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Comment cultiver l’art d’enseignerManuel pour l’École du ministère théocratique
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réclamer son aide (Prov. 3:5, 6). Même Jésus déclara: “Ce que j’enseigne n’est pas à moi mais appartient à celui qui m’a envoyé.” (Jean 7:16). Il se référa régulièrement à la Parole de Dieu, citant environ la moitié des livres des Écritures hébraïques ou y faisant allusion dans ses conversations qui ont été consignées par écrit. Imitez donc Jésus lorsque vous enseignez d’autres, en vous appuyant sur la Parole véridique de Dieu. Cherchez-y vos réponses, car il n’existe qu’un seul manuel principal permettant d’apprendre aux gens comment devenir des disciples de Jésus: la sainte Bible. — II Tim. 3:16.
5 Si vous comptez vraiment sur Jéhovah, vous ne vous sentirez pas incapable. Dieu nous accorde l’intelligence de ses desseins tels qu’ils sont exposés dans sa Parole de vérité. Si vous partagez votre connaissance de ces vérités, Jéhovah vous soutiendra. Ne vous retenez pas en disant: “Je ne suis pas un enseignant.” Vous pouvez le devenir si vous priez Jéhovah et comptez sur lui. — II Cor. 3:5.
6-8. Faut-il se préparer pour bien enseigner?
6 La préparation. Évidemment, rien ne remplace la connaissance du sujet. Avant de l’enseigner, vous devez d’abord le comprendre clairement vous-même (Rom. 2:21). À mesure que vos connaissances s’étendront, vous deviendrez un meilleur enseignant. Cependant, même si vous ne connaissez que quelques vérités fondamentales, vous pouvez être un enseignant. Parlez de ce que vous savez. Même les jeunes enfants peuvent apprendre à leurs camarades de classe les vérités que leurs parents leur ont enseignées. L’École du ministère théocratique vous aidera à cultiver votre aptitude à enseigner.
7 Si vous devez conduire une étude biblique ou prononcer un discours, assimilez d’abord les arguments avancés à l’appui de l’explication donnée. Essayez d’en déterminer le pourquoi et le comment. Efforcez-vous d’exprimer les idées dans vos propres termes. Étudiez pour bien comprendre les preuves bibliques des points mentionnés. Préparez-vous pour appliquer efficacement les textes cités.
8 Se préparer c’est aussi considérer d’avance les questions qui peuvent surgir dans l’esprit d’une personne à cause de sa formation religieuse. Grâce à cela, vous pourrez vous documenter sur des choses qui intéressent particulièrement la personne. Si vous gardez présent à l’esprit ce qu’elle comprend déjà, vous pourrez poser un fondement pour qu’elle acquière d’autres connaissances et l’aider à progresser. Quelqu’un qui a reçu une formation différente aura probablement besoin d’une autre série d’arguments. Si donc vous connaissez la personne, vous pourrez mieux vous préparer pour l’aider.
9. Comment pouvez-vous encourager une personne à répondre dans ses propres termes?
9 Questions. Comme Jésus Christ l’a si souvent démontré, l’emploi de questions est particulièrement utile pour bien enseigner (Luc 10:36). Vous utilisez cette méthode lorsque vous conduisez une étude biblique, en posant les questions imprimées dans nos publications. Mais le bon enseignant ne sera pas satisfait si la personne se borne à lire les réponses dans le livre. Il lui posera des questions supplémentaires qui l’inciteront à s’exprimer dans ses propres termes. Parfois il suffit de dire: “Votre réponse est juste, mais pourriez-vous l’exprimer autrement, dans vos propres termes?”
