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Étude perspicace des Écritures (volume 2)
it-2 « Prière »

PRIÈRE

Acte d’adoration par lequel on s’adresse au vrai Dieu, ou à des faux dieux. Le simple fait de parler à Dieu ne constitue pas forcément une prière, comme cela ressort du jugement en Éden ou dans l’affaire de Caïn (Gn 3:8-13 ; 4:9-14). La prière implique l’attachement, la confiance, le respect et un sentiment de dépendance envers celui qu’on prie. Les divers mots hébreux et grecs relatifs à la prière emportent les idées suivantes : demander, faire requête, implorer, supplier, solliciter, demander instamment, insister (auprès de), implorer la faveur (de), rechercher, interroger, mais aussi louer, remercier et bénir.

Des requêtes et des supplications peuvent, bien sûr, être adressées à des humains, et les termes originaux ont parfois ces sens (Gn 44:18 ; 50:17 ; Ac 25:11) ; en revanche, le mot “ prière ”, employé dans un sens religieux, ne s’applique pas dans ces cas. On peut “ supplier ” ou “ implorer ” quelqu’un de faire quelque chose, mais ce faisant on ne le considère pas comme son Dieu. On n’adresserait pas, par exemple, de requête muette à cette personne, on ne le ferait pas si elle n’était pas présente, visible, ce qu’on fait lorsqu’on prie Dieu.

Celui ‘ qui entend la prière ’. L’ensemble du récit des Écritures confirme que Jéhovah est Celui à qui les prières doivent être adressées (Ps 5:1, 2 ; Mt 6:9), qu’il est Celui ‘ qui entend la prière ’ (Ps 65:2 ; 66:19) et qu’il a le pouvoir d’agir en faveur de ceux qui lui font requête (Mc 11:24 ; Éph 3:20). Prier des faux dieux ou leurs images, des idoles, est taxé d’absurdité, car les idoles n’ont pas la faculté d’entendre ni d’agir, et les dieux qu’elles représentent sont indignes d’être comparés au vrai Dieu (Jg 10:11-16 ; Ps 115:4, 6 ; Is 45:20 ; 46:1, 2, 6, 7). La confrontation relative à la divinité qui eut lieu entre Baal et Jéhovah sur le mont Carmel démontra que c’est une sottise de prier de faux dieux. — 1R 18:21-39 ; voir aussi Jg 6:28-32.

Certains prétendent qu’on peut tout à fait adresser des prières à d’autres qu’à Dieu, à son Fils par exemple, mais les faits prouvent le contraire. Il est vrai que dans quelques rares cas des paroles sont adressées à Jésus Christ au ciel. Étienne, sur le point de mourir, appela Jésus en disant : “ Seigneur Jésus, reçois mon esprit. ” (Ac 7:59). Toutefois, un examen du contexte révèle une situation qui explique ces paroles exceptionnelles. À ce moment précis, Étienne avait une vision de “ Jésus debout à la droite de Dieu ” ; aussi, réagissant sans doute comme s’il se trouvait en présence même de Jésus, il se permit de lancer cet appel à celui qu’il reconnaissait comme le chef, la tête, de la congrégation chrétienne (Ac 7:55, 56 ; Col 1:18). De même, à la fin de la Révélation, l’apôtre Jean déclare : “ Amen ! Viens, Seigneur Jésus. ” (Ré 22:20). Mais, là encore, le contexte montre que, dans une vision (Ré 1:10 ; 4:1, 2), Jean venait d’entendre Jésus parler de sa venue future et qu’il lui exprimait donc, par l’expression ci-dessus, son désir de le voir venir (Ré 22:16, 20). Dans ces deux cas, celui d’Étienne et celui de Jean, la situation ne diffère guère de celle où Jean conversa avec un personnage céleste dans la même vision de la Révélation (Ré 7:13, 14 ; voir aussi Ac 22:6-22). Rien n’indique que des disciples chrétiens se soient adressés ainsi à Jésus dans d’autres circonstances après son ascension. D’ailleurs, l’apôtre Paul écrivit : “ En tout, par la prière et la supplication avec action de grâces, faites connaître vos requêtes à Dieu. ” — Php 4:6.

