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AnnéeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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métonien, du nom du mathématicien grec Méton, qui vécut au cinquième siècle avant notre ère.
LES HÉBREUX
La Bible ne précise pas si les Hébreux utilisèrent ce système à l’origine pour faire coïncider leur année lunaire avec l’année solaire. Néanmoins, le fait que dans leurs écrits les noms de leurs mois lunaires sont des noms de saisons atteste qu’ils procédaient bien à un tel rétablissement. Deux fois dans l’année, le centre du soleil passe par l’équateur; à ce moment-là, le jour a une durée égale à celle de la nuit (approximativement douze heures de jour et douze heures de ténèbres) en tous points du globe. Ces deux époques sont l’équinoxe vernal (ou équinoxe de printemps) et l’équinoxe d’automne; elles ont lieu chaque année vers les 21 mars et 23 septembre du calendrier actuel. Ces périodes équinoxiales permettaient logiquement de noter à quel moment les mois lunaires étaient trop en avance sur les saisons et servaient donc de guide pour apporter la modification nécessaire, en ajoutant un mois intercalaire.
Autrefois, l’année commençait et s’achevait en automne, le premier mois débutant vers le milieu de notre mois de septembre. Cela coïncide avec la tradition juive selon laquelle la création de l’homme eut lieu en automne. Puisque la Bible mentionne l’âge d’Adam en années (Gen. 5:3-5), il était tout à fait logique que ce calcul commençât à partir de sa création, et si celle-ci a vraiment eu lieu en automne, cela expliquerait en partie la coutume ancienne qui consistait à faire débuter l’année à cette époque-là. Notons en outre que pareille année coïnciderait très bien avec la vie agricole des habitants, particulièrement dans cette partie de la terre où il y eut une grande concentration de population dans la période antédiluvienne et dans les premiers temps de l’après-déluge. L’année prenait fin avec la dernière moisson et commençait avec le labour et les semailles, dans la première partie de notre mois d’octobre.
Une année religieuse et une année civile
Dieu changea le point de départ de l’année pour la nation d’Israël au moment de l’exode hors d’Égypte, décrétant qu’elle devrait commencer au mois d’Abib (Nisan), au printemps (Ex. 12:1-14; 23:15). Mais l’automne ne cessa pas pour autant de marquer le début de l’année civile ou agricole. Ainsi, en Exode 23:16, il est dit à propos de la fête de la Récolte, qui avait eu lieu à l’automne, au mois d’Éthanim ou septième mois selon le calendrier religieux, qu’elle était célébrée “au départ de l’année”, et en Exode 34:22, “au tournant de l’année”. Pareillement, les prescriptions relatives aux années du Jubilé indiquent qu’elles débutaient à l’automne, au mois d’Éthanim. — Lév. 25:8-18.
L’historien juif Josèphe (du Ier siècle de notre ère) dit que l’année religieuse, qui commençait au printemps, était utilisée en rapport avec les fêtes religieuses, tandis que l’année civile originelle, qui commençait à l’automne, continua de servir pour les transactions commerciales et les autres affaires ordinaires. Ce double système composé d’une année religieuse et d’une année civile fut particulièrement employée dans la période postexilienne, qui suivit la libération des Juifs de Babylone. Le premier jour de Nisan (Abib) marquait le début de l’année religieuse et le premier Tischri (Éthanim) celui de l’année civile. Dans les deux cas, le premier mois de l’un des calendriers devenait le septième de l’autre. — Voir le tableau sous CALENDRIER.
Le calendrier et les fêtes
Les grands événements de l’année étaient les trois grandes fêtes saisonnières décrétées par Jéhovah Dieu: la Pâque et la fête des Gâteaux non fermentés qui commençaient le 14 Nisan, la fête des Semaines ou Pentecôte, le 6 Sivan, et la fête de la Récolte (précédée du Jour des Propitiations) du 15 au 21 Éthanim. La fête des Gâteaux non fermentés coïncidaient avec la moisson des orges, la Pentecôte avec la moisson des blés, et la fête de la Récolte avec la moisson générale au terme de l’année agricole.