10. Expliquez l’emploi de questions orientées.
10 Les questions orientées vous aideront également à bien enseigner. Ce sont des questions qui vous permettront de diriger l’esprit de la personne, sur la base de ce qu’elle sait déjà, vers une conclusion que peut-être elle n’avait jamais envisagée (Mat. 17:25, 26; 22:41-46). C’est comme si vous vous disiez: ‘Je sais que cette personne possède certaines connaissances; aussi, si je lui pose des questions dans un ordre logique, elle aboutira à la bonne conclusion. En revanche, si je ne lui pose pas d’abord des questions orientées, mais d’emblée la question principale, elle pourra arriver à une conclusion erronée.’ Autrement dit, la personne possède assez de renseignements pour aboutir à la bonne conclusion, mais elle a besoin d’aide. Évidemment, le plus facile serait de lui donner la réponse. Mais si vous recourez à des questions orientées, non seulement elle acceptera plus facilement la réponse, l’ayant donnée elle-même, mais vous l’aurez aidée à développer ses facultés mentales. Vos questions auront orienté son esprit et l’auront amené par des étapes logiques à aboutir à la bonne conclusion. Cette méthode lui sera d’une aide inestimable à l’avenir.
11. Pourquoi convient-il de demander l’opinion de la personne?
11 Parfois vous trouverez qu’il est utile d’interroger la personne sur son opinion. Il s’agit de poser des questions pour apprendre ce qu’elle croit elle-même. Par exemple, vous pourriez lui demander quelle est la loi de Dieu relative à la fornication. Elle citera peut-être un passage biblique montrant que la fornication est mauvaise. Mais en est-elle réellement convaincue? Quelle est son opinion personnelle? Vous pourrez alors lui poser une question pour savoir ce qu’elle pense elle-même de la fornication, en lui disant par exemple: “S’agit-il d’une question importante?” D’après sa réponse, vous pourrez voir si elle n’a pas tout saisi, et l’aider en conséquence. De telles questions vous permettront de pénétrer le cœur de la personne.
12, 13. Pourquoi l’emploi de questions est-il utile quand nous allons de maison en maison ou prononçons un discours au pupitre?
12 Les questions ont également leur utilité lorsque nous allons de maison en maison. Par exemple, pour aider quelqu’un à comprendre les vérités de la Bible, il vous faut savoir ce qu’il pense. Vous savez aussi que si, en lui posant des questions, vous lui donnez l’occasion d’exprimer son point de vue, il sera plus enclin à écouter votre message.
13 Même lorsque vous prononcez un discours au pupitre, vous posez parfois des questions en invitant les auditeurs à répondre. Mais vous pouvez aussi employer des questions comme procédé rhétorique, des questions destinées simplement à stimuler l’esprit des auditeurs, sans vous attendre à ce qu’ils répondent (Luc 12:49-51). Vous répondrez vous-même à ces questions. Si vous posez une série de questions, vous pouvez décider de ne répondre qu’à la dernière. La nature des questions posées dépendra de l’auditoire et des idées que vous voulez enseigner.
14, 15. Quelle est l’utilité des comparaisons et de la répétition?
14 Comparaisons. Les images jouaient un rôle important dans l’enseignement dispensé par Jésus. Aujourd’hui de même, les enseignants chrétiens peuvent puiser dans les choses et les expériences de la vie pour trouver des comparaisons qui aideront leurs auditeurs à graver des enseignements précieux dans leur esprit (Mat. 13:34, 35). Choisissez des comparaisons simples, car si elles sont trop compliquées, elles seront difficiles à suivre et pourront même détourner l’attention de vos arguments principaux. La lettre de Jacques contient de nombreuses images: le flot de la mer, le gouvernail d’un bateau, le mors d’un cheval, un miroir, etc. Tous ces exemples furent tirés des choses courantes de la vie. Un enseignant à l’esprit actif choisira ses comparaisons en fonction de la situation, de l’âge, de la religion et de la culture de la personne. Bien entendu, on peut recourir à ce procédé dans les discours comme dans l’instruction individuelle.
