à ce Royaume céleste unique doit être prêchée sur toute la terre durant le temps de la fin. — Matthieu 24:14.

      14. Pourquoi le troisième malheur est-​il associé au Royaume de Dieu ?

      14 Il s’agit certainement là de la meilleure des nouvelles. Pourtant, en Révélation 11:14, 15, le troisième malheur est associé au Royaume. Pour quelle raison ? Parce que, pour les humains qui préfèrent le système de choses satanique, l’annonce comparable à une sonnerie de trompette de la bonne nouvelle selon laquelle le saint secret de Dieu est mené à son terme — c’est-à-dire que le Royaume messianique de Dieu est là — est une mauvaise nouvelle. (Voir 2 Corinthiens 2:16.) Elle signifie que le monde qu’ils aiment tant est près d’être détruit. Au fur et à mesure que le grand jour de vengeance de Jéhovah approche, les voix des sept tonnerres qui contiennent ces sinistres avertissements se font de plus en plus claires et puissantes. — Tsephania 1:14-18.

      Le rouleau ouvert

      15. Que disent à Jean la voix venant du ciel et l’ange vigoureux, et quel effet l’absorption du rouleau a-​t-​elle sur Jean ?

      15 Pendant que Jean attend que la septième trompette sonne et que le saint secret de Dieu soit mené à son terme, il reçoit ces autres instructions : “ Et la voix que j’ai entendue du ciel parle avec moi de nouveau et dit : ‘ Va, prends le rouleau ouvert qui est dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre. ’ Et je suis allé vers l’ange et je lui ai dit de me donner le petit rouleau. Et il m’a dit : ‘ Prends-​le et mange-​le, et il rendra ton ventre amer, mais dans ta bouche il sera doux comme du miel. ’ Et j’ai pris le petit rouleau de la main de l’ange et je l’ai mangé, et dans ma bouche il a été doux comme du miel ; mais quand je l’ai mangé, mon ventre est devenu amer. Et ils me disent : ‘ Tu dois prophétiser de nouveau concernant des peuples, et des nations, et des langues, et beaucoup de rois. ’ ” — Révélation 10:8-11.

      16. a) Quelle situation similaire Ézékiel et Jean ont-​ils vécue ? b) Pourquoi Jean trouve-​t-​il le petit rouleau doux au palais, mais amer à digérer ?

      16 Jean est invité à faire à peu près la même chose que le prophète Ézékiel, qui a lui aussi reçu l’ordre de manger un rouleau durant son exil en Babylonie. Ce rouleau lui a paru doux dans la bouche, mais après avoir rempli son estomac, il l’a poussé à annoncer des choses amères pour la maison rebelle d’Israël (Ézékiel 2:8–3:15). Pareillement, le rouleau ouvert que Jésus Christ glorifié donne à Jean constitue un message divin. Jean doit en effet prêcher concernant “ des peuples, et des nations, et des langues, et beaucoup de rois ”. Il lui est doux de se nourrir de ce rouleau, parce que celui-ci vient de Dieu. (Voir Psaume 119:103 ; Jérémie 15:15, 16.) Mais il lui semble amer de le digérer, car, comme celui qu’Ézékiel avait mangé de son temps, ce rouleau annonce des choses désagréables pour les humains rebelles. — Psaume 145:20.

      17. a) Qui dit à Jean de prophétiser “ de nouveau ”, et qu’est-​ce que cet ordre signifie ? b) Quand le tableau impressionnant vu par Jean devait-​il s’accomplir ?

      17 Ce sont sans nul doute Jéhovah Dieu et Jésus Christ qui disent à Jean de prophétiser de nouveau. Au moyen des renseignements qu’il a consignés jusque-​là dans le livre de la Révélation, Jean, quoiqu’exilé sur l’île de Patmos, a déjà prophétisé concernant des peuples, des nations, des langues et des rois. La locution “ de nouveau ” signifie qu’il doit maintenant écrire et publier le reste des renseignements contenus dans le livre de la Révélation. Mais n’oublions pas que Jean est en réalité en train de participer à la vision prophétique ; ce qu’il rapporte est en fait une prophétie qui doit s’accomplir après 1914, lorsque l’ange vigoureux pose un pied sur la terre et l’autre sur la mer. Que signifie donc pour la classe de Jean aujourd’hui ce tableau impressionnant ?

      Le petit rouleau de nos jours

      18. Au début du jour du Seigneur, quel intérêt la classe de Jean a-​t-​elle porté au livre de la Révélation ?

      18 Ce que Jean voit préfigure de façon remarquable ce qui est arrivé aux membres de la classe de Jean au début du jour du Seigneur. Leur intelligence des desseins de Jéhovah, y compris de ce qu’allaient impliquer les sept tonnerres, était incomplète à l’époque. Néanmoins, ils s’intéressaient beaucoup à la Révélation, et Charles Russell en avait commenté de nombreuses parties durant sa vie. Après sa mort, survenue en 1916, nombre de ses écrits ont été compilés et publiés dans un livre intitulé Le mystère de Dieu accompli. Toutefois, avec le temps, il s’est avéré que cet ouvrage ne fournissait pas une explication satisfaisante de la Révélation. Le reste des frères du Christ devaient encore attendre un peu, jusqu’à ce que les visions commencent à s’accomplir, avant d’acquérir une compréhension exacte de cet écrit divinement inspiré.

      19. a) Comment la classe de Jean a-​t-​elle été utilisée par Jéhovah Dieu avant même que les voix des sept tonnerres ne se fassent pleinement entendre ? b) Quand la classe de Jean a-​t-​elle reçu le petit rouleau ouvert, et qu’est-​ce que cela a signifié pour elle ?