Calcul des règnes monarchiques
Dans les annales babyloniennes, il était courant de compter les années de règne comme des années complètes; elles débutaient le 1er Nisan. Dans le cas ou un roi avait commencé à régner avant le 1er Nisan, le ou les mois antérieurs à cette date formaient ce que l’on appelait une année d’accession, mais sur le plan historique, ils étaient ajoutés aux années complètes de règne de son prédécesseur. Si, comme l’indique la tradition juive, ce système était en vigueur en Juda, lorsque la Bible dit que David et Salomon ont l’un et l’autre régné pendant “quarante ans”, il faut entendre par là quarante années complètes. — I Rois 1:39; 2:1, 10, 11; 11:42.
SUR LE PLAN PROPHÉTIQUE
Sur le plan prophétique, le mot “année” est souvent considéré comme l’équivalent de 360 jours (douze mois de trente jours chacun) (Rév. 11:2, 3). Une année peut aussi désigner un “temps” ou occasionnellement un “jour”. — Rév. 12:6, 14; Ézéch. 4:5, 6.
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Anniversaire de naissanceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ANNIVERSAIRE DE NAISSANCE
Les renseignements généalogiques et chronologiques fournis par la Bible indiquent que les Hébreux enregistraient soigneusement la naissance de leurs enfants (Nomb. 1:2, 3; Josué 14:10; II Chron. 31:16, 17). L’âge des Lévites, des prêtres et des rois n’était donc pas laissé au hasard (Nomb. 4:3; 8:23-25; II Rois 11:21; 15:2; 18:2). Ce fut également vrai pour Jésus (Luc 2:21, 22, 42; 3:23). Les Écritures laissent entendre que le jour de la naissance d’un enfant était généralement pour les parents l’occasion de se réjouir et de rendre grâce à Dieu. Cela était naturel, car, “voici, les fils sont un héritage de Jéhovah; le fruit du ventre est une récompense”. (Ps. 127:3; Jér. 20:15; Luc 1:57, 58.) Toutefois, les Écritures ne disent nulle part que des fidèles adorateurs de Jéhovah ont imité les païens en observant chaque année le jour anniversaire de la naissance d’un de leurs enfants. Par contre, Josèphe rapporta qu’Hérode Agrippa Ier, comme son oncle Antipas, fêta son anniversaire; mais il était bien connu que ces deux soi-disant prosélytes juifs, loin de se conformer aux Écritures hébraïques, imitaient plutôt les coutumes païennes. — Histoire ancienne des Juifs, liv. XIX, chap. VII.
La Bible ne rapporte que deux anniversaires de naissance: ceux du pharaon d’Égypte (dix-huitième siècle avant notre ère) et d’Hérode Antipas (premier siècle de notre ère). Les deux récits se ressemblent, car ces deux anniversaires furent marqués par un festin et par l’octroi de faveurs. De plus, l’un et l’autre sont mentionnés parce qu’ils se signalèrent par une exécution: dans le premier cas, la pendaison du chef des panetiers du pharaon et, dans le second, la décapitation de Jean le baptiseur. — Gen. 40:18-22; 41:13; Mat. 14:6-11; Marc 6:21-28.
Quand il est dit que les fils de Job “allaient faire un banquet à la maison de chacun d’eux, à son jour”, il ne faut pas en déduire qu’ils célébraient leur anniversaire de naissance (Job 1:4). Dans ce verset, “jour” traduit l’hébreu yôm. Ce mot, qui vient peut-être d’une racine signifiant “être chaud”, désigne la période de temps qui va du lever au coucher du soleil. En revanche, “anniversaire de naissance” traduit une expression hébraïque formée de deux mots: yôm (jour) et hulédéth qui dérive de yâlad, racine hébraïque signifiant “enfanter”, ce qui fait donc penser au jour de la naissance. On notera la différence entre le “jour” et l’anniversaire d’une naissance en Genèse 40:20 où figurent les deux expressions. Nous lisons: “Or, le troisième jour [yôm], il se trouva que c’était l’anniversaire de la naissance [littéralement, “le jour (yôm) de la naissance (hulédéth)”] de Pharaon.” Ainsi, il est certain que Job 1:4 ne parle pas d’un anniversaire de naissance, ce qui est, par contre, indiscutablement le cas en Genèse 40:20. Il semble que les sept filles de Job organisaient une réunion de famille (peut-être à l’occasion d’une fête de printemps ou de celle de la moisson) et que, cette fête durant une semaine, chacun des fils recevait sa famille chez lui “à son jour”.