L’article ACCÈS AUPRÈS DE DIEU examine la position de Christ Jésus, qui est celui par qui il faut prier. Par le sang de Jésus, offert en sacrifice à Dieu, “ nous avons de la hardiesse pour la voie d’accès au lieu saint ”, c’est-à-dire de la hardiesse pour nous approcher de la présence de Dieu dans la prière, nous approchant “ avec des cœurs vrais, dans la pleine certitude de la foi ”. (Hé 10:19-22.) Jésus Christ est donc la seule et unique “ voie ” (ou : “ chemin ”) de réconciliation avec Dieu et d’accès auprès de Dieu dans la prière. — Jean 14:6 ; 15:16 ; 16:23, 24 ; 1Co 1:2 ; Éph 2:18 ; voir JÉSUS CHRIST (Son rôle essentiel dans le dessein de Dieu).

Ceux que Dieu entend. Des gens “ de toute chair ” peuvent venir jusqu’à Celui ‘ qui entend la prière ’, Jéhovah Dieu (Ps 65:2 ; Ac 15:17). Même lorsqu’Israël était le “ bien personnel ” de Dieu, le peuple de son alliance, des étrangers pouvaient s’approcher de Jéhovah dans la prière s’ils reconnaissaient Israël comme l’instrument qu’Il avait choisi et le temple de Jérusalem comme l’endroit qu’Il avait indiqué pour les sacrifices (Dt 9:29 ; 2Ch 6:32, 33 ; voir aussi Is 19:22). Plus tard, grâce à la mort de Christ, la distinction entre Juifs et Gentils fut supprimée définitivement (Éph 2:11-16). Chez l’Italien Corneille, Pierre admit que “ Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice est agréé de lui ”. (Ac 10:34, 35.) Le facteur déterminant est donc le cœur de chacun et ce que son cœur le pousse à faire (Ps 119:145 ; Lm 3:41). Ceux qui observent les commandements de Dieu et qui font “ les choses qui sont agréables à ses yeux ” ont l’assurance que ses “ oreilles ” les écoutent eux aussi. — 1J 3:22 ; Ps 10:17 ; Pr 15:8 ; 1P 3:12.

À l’inverse, Dieu n’écoute pas avec faveur ceux qui méprisent sa Parole et sa loi en répandant le sang et en pratiquant d’autres méchancetés ; pour lui, leurs prières sont ‘ détestables ’. (Pr 15:29 ; 28:9 ; Is 1:15 ; Mi 3:4.) La prière même de telles personnes peut ‘ devenir un péché ’. (Ps 109:3-7.) Le roi Saül perdit la faveur de Dieu pour s’être montré présomptueux et rebelle ; “ et Saül interrogeait Jéhovah, mais Jéhovah ne lui répondait jamais, ni par des rêves, ni par l’Ourim, ni par les prophètes ”. (1S 28:6.) Jésus déclara que les hypocrites qui cherchaient à attirer l’attention sur leur piété en disant des prières recevaient leur “ pleine récompense ” — de la part des hommes, mais non de Dieu (Mt 6:5). Les Pharisiens pieux en apparence faisaient de longues prières et se targuaient d’avoir une moralité supérieure, et pourtant Dieu les condamna pour leur hypocrisie (Mc 12:40 ; Lc 18:10-14). Ils s’approchaient de Dieu avec la bouche, certes, mais leur cœur était éloigné de lui et de sa Parole de vérité. — Mt 15:3-9 ; voir aussi Is 58:1-9.

Il faut avoir foi en Dieu, être convaincu qu’il est “ celui qui récompense ceux qui le cherchent réellement ” (Hé 11:6) et s’approcher de lui dans “ la pleine certitude de la foi ”. (Hé 10:22, 38, 39.) Il est indispensable de reconnaître qu’on est pécheur et, si on a commis des péchés graves, il faut ‘ adoucir la face de Jéhovah ’ (1S 13:12 ; Dn 9:13) en adoucissant d’abord son propre cœur dans un sentiment sincère de repentance, d’humilité et de contrition (2Ch 34:26-28 ; Ps 51:16, 17 ; 119:58). Alors Dieu peut se laisser implorer, accorder son pardon et écouter avec faveur (2R 13:4 ; 2Ch 7:13, 14 ; 33:10-13 ; Jc 4:8-10) ; on n’a plus la sensation que Dieu ‘ barre tout accès auprès de lui avec une masse nuageuse, pour que la prière ne passe pas ’. (Lm 3:40-44.) Même si Dieu ne cesse pas complètement d’écouter celui qui ne suit pas ses conseils, les prières de cet homme risquent d’être “ entravées ”. (1P 3:7.) Ceux qui veulent se faire pardonner doivent pardonner aux autres. — Mt 6:14, 15 ; Mc 11:25 ; Lc 11:4.