      19 Cependant, comme Jean, ils avaient été utilisés par Jéhovah avant même que les voix des sept tonnerres ne se fassent pleinement entendre. Ils avaient prêché avec zèle pendant 40 années avant 1914, et s’étaient efforcés de rester actifs pendant la Première Guerre mondiale. Ils avaient ainsi démontré qu’ils étaient ceux qui, lorsque le maître est arrivé, ont été trouvés en train de donner aux domestiques la nourriture en temps voulu (Matthieu 24:45-47). Par conséquent, en 1919, c’est à eux qu’a été remis le petit rouleau ouvert, c’est-à-dire un message à prêcher ouvertement à l’humanité. Comme Ézékiel, il leur fallait faire connaître ce message à une organisation infidèle, la chrétienté, qui disait servir Dieu, mais qui, en réalité, ne le faisait pas. Comme Jean, ils devaient encore prêcher concernant “ des peuples, et des nations, et des langues, et beaucoup de rois ”.

      20. Qu’indique le fait que Jean mange le rouleau ?

      20 Le fait que Jean mange le rouleau montre de façon figurée que les frères de Jésus ont accepté cette mission. Celle-ci est devenue une partie d’eux-​mêmes en ce sens qu’ils s’identifiaient avec cette partie de la Parole inspirée de Dieu, et s’en nourrissaient. Mais le message qu’ils devaient prêcher contenait des jugements de Jéhovah qui n’étaient pas du goût de bon nombre d’humains, car il incluait les plaies annoncées en Révélation chapitre 8. Toutefois, il était doux pour les chrétiens sincères de connaître ces jugements et de discerner que Jéhovah les utilisait de nouveau pour les proclamer. — Psaume 19:9, 10.

      21. a) En quel sens le message contenu dans le petit rouleau est-​il aussi devenu doux pour la grande foule ? b) Pourquoi la bonne nouvelle est-​elle une mauvaise nouvelle pour les humains qui s’y opposent ?

      21 Par la suite, le message contenu dans ce rouleau est également devenu doux pour les membres de la “ grande foule [...] de toutes nations et tribus et peuples et langues ”, qui soupiraient à cause des choses détestables qu’ils voyaient se commettre au sein de la chrétienté (Révélation 7:9 ; Ézékiel 9:4). Ils proclament eux aussi avec zèle la bonne nouvelle en utilisant des paroles douces et accompagnées de charme pour parler des dispositions merveilleuses prises par Jéhovah en faveur des chrétiens comparables à des brebis (Psaume 37:11, 29 ; Colossiens 4:6). Mais pour les humains qui s’y opposent, il s’agit d’une mauvaise nouvelle. Pour quelle raison ? Elle signifie que le système dans lequel ils se confient, et qui leur procure même peut-être une satisfaction éphémère, doit disparaître. Pour eux, la bonne nouvelle signifie donc la mort. — Philippiens 1:27, 28 ; voir Deutéronome 28:15 ; 2 Corinthiens 2:15, 16.

  • Les deux témoins sont ranimés
    La Révélation. Le grand dénouement est proche !
    • Chapitre 25

      Les deux témoins sont ranimés

      1. Quelle invitation l’ange vigoureux fait-​il à Jean ?

      AVANT que ne soit finalement passé le deuxième malheur, l’ange vigoureux invite Jean à participer à un autre tableau prophétique, en rapport avec le temple cette fois-​ci (Révélation 9:12 ; 10:1). Voici ce que Jean rapporte : “ Et on m’a donné un roseau semblable à un bâton tandis qu’il disait : ‘ Lève-​toi et mesure le temple-sanctuaire de Dieu et l’autel et ceux qui y adorent. ’ ” — Révélation 11:1.

      Le temple-sanctuaire

      2. a) Quel temple-sanctuaire subsisterait jusqu’à notre époque ? b) Qui est le Grand Prêtre du temple-sanctuaire, et qu’est-​ce que le Très-Saint de ce temple ?

      2 Le temple mentionné ici ne peut être un quelconque temple matériel situé à Jérusalem, car le dernier de ces temples a été détruit par les Romains en l’an 70 de notre ère. Néanmoins, l’apôtre Paul a montré qu’avant même cette destruction un autre temple-sanctuaire était apparu, temple-sanctuaire qui allait subsister jusqu’à notre époque. Il s’agit du grand temple spirituel qui est la réalisation des types prophétiques qu’ont été le tabernacle puis les temples construits à Jérusalem. C’est “ la tente véritable que Jéhovah a dressée, et non pas l’homme ”, et son Grand Prêtre est Jésus, que Paul présente comme étant déjà “ assis à la droite du trône de la Majesté dans les cieux ”. Le Très-Saint de ce temple est le lieu où réside Jéhovah dans le ciel même. — Hébreux 8:1, 2 ; 9:11, 24.

      3. Pour ce qui est du tabernacle, que représentent a) le rideau séparant le Très-Saint du Saint ? b) les sacrifices d’animaux ? c) l’autel des sacrifices ?