15 La répétition. Que ce soit au pupitre ou en s’adressant à une seule personne dans son foyer, la répétition est indispensable pour bien enseigner. Cherchez à graver dans l’esprit de la personne des mots ou des phrases clés, et surtout des passages bibliques. Si vous devez faire une allocution d’élève avec un interlocuteur, soulignez certains points en lui posant des questions en guise de révision. Ainsi, vous serez sûr que la personne a bien compris. Vous imiterez Jésus, qui posa cette question: “Avez-vous saisi le sens de toutes ces choses?” — Mat. 13:51.
16. Si un orateur est un bon enseignant, de quoi les auditeurs devraient-ils se souvenir après son discours?
16 Des discours instructifs. Vous vous souvenez avec plaisir des discours qui vous ont appris beaucoup de choses. Essayez d’observer pourquoi certains orateurs sont de bons enseignants et pourquoi on se souvient facilement de leurs discours. Ils n’ont pas un débit rapide. Ils posent des questions, soit en demandant aux assistants de répondre, soit comme un simple procédé rhétorique destiné à stimuler les pensées. Ils vous invitent à suivre dans votre Bible la lecture de certains textes clés et ils raisonnent sur ces derniers, en les expliquant et en soulignant les idées principales. Certains orateurs font usage d’images visuelles. Mais quelles que soient les méthodes utilisées, vous remarquerez qu’on se souvient plus facilement de quelques points bien développés que de nombreuses idées traitées superficiellement. Si l’orateur est un bon enseignant, ses auditeurs devraient se souvenir facilement de son thème, des points principaux et peut-être d’un ou de deux passages de l’Écriture qu’il a cités.
17, 18. Comment et pourquoi devrions-nous diriger l’attention des personnes vers les grands Enseignants?
17 Dirigeons l’attention vers les grands Enseignants. L’enseignant chrétien devrait reconnaître constamment combien il est important de diriger l’attention des personnes vers Jéhovah Dieu, la Source de la vie, et vers Jésus Christ, par qui Dieu accorde la vie et des bénédictions (Jean 17:3). Efforcez-vous de développer dans l’esprit de vos semblables une profonde gratitude à l’égard de ces grands Enseignants.
18 À mesure que vous cultiverez l’art d’enseigner, vous reconnaîtrez l’importance de l’amour. Si quelqu’un apprend à vraiment aimer Jéhovah Dieu, il le servira fidèlement. Aussi, au cours de l’étude, profitez des moments opportuns pour attirer l’attention de la personne sur tout ce que Dieu a fait et fait encore pour les hommes pécheurs. Soulignez la sagesse, la justice, l’amour et la puissance de Dieu, attributs qui s’harmonisent merveilleusement pour le bien des hommes obéissants. Si le cœur de la personne est bon, avec le temps elle éprouvera le désir d’être profondément loyale envers Jéhovah et de participer à la glorification de son nom.
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Parlons correctement tous les joursManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 11
Parlons correctement tous les jours
1. Grâce à quoi nos paroles deviennent-elles agréables devant Jéhovah?
1 “Que les paroles de ma bouche (...) deviennent agréables devant toi, ô Jéhovah!” (Ps. 19:14, NW). Pour que ce passage s’applique à nous, il nous faut dire des choses édifiantes, d’une manière digne d’un serviteur de Dieu. Par notre langage, nous désirons prouver que nous sommes de fidèles serviteurs de Dieu tous les jours, et non seulement quand nous sommes à la Salle du Royaume ou participons au ministère du champ. Les paroles que nous prononçons à la maison, au travail ou à l’école rendront un excellent témoignage en faveur de notre ministère. — II Cor. 6:3.
2, 3. Pourquoi est-il important de surveiller notre manière de nous exprimer et les mots que nous utilisons?