Pour quelles choses est-il convenable de prier ?

Sont des prières, fondamentalement, la confession (2Ch 30:22), les requêtes ou demandes (Hé 5:7), les expressions de louange et l’action de grâces (Ps 34:1 ; 92:1), et les vœux (1S 1:11 ; Ec 5:2-6). La prière que Jésus apprit à ses disciples n’était manifestement qu’un modèle, un exemple de base, puisque par la suite ni lui ni ses disciples n’en répétèrent rigoureusement les termes dans leurs prières (Mt 6:9-13). Dès les premiers mots, cette prière s’attache au sujet le plus important, la sanctification du nom de Jéhovah (lequel nom commença à être profané par la rébellion en Éden), et met en avant la réalisation de la volonté divine grâce au Royaume promis, un gouvernement que dirige la Semence annoncée prophétiquement, le Messie (Gn 3:15 ; voir JÉHOVAH [Sa souveraineté sera justifiée et son nom sanctifié]). Une telle prière exige de celui qui la prononce qu’il ait pris nettement position pour Dieu sur la question de la souveraineté de Jéhovah.

La parabole de Jésus rapportée en Luc 19:11-27 montre ce que signifie la ‘ venue du Royaume ’ : il vient pour exécuter le jugement, détruire tous ses adversaires et apporter soulagement et récompense à ceux qui espèrent en lui (voir Ré 16:14-16 ; 19:11-21). L’expression suivante, “ que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre ”, évoque donc d’abord, non pas les humains faisant la volonté de Dieu, mais Dieu lui-même entrant en action pour accomplir sa volonté envers la terre et ses habitants, manifestant sa puissance pour réaliser son dessein annoncé. Bien sûr, la personne qui prie exprime aussi par là sa propre adhésion et sa soumission à cette volonté (Mt 6:10 ; voir aussi Mt 26:39). Quelqu’un qui demande à recevoir le pain quotidien, à être pardonné, à être protégé contre la tentation et à être délivré du méchant le fait par désir de continuer à vivre en ayant la faveur de Dieu. Il exprime ce désir pour tous ceux qui ont la même foi que lui, et pas seulement pour lui. — Voir Col 4:12.

Les questions abordées dans ce modèle de prière sont d’une importance fondamentale pour tous les hommes de foi et expriment des besoins qui leur sont communs à tous. D’un autre côté, le récit des Écritures montre que bien d’autres questions peuvent préoccuper les humains plus ou moins vivement ou résulter d’une conjoncture particulière, et que ce sont également des sujets convenables de prière. Bien que la prière donnée en modèle par Jésus ne les contienne pas explicitement, ces questions sont quand même liées aux sujets qu’elle aborde. En somme, les prières individuelles peuvent concerner pour ainsi dire tous les aspects de la vie. — Jean 16:23, 24 ; Php 4:6 ; 1P 5:7.

Ainsi, tous souhaitent à bon droit avoir davantage de connaissance, d’intelligence et de sagesse (Ps 119:33, 34 ; Jc 1:5) ; cependant, certains peuvent en avoir besoin plus particulièrement. Ceux-là peuvent demander à Dieu de les guider pour régler des questions judiciaires, comme le fit Moïse (Ex 18:19, 26 ; voir aussi Nb 9:6-9 ; 27:1-11 ; Dt 17:8-13), ou pour confier des responsabilités spéciales à des serviteurs de Dieu (Nb 27:15-18 ; Lc 6:12, 13 ; Ac 1:24, 25 ; 6:5, 6). Ils peuvent rechercher force et sagesse pour mener à bien certaines tâches ou pour affronter des épreuves ou des dangers précis (Gn 32:9-12 ; Lc 3:21 ; Mt 26:36-44). Les raisons de bénir et de remercier Dieu varient en fonction de ce que chacun vit. — 1Co 7:7 ; 12:6, 7 ; 1Th 5:18.