      3 L’apôtre Paul explique que le rideau du tabernacle séparant le Très-Saint du Saint représente la chair de Jésus. Quand ce dernier sacrifia sa vie, le rideau en question se déchira en deux, montrant que désormais la chair de Jésus ne constituait plus une barrière lui interdisant l’accès auprès de Jéhovah dans les cieux. Sur la base du sacrifice de Jésus, ses sous-prêtres oints et morts dans la fidélité pourraient, eux aussi et en temps voulu, accéder au ciel (Matthieu 27:50, 51 ; Hébreux 9:3 ; 10:19, 20). Paul souligne également que les sacrifices d’animaux continuellement présentés au tabernacle annonçaient le sacrifice unique de la vie humaine parfaite de Jésus. L’autel des sacrifices dans la cour représentait la disposition prise par Jéhovah, conformément à sa volonté, pour agréer le sacrifice de Jésus en faveur de “ beaucoup ”, d’entre les oints d’abord puis d’entre les autres brebis, qui ‘ l’attendraient ardemment pour leur salut ’. — Hébreux 9:28 ; 10:9, 10 ; Jean 10:16.

      4. Que symbolisent a) le Lieu Saint ? b) la cour intérieure ?

      4 D’après cette indication d’inspiration divine, nous pouvons conclure que le Lieu Saint du tabernacle symbolise une condition de sainteté qui fut d’abord celle de Christ, puis des 144 000 membres oints de la prêtrise royale tant qu’ils sont encore sur la terre, avant d’entrer à travers le “ rideau ”. (Hébreux 6:19, 20 ; 1 Pierre 2:9.) Il représente leur adoption comme fils spirituels de Dieu, de la même manière que Dieu a reconnu Jésus comme son Fils après le baptême de celui-ci dans le Jourdain en l’an 29 de notre ère (Luc 3:22 ; Romains 8:15). Et qu’en est-​il de la cour intérieure, la seule partie du tabernacle que voyaient les Israélites n’appartenant pas à la prêtrise et où l’on procédait aux sacrifices ? Elle figure la perfection de l’homme Jésus, perfection qui le rendait apte à offrir sa vie pour l’humanité. Elle représente également la position de justes des saints, position qui est accordée aux disciples oints, sur la base du sacrifice de Jésus, alors qu’ils sont encore sur la terrea. — Romains 1:7 ; 5:1.

      Le mesurage du temple-sanctuaire

      5. Dans les prophéties des Écritures hébraïques, que signifiaient a) le mesurage de Jérusalem ? b) le mesurage du temple vu en vision par Ézékiel ?

      5 Jean reçoit l’ordre de ‘ mesurer le temple-sanctuaire de Dieu et l’autel et ceux qui y adorent ’. Que faut-​il entendre par là ? Selon les prophéties des Écritures hébraïques, un tel mesurage garantissait que la justice serait rendue d’après les normes parfaites de Jéhovah. Aux jours du méchant roi Manassé, le mesurage prophétique de Jérusalem témoignait du jugement de destruction irrévocable prononcé contre cette ville (2 Rois 21:13 ; Lamentations 2:8). Plus tard cependant, quand Jérémie vit le mesurage de Jérusalem, c’était la confirmation que la ville serait reconstruite (Jérémie 31:39 ; voir aussi Zekaria 2:2-8). Pareillement, le mesurage complet et détaillé du temple vu en vision par Ézékiel garantissait aux exilés juifs à Babylone que le vrai culte serait rétabli dans leur pays. Il rappelait aussi à Israël qu’en raison de ses fautes il lui faudrait se “ mesurer ” aux saintes normes divines. — Ézékiel 40:3, 4 ; 43:10.

      6. Quel signe la demande faite à Jean de mesurer le temple-sanctuaire et les prêtres qui y adorent constitue-​t-​elle ? Expliquez.

      6 Par conséquent, lorsque Jean reçoit l’ordre de mesurer le temple-sanctuaire et les prêtres qui y adorent, c’est le signe que rien ne peut entraver l’accomplissement des desseins de Jéhovah relatifs au temple et à ceux qui y sont associés, et que ces desseins approchent de leur dénouement. Maintenant que toutes choses ont été placées sous les pieds de l’ange vigoureux de Jéhovah, le moment est venu pour que “ la montagne de la maison de Jéhovah ” ‘ s’établisse solidement au-dessus du sommet des montagnes ’. (Isaïe 2:2-4.) Le culte pur de Jéhovah doit être élevé après des siècles d’apostasie de la part de la chrétienté. C’est aussi le moment pour les fidèles frères de Jésus endormis dans la mort d’être ressuscités dans “ le Saint des Saints ”. (Daniel 9:24 ; 1 Thessaloniciens 4:14-16 ; Révélation 6:11 ; 14:4.) Et les derniers scellés d’entre “ les esclaves de notre Dieu ” sur la terre doivent être “ mesurés ” par rapport aux normes divines afin d’être capables d’occuper la place permanente qui leur est réservée dans le temple en tant que fils de Dieu engendrés de l’esprit. La classe de Jean aujourd’hui est pleinement consciente de ces saintes normes, et elle est résolue à les respecter. — Révélation 7:1-3 ; Matthieu 13:41, 42 ; Éphésiens 1:13, 14 ; voir Romains 11:20.

      Le foulage de la cour

      7. a) Pourquoi interdit-​on à Jean de mesurer la cour ? b) Quand la ville sainte a-​t-​elle été foulée aux pieds pendant 42 mois ? c) Comment, pendant 42 mois, le clergé de la chrétienté a-​t-​il failli en ne respectant pas les normes de justice de Jéhovah ?