2 Notre façon de nous exprimer est importante. Or, nous nous exprimons aussi par l’expression de notre visage et le ton de notre voix. Notre joie d’être des serviteurs de Jéhovah devrait se voir sur notre visage. Une attitude amicale et un sourire chaleureux sont attrayants. Certes, les vérités bibliques que nous annonçons sont sérieuses, mais elles sont aussi réconfortantes. Soyons donc enthousiastes. Un visage “figé” ne convient pas au message d’espérance que nous devons diffuser.
3 À mesure que vous vous familiariserez avec l’art de manier la parole, vous vous apercevrez que les mots ont une “personnalité”. Une parole peut être acerbe ou bienveillante, dure ou douce, amicale ou hostile, édifiante ou décourageante. D’où toute l’importance de choisir le mot juste. Cela est particulièrement vrai quand il s’agit d’annoncer la vérité, la bonne nouvelle du Royaume.
4. Comment pouvons-nous enrichir notre vocabulaire?
4 Enrichissez votre vocabulaire. Il suffit de feuilleter un dictionnaire pour se rendre compte que les mots disponibles pour louer Jéhovah ne manquent pas. Encore faut-il puiser dans ce réservoir. Le faites-vous? Lorsque vous lisez, cherchez-vous la signification des mots que vous ne connaissez qu’imparfaitement, les notant peut-être sur un papier pour les vérifier dès que vous avez terminé votre lecture? Cette pratique vous aidera à étendre votre vocabulaire. Vous remarquerez également, au cours de vos lectures, que vous rencontrez nombre de mots que vous connaissez mais que vous n’utilisez pas couramment. Faites des efforts conscients pour les employer à propos. Comme ministre ou étudiant chrétien, vous avez sûrement intérêt à cultiver sans cesse la faculté de vous exprimer correctement.
5, 6. Comment pouvons-nous apprendre à employer le mot juste?
5 Apprenez à utiliser le mot juste. Deux termes peuvent avoir une signification voisine, et pourtant se distinguer par des nuances qui détermineront une différence d’emploi. Si vous tenez compte de ce fait, vous éviterez d’offenser vos auditeurs, et vous parlerez avec plus de clarté. Il est utile de consulter un bon dictionnaire. Certains donnent également des synonymes (des mots de sens analogue mais non identique) et des antonymes (des mots de sens contraire). Vous y trouverez non seulement une variété de termes capables d’exprimer la même idée, mais présentant aussi des nuances. Cela vous aidera à employer l’expression qui convient. L’habitude d’employer le mot juste vous protégera contre la verbosité; votre langage sera plus concis. La verbosité tend à obscurcir les idées. Exercez-vous donc à vous exprimer en peu de mots. Quand vous aurez appris à parler avec concision, vous pourrez vous permettre de varier votre langage en y ajoutant des mots descriptifs pleins de couleur et de sens.
6 Enrichissez votre vocabulaire non seulement en apprenant des termes nouveaux, mais encore en étudiant les mots par rapport à leur caractère propre: des verbes énergiques, des adjectifs colorés, des conjonctions variées pour éviter la monotonie et des expressions chaleureuses et bienveillantes. En lisant les publications de la Société, vous trouverez un grand choix d’expressions et de types de phrases.
7, 8. Si nous enrichissons notre vocabulaire, quels dangers devrions-nous éviter?
7 Bien entendu, si nous étendons notre vocabulaire ce n’est pas pour faire étalage de notre savoir. Notre but est de communiquer des idées et non d’impressionner nos auditeurs. Nous devrions adopter la même attitude que l’apôtre Paul, qui déclara: “Dans une congrégation, je préférerais dire cinq paroles avec mon intelligence, afin que je puisse aussi instruire oralement les autres, que dix mille paroles dans une langue [étrangère].” (I Cor. 14:9, 19). Si notre langage est trop compliqué, donc incompréhensible, c’est comme si nous parlions dans une langue étrangère. Il serait peu sage de faire usage d’un vocabulaire inutilement technique en parlant à des personnes qui n’apprécieront pas ce
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