En 1 Timothée 2:1, 2, l’apôtre parle de prières faites “ à propos de toutes sortes d’hommes, à propos de rois et de tous ceux qui sont haut placés ”. La dernière nuit qu’il passa avec ses disciples, Jésus dit dans une prière qu’il ne faisait pas une demande au sujet du monde, mais au sujet de ceux que Dieu lui avait donnés, et que ceux-là ne faisaient pas partie du monde, mais étaient haïs par le monde (Jean 17:9, 14). Il semble donc que les prières des chrétiens au sujet des dirigeants du monde ne soient pas sans limites. La suite des paroles de l’apôtre indique que de telles prières sont en définitive en faveur du peuple de Dieu, “ afin, dit-il, que nous puissions continuer à mener une vie calme et paisible dans un parfait attachement à Dieu et en toute dignité ”. (1Tm 2:2.) Des exemples plus anciens illustrent cette idée : Nehémia pria Dieu de lui ‘ donner de trouver pitié ’ devant le roi Artaxerxès (Né 1:11 ; voir aussi Gn 43:14) ; et Jéhovah prescrivit aux Israélites de ‘ chercher la paix de la ville [Babylone] ’ où ils se trouvaient en exil et de prier en sa faveur, car, précisa-t-il, “ dans sa paix il y aura la paix pour vous ”. (Jr 29:7.) De même, les chrétiens prièrent au sujet des menaces des chefs de leur époque (Ac 4:23-30), et, lorsqu’ils prièrent en faveur de Pierre qui était emprisonné, ils parlèrent sans aucun doute des fonctionnaires qui avaient autorité pour le libérer (Ac 12:5). Comme Christ l’avait conseillé, ils priaient pour ceux qui les persécutaient. — Mt 5:44 ; voir aussi Ac 26:28, 29 ; Rm 10:1-3.

Dès les temps antiques, les hommes rendirent grâces à Dieu pour ses dons, notamment pour la nourriture (Dt 8:10-18 ; voir aussi Mt 14:19 ; Ac 27:35 ; 1Co 10:30, 31). Toutefois, la reconnaissance pour la bonté de Dieu doit s’exprimer à propos de “ tout ”, pas seulement à propos des bienfaits matériels. — 1Th 5:17, 18 ; Éph 5:19, 20.

En dernière analyse, c’est la connaissance de la volonté de Dieu qui régit le contenu des prières, car le demandeur doit comprendre que, s’il veut être exaucé, sa requête doit plaire à Dieu. Sachant que les méchants et ceux qui méprisent sa Parole n’ont pas la faveur de Dieu, le demandeur ne peut évidemment pas solliciter quelque chose qui aille à l’encontre de la justice et de la volonté révélée de Dieu, dont font partie les enseignements de son Fils et de ses disciples inspirés (Jean 15:7, 16). Ainsi, quand il est question de demander “ quelque ” chose (Jean 16:23), il ne faut pas isoler ces déclarations de leur contexte. “ Quelque ” n’englobe évidemment pas des choses qu’on sait ou qu’on croit savoir déplaire à Dieu. Jean déclare : “ Voici l’assurance que nous avons à son égard : c’est que, quoi que ce soit que nous demandions selon sa volonté, il nous entend. ” (1J 5:14 ; voir aussi Jc 4:15). Jésus dit à ses disciples : “ Si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord sur quoi que ce soit d’important qu’il leur faut demander, cela arrivera pour eux grâce à mon Père qui est dans le ciel. ” (Mt 18:19). Il est convenable de prier au sujet de choses matérielles, telles que la nourriture, mais pas au sujet de désirs ou d’ambitions matérialistes, ce qui ressort de textes comme Matthieu 6:19-34 et 1 Jean 2:15-17. On n’est pas en droit non plus de prier pour ceux que Dieu condamne. — Jr 7:16 ; 11:14.

Romains 8:26, 27 montre que, dans certaines circonstances, le chrétien ne sait pas au juste pour quoi prier ; mais Dieu comprend quand même ses “ gémissements ” qui n’ont pas été exprimés. Cela se fait, explique l’apôtre, par le moyen de l’esprit de Dieu, sa force agissante. Il faut se rappeler que Dieu inspira les Écritures par son esprit (2Tm 3:16, 17 ; 2P 1:21). Celles-ci ont relaté des événements et des situations semblables à ceux que vivraient plus tard les serviteurs de Jéhovah et montraient comment Il les guiderait et leur accorderait l’aide dont ils auraient besoin (Rm 15:4 ; 1P 1:6-12). C’est peut-être après avoir reçu l’aide nécessaire que le chrétien saisit que ce pour quoi il aurait pu prier (mais n’a pas su le faire) se trouvait déjà dans la Parole de Dieu inspirée par Son esprit. — Voir aussi 1Co 2:9, 10.

La réponse aux prières. Jadis, Dieu entretint dans une certaine mesure une communication réciproque avec quelques humains, mais ce furent des cas exceptionnels, limités pour la plupart à des représentants spéciaux, comme Abraham et Moïse (Gn 15:1-5 ; Ex 3:11-15 ; voir aussi Ex 20:19). Même alors, excepté lorsqu’il s’adressa à son Fils ou parla de lui quand celui-ci était sur la terre, il transmit manifestement ses paroles par l’intermédiaire d’anges (voir Ex 3:2, 4 ; Ga 3:19). Pareillement, il fut rare que des messages soient remis directement par des anges matérialisés, témoin le trouble que cela provoquait en général chez les destinataires (Jg 6:22 ; Lc 1:11, 12, 26-30). Dans la majorité des cas, Jéhovah répondait donc aux prières par l’intermédiaire de prophètes, ou bien en accédant ou en n’accédant pas à la demande. Jéhovah montrait souvent par des effets tout à fait reconnaissables qu’il exauçait des prières, par exemple lorsqu’il délivrait ses serviteurs de leurs ennemis (2Ch 20:1-12, 21-24) ou lorsqu’il pourvoyait à leurs besoins physiques en période de grave pénurie (Ex 15:22-25). Mais la réponse la plus fréquente n’était sans aucun doute pas aussi évidente, puisqu’il s’agissait de donner de la force morale et des éclaircissements, de permettre à quelqu’un de garder une conduite juste ou de mener à bien une tâche confiée par Dieu (2Tm 4:17). Les chrétiens en particulier recevaient des réponses à leurs prières surtout dans les domaines spirituels ; elles n’étaient pas aussi spectaculaires que certaines œuvres de puissance de Dieu dans le passé, mais tout autant essentielles. — Mt 9:36-38 ; Col 1:9 ; Hé 13:18 ; Jc 5:13.

Pour être acceptable, une prière doit être adressée à qui de droit, Jéhovah Dieu ; elle doit aborder des sujets qui conviennent, c’est-à-dire conformes aux desseins déclarés de Dieu ; elle doit être dite de la bonne manière, par l’intermédiaire de la “ voie ” décidée par Dieu, Christ Jésus ; elle doit être faite avec de bons mobiles et un cœur pur (voir Jc 4:3-6). À tout cela il faut ajouter de la persistance. Jésus disait de ‘ continuer à demander, à chercher et à frapper ’, sans baisser les bras (Lc 11:5-10 ; 18:1-7). Il souleva cette question : à son ‘ arrivée ’ future, trouverait-il ou non sur la terre la foi dans le pouvoir de la prière (Lc 18:8) ? Les Écritures montrent clairement que si Dieu semble tarder à répondre à certaines prières, ce n’est pas parce qu’il en est incapable ni parce qu’il y met de la mauvaise volonté (Mt 7:9-11 ; Jc 1:5, 17). Dans certains cas, la réponse doit attendre l’‘ horaire ’ de Dieu (Lc 18:7 ; 1P 5:6 ; 2P 3:9 ; Ré 6:9-11). Toutefois, il est clair surtout que Dieu laisse le temps à ceux qui le sollicitent de démontrer la profondeur de leur souhait, l’intensité de leur désir et la sincérité de leurs mobiles (Ps 55:17 ; 88:1, 13 ; Rm 1:9-11). Parfois, ils doivent imiter Jacob : lutter longtemps pour obtenir une bénédiction. — Gn 32:24-26.

De même, bien qu’on ne puisse pas le forcer par le nombre à agir, Jéhovah Dieu prend néanmoins en compte, manifestement, l’ampleur de la préoccupation exprimée par ses serviteurs en tant que groupe, et il agit lorsque ceux-ci, collectivement, montrent une vive préoccupation ou sont unis dans leur aspiration (voir Ex 2:23-25). En cas d’indifférence, plus ou moins prononcée, Dieu peut se retenir d’agir. La reconstruction du temple de Jérusalem, qui fut mal soutenue pendant un temps (Esd 4:4-7, 23, 24 ; Ag 1:2-12), fut plusieurs fois interrompue et retardée, alors que plus tard la reconstruction des murailles de la ville, dirigée par Nehémia, qui s’effectua avec des prières et qui fut bien soutenue, fut achevée en 52 jours seulement (Né 2:17-20 ; 4:4-23 ; 6:15). Dans une lettre aux Corinthiens, Paul parla de sa délivrance par Dieu du danger de mort, et ajouta : “ Vous aussi, vous pouvez y coopérer par votre supplication pour nous, afin que grâces soient rendues par beaucoup en notre faveur pour ce qui nous est donné volontiers à cause d’un grand nombre de visages suppliants. ” (2Co 1:8-11 ; voir aussi Php 1:12-20). Souvent le pouvoir des prières d’intercession est souligné, qu’elles soient prononcées individuellement ou par un groupe. Jacques parlait de ‘ prier les uns pour les autres ’ quand il dit : “ La supplication d’un juste, quand elle est à l’œuvre, a beaucoup de force. ” — Jc 5:14-20 ; voir aussi Gn 20:7, 17 ; 2Th 3:1, 2 ; Hé 13:18, 19.

À noter aussi qu’il est souvent question d’hommes qui ‘ plaident ’ leur cause devant Jéhovah, le Maître Souverain. Le plaideur expose les raisons pour lesquelles il estime sa demande justifiée, il témoigne de ses mobiles légitimes et désintéressés, et, par une argumentation, il montre que des facteurs autres que ses propres intérêts ou des considérations personnelles entrent en ligne de compte. Peut-être l’honneur du nom même de Dieu ou le bien de son peuple sont-ils en jeu, ou un de ces facteurs est l’effet qu’aurait sur autrui une intervention de Dieu ou son refus d’intervenir. Il peut être fait appel à la justice de Dieu, à sa bonté de cœur, à sa qualité de Dieu de miséricorde (voir Gn 18:22-33 ; 19:18-20 ; Ex 32:11-14 ; 2R 20:1-5 ; Esd 8:21-23). Christ Jésus aussi “ sollicite ” pour ses disciples fidèles. — Rm 8:33, 34.

Le livre des Psaumes tout entier consiste en prières et en chants de louange à Dieu, et son contenu donne une idée de ce que devrait être la prière. Parmi de nombreuses prières remarquables, on peut citer celles de Jacob (Gn 32:9-12), de Moïse (Dt 9:25-29), de Job (Jb 1:21), de Hanna (1S 2:1-10), de David (2S 7:18-29 ; 1Ch 29:10-19), de Salomon (1R 3:6-9 ; 8:22-61), d’Asa (2Ch 14:11), de Yehoshaphat (2Ch 20:5-12), d’Éliya (1R 18:36, 37), de Yona (Jon 2:1-9), de Hizqiya (2R 19:15-19), de Jérémie (Jr 20:7-12 ; livre des Lamentations), de Daniel (Dn 9:3-21), d’Ezra (Esd 9:6-15), de Nehémia (Né 1:4-11), de certains Lévites (Né 9:5-38), de Habaqouq (Hab 3:1-19), de Jésus (Jean 17:1-26 ; Mc 14:36) et des disciples de Jésus. — Ac 4:24-30 ; voir ATTITUDES ET GESTES ; ENCENS (Signification).

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