      7 Pourquoi interdit-​on à Jean de mesurer la cour ? Il nous le dit en ces termes : “ Mais quant à la cour qui est à l’extérieur du temple-sanctuaire, jette-​la dehors et ne la mesure pas, parce qu’on l’a donnée aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante-deux mois. ” (Révélation 11:2). Nous avons noté que la cour intérieure représente la position de justes des chrétiens engendrés de l’esprit tant qu’ils sont sur la terre. Comme nous le verrons, référence est faite ici aux 42 mois réels qui courent de décembre 1914 à juin 1918, quand tous ceux qui se disaient chrétiens ont été sévèrement éprouvés. Allaient-​ils respecter les normes de justice de Jéhovah durant ces années de guerre ? La plupart ne le firent pas. En bloc, le clergé de la chrétienté a fait passer le nationalisme avant l’obéissance à la loi divine. Dans les deux camps engagés dans cette guerre, qui se déroulait essentiellement dans la chrétienté, le clergé exhorta les jeunes hommes à prendre les armes. Des millions furent massacrés. Quand vint le jugement qui commença par la maison de Dieu en 1918, les États-Unis avaient à leur tour pris part au carnage, et le clergé de la chrétienté tout entière avait versé le sang, sang qui réclame encore vengeance de la part de Dieu (1 Pierre 4:17). Le clergé a été jeté dehors d’une façon permanente, irréversible. — Isaïe 59:1-3, 7, 8 ; Jérémie 19:3, 4.

      8. Pendant la Première Guerre mondiale, qu’est-​ce que de nombreux Étudiants de la Bible ont compris, mais que ne saisissaient-​ils pas pleinement ?

      8 Que dire du petit groupe d’Étudiants de la Bible ? Allaient-​ils être immédiatement “ mesurés ” en 1914 par rapport à leur attachement aux normes divines ? Non. À l’exemple des prétendus chrétiens de la chrétienté, eux aussi devaient être éprouvés. Ils ont été ‘ jetés dehors, donnés aux nations ’ pour être sévèrement mis à l’épreuve et persécutés. Beaucoup d’entre eux ont compris qu’ils ne devaient pas tuer leurs semblables ; toutefois ils ne saisissaient pas encore pleinement la portée de la neutralité chrétienne (Mika 4:3 ; Jean 17:14, 16 ; 1 Jean 3:15). Sous la pression des nations, certains ont fait des compromissions.

      9. Qu’est-​ce que la ville sainte qui fut foulée aux pieds par les nations, et qui représente cette ville sur la terre ?

      9 Mais comment la ville sainte a-​t-​elle été foulée aux pieds par ces nations ? De toute évidence, la ville en question ne désigne pas la Jérusalem qui fut détruite quelque 25 ans avant la rédaction de la Révélation. La ville sainte est plutôt la Nouvelle Jérusalem décrite un peu plus loin dans la Révélation, et représentée maintenant sur la terre par le reste des chrétiens oints qui se tient dans la cour intérieure du temple. Avec le temps, ces chrétiens vont, eux aussi, faire partie de la ville sainte. Ainsi, fouler ces chrétiens équivaut à fouler la ville elle-​même. — Révélation 21:2, 9-21.

      Les deux témoins

      10. Alors qu’ils sont foulés aux pieds, que vont faire les fidèles témoins de Jéhovah ?

      10 Alors même qu’ils sont foulés aux pieds, ces fidèles ne cessent pas d’être des témoins de Jéhovah intègres. Aussi la prophétie se poursuit-​elle en ces termes : “ ‘ Et je ferai que mes deux témoins prophétisent pendant mille deux cent soixante jours, vêtus de toiles de sac. ’ Ceux-ci sont symbolisés par les deux oliviers et les deux porte-lampes et ils se tiennent debout devant le Seigneur de la terre. ” — Révélation 11:3, 4.

      11. Que signifiait pour les chrétiens oints fidèles le fait de prophétiser “ vêtus de toiles de sac ” ?

      11 Ces fidèles chrétiens oints avaient besoin d’endurance, car il leur fallait prophétiser “ vêtus de toiles de sac ”. En quel sens ? Dans les temps bibliques, la toile de sac symbolisait souvent le deuil. Porter une toile de sac signifiait que l’on avait subi une affliction ou une détresse profonde (Genèse 37:34 ; Job 16:15, 16 ; Ézékiel 27:31). La toile de sac était associée aux douloureux messages de condamnation ou de détresse que devaient proclamer les prophètes de Dieu (Isaïe 3:8, 24-26 ; Jérémie 48:37 ; 49:3). Le port d’une toile de sac pouvait être un signe d’humilité ou de repentance consécutivement à un avertissement divin (Yona 3:5). La toile de sac revêtue par les deux témoins semble être le signe de leur humble persévérance dans la proclamation des jugements de Jéhovah. C’étaient des témoins chargés de proclamer le jour de vengeance de Dieu, également cause d’affliction pour les nations. — Deutéronome 32:41-43.

      12. Pourquoi la période pendant laquelle la ville sainte devait être foulée aux pieds semble-​t-​elle être à prendre au sens littéral ?

      12 La classe de Jean devait prêcher ce message pendant un temps d’une durée bien définie, soit 1 260 jours, ou 42 mois ; cet espace de temps est le même que celui du foulage de la ville sainte. Il semble que cette période doive être prise au sens littéral puisqu’elle est mentionnée de deux façons différentes, d’abord en mois, puis en jours. De plus, au début du jour du Seigneur, il y a eu une période fixée de trois ans et demi au cours de laquelle les événements pénibles vécus par les serviteurs de Dieu correspondaient aux événements prophétisés ici ; cette période débuta en décembre 1914 et se poursuivit jusqu’en juin 1918 (Révélation 1:10). Les chrétiens de la classe de Jean ont annoncé un message relatif au jugement de Jéhovah sur la chrétienté et le monde, message évoqué par le port de toiles de sac.

