Donnons le témoignage à fond dans nos territoires
1 À propos de la bonne nouvelle, Paul a pu écrire aux Colossiens qu’elle “s’accroît dans le monde entier, de même qu’elle le fait aussi chez vous”. (Col. 1:6.) Nous mesurons aujourd’hui la portée des paroles de Paul. Avec le cap des 100 000 proclamateurs franchi en janvier, la ‘bonne nouvelle ne s’accroît-elle pas aussi chez nous’? Si l’accroissement que Jéhovah accorde à son peuple nous réjouit, nous ne voulons pas tomber dans une forme d’autosatisfaction qui nous ferait perdre de vue l’important travail qui reste à faire. Nous devrions plutôt être disposés à modifier certaines de nos habitudes en raison même du plus grand nombre de proclamateurs.
2 En schématisant, on distingue deux catégories de territoires dans notre pays. D’une part, les zones urbaines, à forte densité de population, où en proportion le nombre de proclamateurs est élevé, et, d’autre part, les zones rurales, moins peuplées. En moyenne, on compte actuellement 1 proclamateur pour 537 habitants dans notre pays. Cette proportion est approximativement la même, ou meilleure, dans 35 départements. Dans les 60 autres départements, la proportion va de 1 proclamateur pour 538 habitants à 1 pour 1 536 habitants. Cela signifie que dans certaines régions un réel besoin se fait encore sentir. C’est par exemple le cas dans les départements suivants: Corrèze (1/771), Cher (1/805), Indre (1/943), Haute-Loire (1/962), Manche (1/1 028), Ardennes (1/1 064), Côtes-du-Nord (1/1089), Mayenne (1/1100), Landes (1/1 101), Creuse (1/1 129), Lot (1/1 162), Somme (1/1 258), Lozère (1/1 411), Cantal (1/1 536).
3 Conscients de ces particularités de notre territoire, que pouvons-nous faire? Des proclamateurs ont déjà pris des dispositions pour se déplacer là où le besoin est plus grand. C’est ainsi que des familles s’organisent actuellement pour s’installer dans certaines des villes mentionnées dans notre lettre du 1er janvier 1988, adressée à toutes les congrégations. Cela exige de gros sacrifices de la part de ces frères et sœurs, mais Jéhovah ne manquera pas de bénir abondamment ceux qui ont décidé d’adapter leur vie aux intérêts supérieurs de son Royaume. Pouvez-vous les imiter? — Phil. 3:7, 8.
4 Voici quelques autres villes où le besoin est grand: Briançon, Embrun (Hautes-Alpes); Bar-sur-Aube, Bar-sur-Seine, Romilly-sur-Seine (Aube); Saint-Amand-Montrond (Cher); Ussel (Corrèze); Aubusson, Guéret, La Souterraine (Creuse); Argenton-sur-Creuse, La Châtre (Indre); La Guerche (Indre-et-Loire); Brioude (Haute-Loire); Clamecy, Cosne-sur-Loire (Nièvre); Ambert (Puy-de-Dôme); Provins (Seine-et-Marne); Avallon, Tonnerre (Yonne). La venue d’anciens et de serviteurs ministériels serait vivement appréciée dans toutes ces congrégations où la Société doit maintenir des pionniers spéciaux. Nous rappelons que tout proclamateur, ancien, serviteur ministériel ou pionnier, disposé à se déplacer dans l’une de ces villes et en mesure de le faire, devrait écrire à la Société pour faire connaître ses intentions. Il fera parvenir ce courrier par l’intermédiaire du comité de service de la congrégation, qui y ajoutera ses propres recommandations. — Voir Le ministère du Royaume de février 1983, p. 2, par. 5.
5 L’accroissement a aussi rendu nécessaire la formation de nouvelles congrégations. Quand une congrégation est formée, cela a pour effet de limiter le territoire, qui sera couvert plus vite et donc plus souvent. Dans ces endroits, il arrive que des personnes expriment un certain agacement à la suite de visites répétées des Témoins de Jéhovah. N’oublions jamais qu’il s’agit d’une situation qui résulte de l’accroissement; cette seule raison nous aidera à garder un point de vue équilibré sur cette question. Considérons un moyen de remédier au problème dans une certaine mesure.
6 Il est possible d’espacer nos visites chez les gens si nous nous efforçons de parcourir notre territoire complètement. Pour cela, il est indispensable de noter les absents de façon précise. On peut aussi frapper à leur porte plus tard dans la même journée, puisque certaines personnes peuvent s’être absentées momentanément. Efforçons-nous de rencontrer celles que nous n’avons pas trouvées chez elles en passant un autre jour et peut-être à un moment différent de la journée. Des proclamateurs ont constaté que lorsqu’on cherche à voir les gens qui étaient absents, il faut deux fois plus de temps pour parcourir le territoire. Cela signifie qu’ils ne passent pas aussi souvent chez les mêmes personnes, tout en visitant le territoire plus à fond.
7 Dans ces territoires régulièrement parcourus, il nous faut, plus qu’ailleurs, développer des qualités telles que le tact et le discernement, et nous montrer particulièrement aimables et respectueux. Avoir du tact signifie savoir ce qu’il faut dire ou faire pour préserver de bonnes relations avec nos semblables et éviter de les offenser. Si une personne manifeste une certaine irritation, n’insistez pas. Rappelez-vous que dans une semaine ou deux, d’autres proclamateurs vont frapper à cette même porte. En insistant, vous risquez de transformer l’agacement en une franche colère ou en une réaction plus violente encore. Tous les proclamateurs qui parcourent des territoires souvent visités doivent redoubler d’efforts pour y donner le témoignage à fond tout en veillant scrupuleusement à ne pas insister auprès de ceux que nos passages répétés ont tendance à irriter. — Prov. 17:14; voir La Tour de Garde du 15 juillet 1988, pages 15 à 20.
8 Certaines congrégations, dont le territoire proche est souvent visité, disposent de territoires éloignés. Le moment est sans doute venu de concentrer leur attention sur ces derniers. Une bonne organisation de cette activité permettra un travail efficace en limitant les pertes de temps et les dépenses qu’occasionnent les déplacements. Nous invitons les collèges d’anciens concernés à revoir l’article du Ministère du Royaume de mai 1986, sous la rubrique “Présentation de la bonne nouvelle”. Les efforts fournis pour visiter les territoires éloignés auront aussi pour effet d’espacer nos visites dans le territoire proche.
9 Bien qu’il ne soit pas facile de changer ses habitudes, l’accroissement auquel nous assistons doit influer sur notre propre activité. Par exemple, sommes-nous désireux de servir là où le besoin est plus grand? Nous voudrons aussi parcourir en profondeur notre territoire actuel en veillant à revisiter les absents et à redoubler d’efforts pour faire preuve de tact et d’amabilité envers ceux que nos visites indisposent. Le cas échéant, ne manquons pas de soutenir les dispositions qui seront prises pour visiter le territoire éloigné de la congrégation. Soyons assurés que Jéhovah bénira à coup sûr tout ce que nous ferons pour adapter notre ministère aux conditions nouvelles qui résultent de l’accroissement. Ainsi, nous donnerons le témoignage à fond dans nos territoires. — Actes 20:24.