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6e partie : 1914 : date confirméeLa Tour de Garde 1955 | 1er août
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Il convient d’exposer une courte biographie du deuxième président de la Société, Joseph Franklin Rutherfordk. Il naquit le 8 décembre 1869 à Boonville, Missouri, de parents baptistes. Il avait seize ans lorsque son père consentit à ce qu’il fréquentât le collège pour y étudier le droit, pourvu qu’il gagnât sa vie, parce que son père n’était qu’un simple fermier et n’avait pas les moyens de l’aider. Après avoir achevé ses études, il travailla pendant deux ans sous la tutelle du Juge E. L. Edwards et, finalement, à l’âge de vingt ans, il devint le rapporteur officiel des tribunaux de la quatorzième circonscription judiciaire du Missouri. À 22 ans, il fut inscrit au barreau et se mit à exercer le droit à Boonville, devenant l’avocat plaidant de l’Étude Draffen et Wright. Plus tard, il remplit la charge de procureur de la République pour Boonville pendant quatre ans, et plus tard encore, celle de juge spécial dans le même quatorzième district judiciaire du Missouril. Pendant quinze ans, il exerça le droit dans le Missouri.
En 1894, il entra en contact avec des représentants de la Société Tour de Garde et, douze ans plus tard, en 1906, il voua sa vie au Dieu tout-puissant, devenant ainsi ordonné pour le ministère chrétiena. En 1907, il devint l’avocat-conseil de la Société Tour de Garde, au siège de Pittsburgh, pour s’occuper des questions légales, et en même temps on l’envoya donner des discours publics en qualité de représentant pèlerin de la Sociétéb. En 1909, il fut reçu au barreau de New-York comme avocat reconnu pour cet État ; la même année (le 24 mai 1909), il fut également admis à plaider devant la Cour suprême des États-Unis, à Washington, D. C. Il voyagea beaucoup à travers les États-Unis en qualité de conférencier biblique, parlant dans de nombreux collèges et universités sur demande spéciale et devant des salles publiques combles, tant aux États-Unis que dans toute l’Europe. Il visita aussi l’Égypte et la Palestine. En 1913, accompagné de sa femme, il visita l’Allemagne où il parla à des auditoires s’élevant à 18 000 personnesc. En 1915, il sortit victorieux d’une série de débats, à Los Angeles, Californie, contre le “ Rév. ” J. H. Troyd, un baptiste, représentant le clergé de la Californie du Sud. En 1916, Rutherford fut choisi pour prononcer le discours funèbre à la mort de son vieil et affectueux ami, C. T. Russelle.
(À suivre.)
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Pourquoi employer des illustrations ?La Tour de Garde 1955 | 1er août
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Pourquoi employer des illustrations ?
“ POURQUOI leur parles-tu en paraboles ? ” demandèrent les disciples à Jésus. Il répondit : “ À vous il est donné de comprendre les saints secrets du royaume des cieux, mais à ces personnes, il n’est pas donné. Car quiconque a, davantage lui sera donné, et on fera en sorte qu’il abonde ; mais quiconque n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. C’est pourquoi je leur parle en employant des illustrations, parce que regardant, ils regardent en vain, et entendant, ils entendent en vain et n’en saisissent pas le sens ; et à leur égard la prophétie d’Ésaïe trouve son accomplissement lorsqu’elle dit : “ En entendant vous entendrez mais n’en saisirez nullement le sens, et en regardant vous regarderez mais ne verrez nullement. Car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et avec leurs oreilles ils ont écouté avec ennui, et ils ont fermé leurs yeux, afin qu’ils ne voient jamais de leurs yeux et n’entendent de leurs oreilles et n’en saisissent le sens avec leur cœur et qu’ils ne reviennent et que je ne les guérisse. Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent. ” — Mat. 13:10-16, NW.
Beaucoup de gens, possédant physiquement de bons yeux et une bonne oreille, n’ont pas de perception mentale ni de compréhension profonde. Comme ils ne comprennent pas la signification cachée de ce qu’ils voient et entendent, on dit qu’ils ont des yeux qui ne voient pas et des oreilles qui n’entendent pas. Spirituellement, ils sont aveugles et sourds. Ils ont les yeux de la tête et non ceux du cœur. À cause de l’importance vitale du don de cette vision, Paul pria pour que ses disciples compagnons à Éphèse en fussent enrichis par Jéhovah, et, aujourd’hui pour nous aussi, sa prière s’avère appropriée : “ Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance ; et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance. ” (Éph. 1:17, 18). Comme Ésaïe l’avait prédit, lorsque Jésus vint, la majorité des Israélites l’écouta avec ennui et leur cœur s’épaissit, les vérités que Jésus prononçait ne pouvant l’atteindre ou le toucher. Ils étaient orgueilleux, hautains, égoïstes et indignes d’être convertis et guéris spirituellement. Ils n’avaient pas les yeux du cœur ou de la compréhension.
Le message de salut n’était pas pour de telles personnes. Il ne leur était pas donné de comprendre les saints secrets. Ainsi Jésus parla aux foules en paraboles afin que ces personnes indignes ne fussent pas guéries. La guérison spirituelle était pour ceux qui avaient les yeux du cœur, et ils abonderaient dans une plus grande connaissance, dans une plus profonde compréhension, dans une plus grande lumière pour les yeux de leur cœur. Comment l’emploi des illustrations réalisa-t-il cela ? L’exemple, rapporté dans Matthieu, chapitre 13, nous le révèle. Jésus avait donné l’illustration du semeur semant la semence dans des terres différentes et observant les divers résultats qui s’ensuivirent. Pour la majorité des auditeurs, ce n’était qu’une belle petite histoire, intéressante et pittoresque, ne méritant pas qu’on y pense davantage. Ils s’en allèrent sans obtenir la signification profonde, sans percevoir mentalement et comprendre le langage symbolique. En d’autres termes, ils n’étaient pas intéressés. Mais quelques-uns s’intéressèrent, ils étaient humbles et doux et voulaient être éclairés sur la signification profonde. Ils restèrent donc et s’informèrent ; Jésus leur expliqua toute l’illustration, et les yeux de leur humble cœur furent éclairés davantage. Cette méthode d’enseignement avait l’avantage d’éliminer ceux qui n’étaient pas assez intéressés pour que Jésus passât son temps avec eux. Elle écartait de son auditoire les indifférents qui voulaient seulement que leurs oreilles fussent flattées par de petits contes vivants, et laissait, derrière, ceux qui étaient affamés spirituellement et sur lesquels il pouvait alors concentrer toute son attention.
Mais l’emploi d’illustrations par Jésus faisait plus qu’éliminer les indignes. Elles avaient une valeur inestimable pour
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