      13. a) Qu’indique le fait que les chrétiens oints ont été symbolisés par deux témoins ? b) Quelle prophétie de Zekaria Jean nous rappelle-​t-​il quand il désigne les deux témoins par l’expression “ les deux oliviers et les deux porte-lampes ” ?

      13 Le fait qu’ils ont été symbolisés par deux témoins est pour nous la confirmation de la véracité et du bien-fondé de leur message. (Voir Deutéronome 17:6 ; Jean 8:17, 18.) Jean les appelle “ les deux oliviers et les deux porte-lampes ”, disant qu’ils “ se tiennent debout devant le Seigneur de la terre ”. C’est là une référence évidente à la prophétie de Zekaria, qui a vu un porte-lampes à sept lampes et deux oliviers. Il est précisé que les oliviers représentent “ les deux oints ”, c’est-à-dire le gouverneur Zorobabel et le grand prêtre Yoshoua, ‘ se tenant près du Seigneur de toute la terre ’. — Zekaria 4:1-3, 14.

      14. a) Que rappelait la vision de Zekaria relative aux deux oliviers et au porte-lampes ? b) Qu’allaient apprendre les chrétiens oints pendant la Première Guerre mondiale ?

      14 Zekaria vivait à une époque de reconstruction, et sa vision des deux oliviers signifiait que Zorobabel et Yoshoua recevraient l’esprit de Jéhovah pour fortifier le peuple en vue de l’œuvre à effectuer. Sa vision du porte-lampes rappelait à Zekaria qu’il ne devait pas ‘ mépriser le jour des petites choses ’, car les desseins de Jéhovah ne seraient réalisés “ ‘ ni par des forces militaires ni par la puissance, mais par mon esprit ’, a dit Jéhovah des armées ”. (Zekaria 4:6, 10 ; 8:9.) Le petit groupe de chrétiens qui, avec persévérance, portait la lumière de la vérité aux hommes durant la Première Guerre mondiale allait pareillement être employé à une œuvre de reconstruction. Lui aussi serait une source d’encouragement et, bien qu’étant peu important, il apprendrait à compter sur la force de Jéhovah en se gardant de mépriser le jour des petits commencements.

      15. a) Que nous rappelle encore le fait que les chrétiens oints sont représentés par deux témoins ? Expliquez. b) Quelles sortes de signes les deux témoins sont-​ils autorisés à accomplir ?

      15 Le fait que ces chrétiens étaient représentés par deux témoins nous rappelle aussi la transfiguration. Dans cette vision, trois apôtres de Jésus ont vu ce dernier dans la gloire du Royaume, accompagné de Moïse et d’Éliya. C’était une préfiguration de Jésus s’asseyant sur son glorieux trône en 1914 pour accomplir une œuvre symbolisée par celle de ces deux prophètes (Matthieu 17:1-3). C’est à juste titre que les deux témoins sont maintenant vus en train d’accomplir des signes qui évoquent ceux de Moïse et d’Éliya. Par exemple, Jean dit à leur sujet : “ Et si quelqu’un veut leur faire du mal, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis ; et si quelqu’un voulait leur faire du mal, c’est de cette façon qu’il faut qu’il soit tué. Ceux-ci ont le pouvoir de fermer le ciel pour qu’il ne tombe pas de pluie durant les jours de leur prophétie. ” — Révélation 11:5, 6a.

      16. a) Comment le signe impliquant le feu nous rappelle-​t-​il le temps où l’autorité de Moïse fut contestée en Israël ? b) Comment le clergé de la chrétienté a-​t-​il défié les Étudiants de la Bible et leur a-​t-​il suscité des difficultés pendant la Première Guerre mondiale, et comment ceux-ci se sont-​ils défendus ?

      16 Cela nous rappelle le temps où l’autorité de Moïse fut contestée en Israël. Le prophète prononça un violent jugement de condamnation, et Jéhovah détruisit les rebelles, consumant 250 d’entre eux par un feu descendu du ciel (Nombres 16:1-7, 28-35). Pareillement, les chefs de la chrétienté ont défié les Étudiants de la Bible, disant qu’ils n’étaient pas diplômés des écoles de théologie. Mais les témoins de Dieu pouvaient fournir des preuves autrement plus valables de leur qualité de ministres, savoir les humbles qui avaient accepté leur message biblique (2 Corinthiens 3:2, 3). En 1917, les Étudiants de la Bible publièrent Le mystère de Dieu accompli, un commentaire puissant sur les livres de la Révélation et d’Ézékiel. Peu après, ils diffusaient à 10 000 000 d’exemplaires un tract de quatre pages intitulé L’Étudiant de la Bible. Cette édition avait pour titre “ La chute de Babylone — Pourquoi la chrétienté doit souffrir à présent — L’issue finale ”. Aux États-Unis, furieux, le clergé profita de l’hystérie provoquée par la guerre pour faire interdire le livre. Dans d’autres pays on le censura. Mais les serviteurs de Dieu continuèrent à se battre au moyen de tracts incendiaires de quatre pages intitulés Nouvelles du Royaume. À mesure que progressait le jour du Seigneur, d’autres publications feraient clairement savoir que la chrétienté est spirituellement moribonde. — Voir Jérémie 5:14.

      17. a) À quels événements survenus aux jours d’Éliya la sécheresse et le feu sont-​ils associés ? b) Comment un feu est-​il sorti de la bouche des deux témoins, et sur quelle sécheresse attirent-​ils l’attention ?

