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VœuAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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en jeu, on comprend aisément pourquoi les Écritures insistent tant sur la nécessité de ne pas s’engager à la légère et de considérer avec soin les obligations résultant du vœu. — Deut. 23:21, 22; Eccl. 5:4-6.
Un vœu prononcé à la hâte sous l’emprise d’un enthousiasme momentané ou d’une simple émotion pouvait très bien se révéler être un piège (Prov. 20:25). Sous la Loi, quiconque formulait un tel vœu irréfléchi se rendait coupable aux yeux de Dieu et devait présenter une offrande de culpabilité pour son péché (Lév. 5:4-6). Enfin, à moins d’être en harmonie avec les justes lois de Dieu et de venir d’un cœur et d’un esprit bons, un vœu n’avait aucune valeur. — Ps. 51:16, 17.
Vœux des femmes sous la Loi
Les lois qui gouvernaient les vœux formulés par les femmes sont énoncées en Nombres 30:3-15. Une fille était tenue d’honorer son vœu s’il avait été entendu par son père et si celui-ci n’avait soulevé aucune objection; le père pouvait aussi l’annuler. Pareillement, le vœu d’une femme (ou d’une fiancée) devait être approuvé par son mari (ou son fiancé) pour être valide. Si un homme annulait un vœu prononcé par sa femme après l’avoir ratifié, il portait alors la faute de sa femme (vv. 30:14, 15). Quant à la veuve ou à la femme divorcée, “tout ce qu’elle a lié sur son âme sera valide contre elle”. — V. 30:9.
LES CHOSES VOUÉES
Toute personne ou tout bien, même un terrain, pouvaient être offerts à Jéhovah par un vœu, à l’exception cependant de ce qui avait déjà été mis à part pour lui selon la Loi, comme les premiers-nés, les prémices, les dîmes, etc. (Lév. 27:26, 30, 32.) Ce qui était “sanctifié” (héb. qodhesh, “ce qui est mis à part, déclaré saint, pour un usage sacré”) par un vœu pouvait être racheté à un certain prix versé au sanctuaire (sauf les animaux purs) (Lév. 27:9-27). Toutefois, ce qui avait été “voué” (héb. ḥérèm) ne pouvait être racheté, mais devenait complètement et définitivement la propriété du sanctuaire, et ce qui avait été voué à la destruction devait immanquablement être détruit. — Lév. 27:28, 29.
VŒUX MAUVAIS ET IMPURS
Dans les religions païennes, les vœux étaient souvent liés à des pratiques immorales, impures. En Phénicie, en Syrie et à Babylone, les revenus de la prostitution sacrée étaient voués à l’idole ou au temple. De tels vœux dégradants étaient interdits en Israël; on lit en effet: “Tu ne devras pas apporter dans la maison de Jéhovah, ton Dieu, pour un vœu quelconque, le salaire d’une prostituée, ni le prix d’un chien [ou vraisemblablement “pédéraste” (sodomite)].” — Deut. 23:18.
Après la destruction de Jérusalem, Jérémie rappela aux Juifs en Égypte que si ce malheur s’était abattu sur eux, c’était, entre autres raisons, parce qu’ils avaient fait le mal en adressant leurs vœux à la “reine des cieux” et en lui offrant des sacrifices. Les femmes qui avaient joué un rôle important dans ce culte idolâtrique s’empressèrent de souligner que les vœux et le culte qu’elles adressaient à la “reine des cieux” avaient eu l’assentiment de leurs maris, et qu’elles étaient résolues à tenir les vœux faits à cette déesse. Elles alléguaient pour excuse qu’elles agissaient en conformité avec ce que la Loi disait au sujet des vœux des femmes (Nomb. 30:10-15); mais Jérémie condamna leurs agissements en montrant qu’ils faisaient outrage à la Loi, car c’était de l’idolâtrie. — Jér. 44:19, 23-25; II Cor. 6:16-18; voir CORBAN.
SACRIFICES LIÉS AUX VŒUX
Sous la Loi, celui qui offrait un sacrifice pouvait y ajouter un holocauste pour marquer le caractère complet de son offrande et pour prier Jéhovah d’accepter le sacrifice qu’il lui offrait (Lév. 8:14, 18; 16:3). Il en était de même des vœux (Nomb. 6:14). Des holocaustes étaient offerts en rapport avec l’accomplissement de vœux spéciaux (Nomb. 15:3; Ps. 66:13). Et quand un ‘sacrifice de communion était présenté à Jéhovah, pour s’acquitter d’un vœu’, le sacrifice devait consister en un animal sans défaut dont une partie était brûlée sur l’autel. — Lév. 22:21, 22; 3:1-5.
Pour ce qui est du vœu prononcé par Jephté avant son combat contre les Ammonites (Juges 11:29-31), voir JEPHTÉ.
PAUL OBSERVE LA LOI SUR LES VŒUX
L’apôtre Paul fit un vœu; nous ne savons pas avec certitude s’il s’agissait du vœu de naziréat ou d’un autre, ni s’il avait fait ce vœu avant de devenir chrétien. Il était peut-être arrivé au terme de la période de validité de son vœu quand il s’est fait tondre la tête à Cenchrées, non loin de Corinthe (Actes 18:18), ou, selon l’avis de certains, quand il se rendit au temple de Jérusalem avec quatre hommes dont la période de leur vœu arrivait à son terme. Toutefois, c’est sur le conseil du collège central chrétien que Paul est allé au temple, afin de démontrer qu’il marchait avec discipline et n’enseignait pas la désobéissance à la Loi, comme la rumeur publique le laissait entendre aux chrétiens juifs. Il était courant de payer pour d’autres la dépense qu’occasionnait la purification cérémonielle prescrite à la fin d’une période de vœu; c’est ce que fit Paul. — Actes 21:20-24.
Au sujet des raisons qui incitèrent Paul et les autres membres du collège central chrétien à approuver l’observance de certaines prescriptions de la Loi, bien que celle-ci eût été écartée en raison du sacrifice de Jésus Christ, les points suivants peuvent nous éclairer:
La Loi ayant été donnée par Jéhovah Dieu à son peuple, Israël, l’apôtre Paul dit que “la Loi est spirituelle”. Et au sujet des prescriptions de la Loi, il ajoute: “La Loi, elle, est donc sainte, et le commandement est saint, juste et bon.” (Rom. 7:12, 14). En conséquence, le temple et les activités qui s’y rattachaient n’étaient ni méprisés ni regardés comme mauvais par les chrétiens. Il n’y avait là rien d’idolâtrique. En outre, de nombreuses pratiques étaient devenues des coutumes parmi les Juifs. De plus, comme la Loi n’avait pas seulement un caractère religieux, mais qu’elle était aussi la loi du pays, certaines prescriptions devaient être observées par tous les habitants. Citons, par exemple, les restrictions sur le travail le jour du sabbat.
Mais le point le plus important, c’est que les chrétiens n’attribuaient pas à ces pratiques une valeur salvatrice. L’apôtre explique que manger de la viande ou des légumes, observer certains jours déterminés, et même manger de la viande qui a été offerte aux idoles avant d’être vendue au marché, c’est une affaire de conscience. — Rom. 14:5, 6, 17, 22, 23; I Cor. 10:25-30.
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VOIE (LA)
Ce terme peut être appliqué à une route, à une rue, à un chemin ou à un sentier; il désigne aussi une manière d’agir ou de se conduire, une bonne ligne de conduite ou méthode. Dans les Écritures, ce mot est souvent utilisé en rapport avec une ligne de conduite qui est soit approuvée, soit désapprouvée par Jéhovah Dieu (Juges 2:22; II Rois 21:22; Ps. 27:11; 32:8; 86:11; És. 30:21; Jér. 7:23; 10:23; 21:8). Après la venue de Jésus, quiconque voulait jouir de bonnes relations avec Dieu et s’approcher convenablement de lui par la prière devait accepter le Christ. C’est pourquoi le Fils de Dieu a déclaré: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.” (Jean 14:6; Héb. 10:19-22). On disait de ceux qui étaient devenus disciples de Jésus Christ qu’ils faisaient partie de “La Voie”, c’est-à-dire qu’ils adhéraient à un mode de vie axé sur la foi en Jésus Christ et qu’ils suivaient son exemple. — Actes 9:2; 19:9, 23; 22:4; 24:22.
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VoileAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VOILE
{Article non traduit.}
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VOISIN
Voir PROCHAIN.
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VOIX
Les sons émis par une personne qui parle ou qui chante, ou produits par un animal, sont désignés dans les Écritures en hébreu par le mot qôl, en araméen par le terme qal et en grec par le vocable phônê (Gen. 3:8, 10; 21:17; Job 4:10; Dan. 4:31; Mat. 27:46). Le mot qôl peut également signifier “tonnerre”, “son”, etc. (Gen. 45:16; Ex. 20:18; 28:35.) De même, le terme phônê peut avoir les sens de “bruit” et de “langue, langage” en même temps que celui de “voix”. — Jean 3:8; I Cor. 14:10, 11; Héb. 12:26.
LES ÊTRES SPIRITUELS
L’apôtre Paul parle des “langues des hommes et des anges”, indiquant par là que les êtres spirituels jouissent de la parole et ont un langage (I Cor. 13:1). Des hommes ont entendu des anges, et Jéhovah Dieu lui-même, parler dans des langues qui leur étaient audibles et intelligibles. Cependant, on ne peut pas en déduire que c’est avec cette voix-là que les êtres spirituels communiquent entre eux dans les cieux. En effet, il faut une atmosphère d’une certaine composition, comme celle qui existe autour de la terre, pour propager les ondes sonores, et ainsi rendre la voix audible et intelligible à l’oreille humaine.
Par conséquent, lorsque Dieu ou des anges se sont exprimés d’une voix distincte pour l’homme, il devait s’agir de leur parole transformée en ondes, tout comme les apparitions d’anges exigeaient soit une matérialisation, soit la transmission à l’esprit d’une image. De nos jours, les scientifiques peuvent prendre la voix d’une personne et la transformer en impulsions électriques, de sorte qu’elle soit transmise par un micro et un amplificateur de manière audible, très semblable à celle de l’orateur.
La “voix” de Jéhovah
Le récit biblique rapporte trois occasions où Jéhovah a parlé d’une manière perceptible aux hommes. 1) Lors du baptême de Jésus (29 de n. è.), Jéhovah déclara: “Celui-ci est mon Fils, le bien-aimé, que j’ai agréé.” Jésus et Jean le Baptiseur ont sans aucun doute entendu tous deux cette voix (Mat. 3:17; Marc 1:11; Luc 3:22). 2) Lors de la transfiguration de Jésus (32 de n. è.), en présence des apôtres Pierre, Jacques et Jean, presque les mêmes mots ont été prononcés (Mat. 17:5; Marc 9:7; Luc 9:36). 3) En 33 de notre ère, peu avant la dernière Pâque célébrée par Jésus, répondant à la requête que Christ avait adressée à Dieu pour lui demander de glorifier son nom, une voix qui venait des cieux déclara: “Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore.” La foule pensa qu’il avait tonné ou qu’un ange avait parlé à Jésus. — Jean 12:28, 29.
S’adressant à un groupe de Juifs incroyants, vers l’époque de la Pâque de l’an 31, Jésus leur dit: “De plus, le Père qui m’a envoyé a rendu lui-même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix ni vu sa forme; et vous n’avez pas sa parole demeurant en vous, car celui-là même que lui a envoyé, vous, vous ne le croyez pas.” (Jean 5:37, 38). Cette foule incrédule n’avait jamais entendu la voix de Dieu, ni même obéi à sa parole ou accepté le témoignage que lui apportaient les œuvres de Jésus visiblement soutenu par Dieu. De toute façon, seuls Jésus et Jean le Baptiseur avaient entendu la voix audible de Jéhovah, les deux autres occasions rapportées dans la Bible où Jéhovah avait parlé n’ayant pas encore eu lieu à ce moment-là.
La Bible mentionne parfois la “voix” de Jéhovah pour parler de l’autorité de son commandement comme “la voix du Dieu Tout-Puissant”. — Ézéch. 10:5, Jé.
Voix angéliques
En d’autres occasions où il est dit que Jéhovah a parlé, ce sont des anges qui ont été utilisés pour le représenter sur le plan vocal. Des anges parlèrent au nom de Dieu à Moïse, qui était sur le mont Horeb, et à tout Israël, qui se tenait au pied de la montagne (Ex. 34:4-7; 20:1-17; Gal. 3:19). Parfois, ils ne se montraient pas sous une apparence visible, comme lorsque la voix sortit de la montagne qui tremblait et fumait (Ex. 20:18, 19; Deut. 4:11, 12; Héb. 12:18, 19). En d’autres circonstances, ils apparaissaient dans des visions (Dan. 8:1, 15, 16; Rév. 14:15-18) et, plusieurs fois, sous une forme humaine matérialisée pour transmettre des messages verbaux aux hommes. — Gen. 18:1-3, 20; 19:1; Josué 5:13-15.
ÉCOUTER LA VOIX DE DIEU
‘Écouter la voix de Dieu’ ne signifie pas nécessairement entendre une voix. Il s’agit plus souvent d’accepter et d’obéir à ce qu’il a fait écrire dans sa Parole, transmise par les serviteurs terrestres qui le représentent (I Jean 2:3, 4). Ainsi, le terme “voix” désigne “toute déclaration qui sort de la bouche de Jéhovah”, ses commandements, qu’ils soient présentés verbalement par Dieu lui-même, par des anges, par des hommes, ou rapportés dans des écrits inspirés. — Ps. 103:20; Mat. 4:4; voir OBÉISSANCE.
ÉCOUTER LA VOIX DE JÉSUS
Jésus Christ parla de lui-même comme de “l’excellent berger”. Les brebis “écoutent sa voix, (...) et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. (...) elles ne connaissent pas la voix des étrangers”. (Jean 10:2-5, 11.) Ceux qui s’identifient aux “brebis” du Christ
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