L’attitude des fidèles envers les anniversaires de naissance ne changea pas avec l’introduction du christianisme. Jésus institua la célébration obligatoire d’un Mémorial, non pas de sa naissance, mais de sa mort. Il dit: “Continuez à faire ceci en souvenir de moi.” (Luc 22:19). Si les premiers chrétiens ne commémoraient pas la naissance de leur Sauveur, donc ne célébraient pas l’anniversaire de sa naissance, à plus forte raison n’allaient-ils pas fêter leur propre anniversaire! L’historien Auguste Neander écrit: “La célébration d’anniversaires était une notion tout à fait étrangère aux conceptions des chrétiens de cette période.” (The History of the Christian Religion and Church, During the First Three Centuries, New York, 1848, p. 190). “Origène [écrivain du troisième siècle] (...) insiste sur le fait ‘qu’il n’est dit d’aucun des saints hommes dont parlent les Écritures, qu’il a donné un grand festin le jour de son anniversaire. Ce ne sont que les impies (comme Pharaon et Hérode) qui fêtent leur jour de naissance’.” — The Catholic Encyclopedia, 1911, t. X, p. 709.
Il est donc clair que la célébration des anniversaires de naissance ne tire son origine ni des Écritures hébraïques ni des Écritures grecques.
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AnthothijahAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ANTHOTHIJAH
{Article non traduit.}
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AntichristAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ANTICHRIST
(gr. antikhristos) [contre ou à la place de Christ].
Ce terme apparaît, au singulier ou au pluriel, cinq fois dans les Écritures, mais uniquement dans deux des lettres de l’apôtre Jean.
Le sujet n’était pas nouveau pour les chrétiens quand Jean écrivit ses lettres (vers 98). Nous lisons en I Jean 2:18: “Petits enfants, c’est la dernière heure, et, comme vous avez appris que l’antichrist vient, voici que dès maintenant il est survenu beaucoup d’antichrists; d’où nous savons désormais que c’est la dernière heure.” Jean montre qu’il y a beaucoup d’individus qui s’identifient à des antichrists, bien qu’ensemble ils puissent constituer un personnage collectif appelé “antichrist”. (II Jean 7.) On trouve dans les autres écrits de Jean des exemples de l’emploi du mot “heure” pour désigner une période de temps, soit relativement courte, soit d’une longueur indéterminée (voir Jean 2:4; 4:21-23; 5:25, 28; 7:30; 8:20; 12:23, 27). Jean ne limite pas l’apparition, l’existence et l’activité de cet antichrist à une certaine époque à venir, mais nous laisse entendre qu’il est déjà là et qu’il continuera d’exister. — I Jean 4:3.
IDENTIFICATION
De grands efforts ont été faits dans le passé pour identifier l’“antichrist” à un individu, tel que Pompée, Néron ou Mahomet (comme le suggéra le pape Innocent III en 1213), ou encore à une organisation en particulier, par exemple à la papauté comme l’ont fait les protestants. Cependant, les déclarations inspirées de Jean indiquent que ce terme doit être appliqué de façon très large, qu’il englobe tous ceux qui nient que “Jésus est le Christ” et qu’il est le Fils de Dieu “venu dans la chair”. — I Jean 2:22; 4:2, 3; II Jean 7; comparez avec Jean 8:42, 48, 49; 9:22.
Celui qui ne confesse pas Jésus comme étant le Christ et le Fils de Dieu, nie, en partie ou en totalité, l’enseignement des Écritures qui le concerne: son origine, sa place dans l’organisation divine, comment en tant que Messie promis il a réalisé les prophéties des Écritures hébraïques, son ministère, son enseignement et ses prophéties. Il s’oppose à Jésus ou s’efforce de se substituer à lui comme Grand Prêtre et Roi établi par Dieu. C’est ce qui ressort très clairement d’autres textes qui, bien que n’utilisant pas le mot “antichrist”, expriment néanmoins et pour l’essentiel la même idée. Ainsi Jésus déclara: “Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui ne rassemble pas avec moi disperse.” (Luc 11:23). II Jean 7 montre que de tels individus peuvent agir comme des trompeurs et que, par conséquent, l’“antichrist” englobe les “faux christs” et les “faux prophètes” ainsi que ceux qui, bien qu’ayant accompli des œuvres prodigieuses au nom de Jésus, sont néanmoins rangés par lui parmi les “hommes qui méprisent la loi”. — Mat. 24:24; 7:15, 22, 23.
Jean montre très précisément que parmi ceux qui
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