      17 Et que dire d’Éliya ? Aux jours des rois d’Israël, ce prophète annonça la sécheresse comme une expression de l’indignation de Jéhovah contre les Israélites adorateurs de Baal. Cette sécheresse dura trois ans et demi (1 Rois 17:1 ; 18:41-45 ; Luc 4:25 ; Jacques 5:17). Plus tard, quand l’infidèle roi Ahazia envoya des soldats pour obliger Éliya à se présenter devant sa personne royale, le prophète fit descendre le feu du ciel pour consumer les soldats. Ce n’est que lorsqu’un chef militaire montra le respect dû à sa qualité de prophète qu’Éliya consentit à l’accompagner jusque chez le roi (2 Rois 1:5-16). De même, entre 1914 et 1918, le reste oint attira vigoureusement l’attention générale sur la sécheresse spirituelle au sein de la chrétienté et annonça la venue du jugement ardent lors du “ grand et redoutable jour de Jéhovah ”. — Malaki 4:1, 5 ; Amos 8:11.

      18. a) Quel pouvoir est donné aux deux témoins, et en quoi est-​il comparable à celui qui fut donné à Moïse ? b) Qu’ont dénoncé les deux témoins à propos des “ eaux ” de la chrétienté ?

      18 Jean dit encore au sujet des deux témoins : “ Et ils ont pouvoir sur les eaux pour les changer en sang et pouvoir de frapper la terre de toutes sortes de plaies, aussi souvent qu’ils veulent. ” (Révélation 11:6b). Afin de convaincre Pharaon de laisser aller librement Israël, Jéhovah se servit de Moïse pour frapper l’Égypte tyrannique de plaies, y compris le changement de l’eau en sang. Des siècles plus tard, les Philistins, ennemis d’Israël, se souvenaient parfaitement des actes de Jéhovah contre l’Égypte, ce qui les amena à crier : “ Qui nous sauvera de la main de ce Dieu majestueux ? C’est là le Dieu qui a frappé l’Égypte de toutes sortes de tueries [“ plaies ”, Jérusalem] dans le désert. ” (1 Samuel 4:8 ; Psaume 105:29). Moïse représentait Jésus, qui avait pouvoir pour prononcer les jugements de Dieu sur les chefs religieux de son temps (Matthieu 23:13 ; 28:18 ; Actes 3:22). Et durant la Première Guerre mondiale, les frères du Christ, autrement dit les deux témoins, ont dénoncé l’effet mortel des “ eaux ” dont la chrétienté abreuve ses troupeaux.

      Les deux témoins sont tués

      19. Selon le récit de la Révélation, que se passe-​t-​il lorsque les deux témoins achèvent leur témoignage ?

      19 Cette plaie frappa si durement la chrétienté qu’après que les deux témoins eurent prophétisé vêtus de toiles de sac pendant 42 mois celle-ci usa de son influence pour les faire ‘ tuer ’. Jean écrit : “ Et quand ils auront achevé leur témoignage, la bête sauvage qui monte de l’abîme leur fera la guerre et les vaincra et les tuera. Et leurs cadavres seront dans la grande rue de la grande ville qui est appelée dans un sens spirituel Sodome et Égypte, là où leur Seigneur a aussi été attaché sur un poteau. Et ceux d’entre les peuples, et tribus, et langues, et nations regarderont leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettent pas qu’on mette leurs cadavres dans une tombe. Et ceux qui habitent sur la terre se réjouissent à leur sujet et se donnent du bon temps, et ils s’enverront des cadeaux les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté ceux qui habitent sur la terre. ” — Révélation 11:7-10.

      20. Qu’est-​ce que “ la bête sauvage qui monte de l’abîme ” ?

      20 C’est ici la première des 37 fois où il est question d’une bête sauvage dans la Révélation. En temps utile nous examinerons dans le détail ce qu’il est dit à propos de cette bête et des autres également mentionnées. Pour l’instant, il suffit de dire que “ la bête sauvage qui monte de l’abîme ” est l’œuvre de Satan ; il s’agit d’un système politique en actionb. — Voir Révélation 13:1 ; Daniel 7:2, 3, 17.

      21. a) Comment les ennemis religieux des deux témoins profitèrent-​ils de la situation suscitée par la guerre ? b) Que signifie le fait que les cadavres des deux témoins ont été laissés sans sépulture ? c) Comment faut-​il considérer la période de trois jours et demi ? (Voir la note.)

      21 De 1914 à 1918, les nations étaient plongées dans la Première Guerre mondiale. Les sentiments nationalistes étant exacerbés, au printemps de 1918 les ennemis religieux des deux témoins profitèrent de la situation. Ils manœuvrèrent l’appareil judiciaire de l’État de sorte que les ministres responsables des Étudiants de la Bible furent emprisonnés sur de fausses accusations de sédition. Leurs fidèles collaborateurs étaient dans l’abattement. L’activité du Royaume cessa presque. L’œuvre de prédication était comme morte. Aux temps bibliques, c’était une indignité pour un mort de ne pas être mis dans une tombe (Psaume 79:1-3 ; 1 Rois 13:21, 22). Par conséquent, il serait outrageant pour les deux témoins d’être privés de sépulture. Sous le climat chaud de la Palestine, un cadavre abandonné dans la rue commencerait certainement à dégager une odeur nauséabonde au bout de trois jours et demic. (Voir Jean 11:39.) Ce détail de la prophétie souligne donc toute l’humiliation endurée par les deux témoins. Les responsables incarcérés se sont même vu refuser leur mise en liberté sous caution lorsque leur affaire fut portée devant la cour d’appel. Ils furent exposés au regard de tous suffisamment longtemps pour devenir une puanteur aux narines des habitants de “ la grande ville ”. Mais de quelle “ grande ville ” s’agit-​il ?

      22. a) Qu’est-​ce que la grande ville ? b) Comment la presse s’est-​elle associée au clergé pour se réjouir de ce qu’on avait imposé silence aux deux témoins ? (Voir l’encadré)

      22 Jean nous livre quelques indices. Il dit que Jésus a été attaché sur un poteau dans cette grande ville. Alors, le nom de Jérusalem nous vient aussitôt à la pensée. Mais il dit aussi que la grande ville en question est appelée Sodome et Égypte. Eh bien, la ville de Jérusalem a autrefois été appelée Sodome en raison de ses pratiques impures (Isaïe 1:8-10 ; voir Ézékiel 16:49, 53-58). Quant à l’Égypte, la Première Puissance mondiale, elle apparaît parfois comme une figure du présent monde ou système de choses (Isaïe 19:1, 19 ; Yoël 3:19). Par conséquent, cette grande ville représente une “ Jérusalem ” souillée qui prétend adorer Dieu, mais qui est devenue impure et pécheresse comme Sodome, et qui fait partie intégrante du présent monde ou système satanique, comme l’Égypte. Elle symbolise la chrétienté, l’équivalent moderne de la Jérusalem infidèle, l’organisation dont les membres avaient tout lieu de se réjouir après avoir étouffé la prédication gênante des deux témoins.

      Ils sont relevés de nouveau !

      23. a) Qu’arrive-​t-​il aux deux témoins au bout de trois jours et demi, et quel effet cela a-​t-​il sur leurs ennemis ? b) Quand la Révélation (11:11, 12) et la prophétie d’Ézékiel relatant comment Jéhovah souffle sur la vallée d’ossements desséchés ont-​elles connu un accomplissement à notre époque ?

      23 La presse s’associa au clergé pour diffamer les serviteurs de Dieu ; voici ce que déclara un journal : “ Le coup de grâce a été donné au Mystère de Dieu accompli. ” Mais rien n’était plus faux ! Les deux témoins ne sont pas restés dans la mort. Nous lisons : “ Et après les trois jours et demi, de l’esprit de vie venant de Dieu est entré en eux, et ils se sont tenus sur leurs pieds, et une grande peur est tombée sur ceux qui les regardaient. Et ils ont entendu une voix forte venant du ciel leur dire : ‘ Montez ici. ’ Et ils sont montés au ciel dans le nuage, et leurs ennemis les ont regardés. ” (Révélation 11:11, 12). Ainsi, ils vivaient une expérience semblable à celle décrite par Ézékiel après qu’il eut visité en vision la vallée d’ossements desséchés. Jéhovah souffla sur ces ossements desséchés et ils prirent vie, image de la renaissance de la nation d’Israël après 70 années de captivité à Babylone (Ézékiel 37:1-14). Ces deux prophéties, celles d’Ézékiel et de la Révélation, ont eu leur accomplissement frappant à l’époque moderne en 1919, quand Jéhovah ramena ses témoins “ décédés ” à la vie active.

      24. Quand les deux témoins sont venus à la vie, quel effet cela eut-​il sur leurs persécuteurs religieux ?

      24 Imaginez la stupeur des persécuteurs ! Les cadavres des deux témoins revenaient soudainement à la vie et à l’activité. La coupe était amère pour les membres du clergé, d’autant plus que les ministres chrétiens dont ils avaient comploté l’emprisonnement retrouvaient la liberté et allaient être par la suite complètement disculpés. Le choc a même dû être plus rude encore lorsqu’en septembre 1919 les Étudiants de la Bible ont tenu une assemblée à Cedar Point (États-Unis). En cette occasion, Joseph Rutherford, récemment libéré de prison, suscita l’enthousiasme des assistants par son discours “ Annoncez le Royaume ”, basé sur Révélation 15:2 et Isaïe 52:7. Les chrétiens de la classe de Jean se mirent de nouveau à “ prophétiser ”, c’est-à-dire à prêcher publiquement. Allant sans cesse de l’avant, ils dénonçaient courageusement l’hypocrisie de la chrétienté.

      25. a) Quand a-​t-​il été dit aux deux témoins : “ Montez ici ”, et comment cela s’est-​il réalisé ? b) Quel choc le rétablissement des deux témoins a-​t-​il produit sur la grande ville ?

      25 À maintes reprises la chrétienté a cherché à triompher comme en 1918. Elle a recouru à l’émeute, aux manœuvres juridiques, à l’emprisonnement et même aux exécutions, mais en vain ! À partir de 1919, le domaine spirituel des deux témoins était hors d’atteinte pour elle. En cette année-​là Jéhovah leur avait dit : “ Montez ici. ” Leur ascension les avait conduits à une condition spirituelle élevée, si bien que leurs ennemis les voyaient sans toutefois pouvoir les toucher. Voici comment Jean décrit le choc que leur rétablissement a provoqué sur la grande ville : “ Et à cette heure-​là il y a eu un grand tremblement de terre, et le dixième de la ville est tombé ; et sept mille personnes ont été tuées par le tremblement de terre, et le reste a été saisi de peur et a rendu gloire au Dieu du ciel. ” (Révélation 11:13). De violentes convulsions secouaient vraiment le domaine religieux. Tandis que ce groupe de chrétiens revivifiés se mettait à l’œuvre, le sol semblait se dérober sous les pieds des chefs des Églises établies. Un dixième de leur ville, soit 7 000 personnes figurément parlant, en fut si profondément touché qu’il est dit de lui qu’il a été tué.

      26. Que représentent “ le dixième de la ville ” et les “ sept mille ”, selon Révélation 11:13 ? Expliquez.

      26 L’expression “ le dixième de la ville ” nous rappelle qu’Isaïe prophétisa à propos de l’ancienne Jérusalem qu’un dixième survivrait à la destruction de la ville en tant que semence sainte (Isaïe 6:13). De même, le chiffre 7 000 nous rappelle que lorsqu’Éliya se crut le seul à être resté fidèle en Israël, Jéhovah lui dit qu’en réalité 7 000 hommes encore n’avaient pas plié le genou devant Baal (1 Rois 19:14, 18). Au Ier siècle l’apôtre Paul déclara que ces 7 000 représentaient le reste des Juifs qui avait accepté la bonne nouvelle sur le Christ (Romains 11:1-5). Ces passages des Écritures nous aident à comprendre que les “ sept mille ” et le “ dixième de la ville ” (Révélation 11:13) désignent ceux qui écoutent les deux témoins rétablis et abandonnent la grande ville pécheresse. Ils meurent, figurément parlant, pour la chrétienté. Leurs noms sont ôtés des registres où sont inscrits ses membres. Ils ont cessé d’exister pour elled.

      27, 28. a) De quelle façon ‘ le reste rend-​il gloire au Dieu du ciel ’ ? b) Qu’a dû reconnaître le clergé de la chrétienté ?

      27 Mais comment ‘ le reste [de la chrétienté] a-​t-​il rendu gloire au Dieu du ciel ’ ? Certainement pas en abandonnant la religion apostate pour se mettre à servir Dieu, mais plutôt de la manière décrite dans un commentaire de la Bible (Word Studies in the New Testament, de Vincent) où, à propos de l’expression “ a rendu gloire au Dieu du ciel ”, nous pouvons lire : “ La phrase désigne non pas la conversion, la repentance ou la gratitude, mais plutôt la reconnaissance d’un fait, comme c’est généralement le cas dans les Écritures. Voir Josué 7:19 (Septante) ; Jean 9:24 ; Actes 12:23 ; Romains 4:20. ” Avec dépit, la chrétienté a dû reconnaître que le Dieu des Étudiants de la Bible avait accompli une action éclatante en les rétablissant dans l’activité chrétienne.

      28 Il se peut que les membres du clergé aient reconnu ce fait mentalement ou entre eux. On n’a jamais lu qu’un de ces ecclésiastiques avait déclaré publiquement reconnaître le Dieu des deux témoins. Toutefois, la prophétie de Jéhovah consignée par Jean nous aide à discerner leurs pensées secrètes et à prendre conscience du choc humiliant qu’ils ont subi en 1919. À partir de cette année-​là, tandis que les “ sept mille ” quittaient la chrétienté en dépit de ses efforts soutenus pour retenir les brebis de son pâturage, le clergé a été forcé de reconnaître que le Dieu de la classe de Jean est plus puissant que le sien. Par la suite il allait s’en rendre compte encore plus clairement, car davantage de ses ouailles quitteraient le troupeau, répétant les paroles suivantes prononcées par le peuple quand Éliya triompha des adorateurs de Baal au mont Carmel : “ Jéhovah est le vrai Dieu ! Jéhovah est le vrai Dieu ! ” — 1 Rois 18:39.

      29. Selon Jean, qu’est-​ce qui vient vite, et quels autres chocs sont réservés à la chrétienté ?

      29 Mais écoutons ! Jean nous dit : “ Le deuxième malheur est passé. Écoute ! Le troisième malheur vient vite. ” (Révélation 11:14). Si la chrétienté est ébranlée par les événements qui se sont produits jusqu’ici, que va-​t-​elle faire quand le troisième malheur sera annoncé, que le septième ange sonnera de la trompette et que le saint secret de Dieu arrivera à son terme ? — Révélation 10:7.

      [Notes]

      a Pour une discussion complète sur ce grand temple spirituel, voir les articles “ Le grand temple spirituel de Jéhovah ”, paru dans La Tour de Garde du 1er juillet 1996 et “ Le véritable temple pour le culte ”, paru dans le numéro du 1er mars 1973.

      b L’“ abîme ” (grec abussos ; hébreu tehôm) désigne symboliquement un lieu d’inactivité. (Voir Révélation 9:2.) Au sens littéral, cependant, il peut aussi désigner la vaste mer. Le terme hébreu est souvent traduit par “ abîme d’eau ”. (Psaume 71:20 ; 106:9 ; Yona 2:5.) Ainsi, “ la bête sauvage qui monte de l’abîme ” peut être identifiée à ‘ la bête sauvage qui monte de la mer ’. — Révélation 11:7 ; 13:1.

      c L’examen des événements vécus par le peuple de Dieu à cette époque fait apparaître que, si les 42 mois représentent trois années et demie réelles, en revanche les trois jours et demi n’ont pas une durée de 84 heures. Vraisemblablement, la période précise de trois jours et demi est mentionnée deux fois (aux Ré 11 versets 9 et 11) pour souligner qu’il ne s’agit là que d’un court espace de temps comparé aux trois années et demie réelles d’activité qui les précèdent.

      d Voir les différents usages des mots “ mort ” et “ vivant ” dans les passages bibliques suivants : Romains 6:2, 10, 11 ; 7:4, 6, 9 ; Galates 2:19 ; Colossiens 2:20 ; 3:3.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager