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  • De la Rome païenne à la chrétienté

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  • De la Rome païenne à la chrétienté
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Réveillez-vous ! 1972
g72 22/9 p. 12-16

De la Rome païenne à la chrétienté

DANS le monde ancien, aucun empire ne fut plus glorieux et plus puissant que celui de Rome. À son apogée, l’Empire romain s’étendait de l’Espagne à l’ouest au golfe Persique à l’est, et de l’Égypte au sud aux îles Britanniques au nord. Il finit par tomber en décadence, et de ses ruines naquit la chrétienté.

L’histoire de Rome se divise en trois périodes : la monarchie, de 753 à 509 avant notre ère ; la république, de 509 à 27 avant notre ère ; et l’Empire de 27 avant notre ère à 476 de notre ère.

De Romulus à Jules César

Selon la tradition romaine, le premier roi de Rome fut Romulus, qui commença à régner en 753 avant notre ère. Six autres rois lui ont succédé. En 509 avant notre ère, les Romains renversèrent leur monarque, un Étrusque, et établirent la république.

Quand Rome fut assez forte pour prévenir les attaques ennemies, elle s’engagea dans des guerres de conquête. Vers 133 avant notre ère, Rome avait conquis la Grèce, la Macédoine, Carthage (en Afrique du Nord), et s’était établie en Asie.

Plus tard, Jules César parvint au pouvoir grâce à ses richesses, qu’il distribuait avec libéralité, et à ses exploits militaires à l’extérieur. Auparavant il dut se débarrasser de ses rivaux à l’intérieur. Avec lui prit fin la république dont il fut le dernier grand homme. Il détint le pouvoir dictatorial de 49 à 44 avant notre ère.

D’Auguste à Claude

Jules César fut assassiné par des aristocrates soupçonneux et envieux. Sa mort entraîna de nouvelles rivalités dont sortit finalement vainqueur Octave, petit-neveu et fils adoptif du dictateur. En l’an 30 avant notre ère Octave soumit l’Égypte, ce qui marqua le début de l’Empire romain, la Sixième Puissance mondiale selon l’histoire biblique. Certains historiens font commencer l’Empire en 27 avant notre ère quand Octave reçut le titre de “César Auguste”, Auguste signifiant “élevé, sacré”. Auguste régna environ quarante ans, depuis 27 avant notre ère jusqu’en 14 de notre ère. Il était au pouvoir quand le roi Hérode gouvernait la Palestine au nom de Rome et quand Jésus naquit à Bethléhem de Judée. — Mat. 2:1 ; Luc 2:1.

À Auguste succéda son fils adoptif Tibère César, qui régna de 14 à 37 de notre ère, période qui inclut les trois ans et demi du ministère terrestre de Jésus (Luc 3:1, 23). À cette époque, Rome était représentée par le gouverneur Ponce Pilate en Judée (et en Samarie) et par le Hérode Antipas en Galilée et en Pérée. Dans les dernières années du règne de Tibère, le vrai christianisme se répandit à travers l’Empire romain grâce aux Juifs croyants et aux prosélytes qui retournèrent chez eux après avoir célébré la fête de la Pentecôte à Jérusalem en l’an 33 de notre ère. — Actes 2:5-11, 41, 42.

Tibère adopta Gaius, surnommé Caligula. Celui-ci devint fou, et après quatre ans de règne il fut égorgé par le chef de la garde prétorienne. Claude lui succéda et régna de 41 à 54. Son nom est mentionné dans le livre des Actes (18:1, 2) parce qu’il a fait publier un décret ordonnant l’expulsion de tous les Juifs de Rome. Il épousa en quatrièmes noces sa nièce Agrippine et, sur les instances de celle-ci, désigna comme son héritier, au lieu de son propre fils, Britannicus, le fils que sa femme avait eu d’un précédent mariage. Plus tard, Agrippine empoisonna Claude et fit installer sur le trône son fils Néron.

De Néron à Trajan

Néron régna de 54 à 68. On n’est plus très sûr aujourd’hui qu’il ordonnât l’incendie de Rome, mais il se servit de cette catastrophe comme d’une excuse pour persécuter les chrétiens. On raconte entre autres que les chrétiens étaient enveloppés de vêtements enduits de poix, attachés à des poteaux, et qu’ils servaient de torches vivantes pour éclairer les jardins de l’empereur pendant ses orgies nocturnes. Très probablement l’apôtre Paul subit le martyre durant le règne de Néron, vers l’an 66 de notre ère. Cette année-​là également, la garnison romaine de Massada fut massacrée par les fanatiques sicaires. C’est ainsi que débuta la révolte des Juifs qui prit fin sept ans plus tard au même endroit.

Les trois empereurs suivants, Galba, Othon et Vitellius, régnèrent respectivement six mois, trois mois et environ un an. Chacun d’eux mourut de mort violente. Vint ensuite Vespasien, dont le règne dura dix ans, de 69 à 79. Il avait remplacé Gallus à la tête des légions romaines combattant contre les Juifs et, quand il fut choisi comme empereur, son fils Titus reprit ses fonctions. Ce dernier devint empereur à la mort de son père. C’est au cours de son règne de deux ans (79-​81) que fut achevé le célèbre Colisée et que Pompéi et d’autres villes furent détruites par l’éruption du Vésuve.

Domitien, frère de Titus, complota à maintes reprises contre celui-ci et fut peut-être à l’origine de sa mort. Il gouverna de 81 à 96 et relança officiellement la persécution des chrétiens. On dit qu’il est le premier empereur ayant ordonné qu’on l’adorât durant sa vie comme Dominus et Deus (Seigneur et Dieu). Selon la tradition, c’est vers la fin du règne de Domitien que l’apôtre Jean fut déporté dans l’île de Patmos où il reçut la Révélation.

À Domitien succéda Nerva, qui régna un an et demi. Ce fut l’un des meilleurs empereurs romains, et sa politique modérée et pleine d’équité lui valut de nombreux ennemis. Il abrogea la loi que Domitien avait promulguée contre les chrétiens. Néanmoins, à cause de l’hostilité des fanatiques païens à l’égard de l’Évangile, la persécution des chrétiens ne cessa pas vraiment. Ces derniers se montraient si différents qu’ils en devinrent impopulaires. Ils refusaient d’adorer l’empereur, ne se mêlaient pas de politique et ne faisaient pas la guerre. À cause de leur mode de vie et de leur zèle, on les considérait comme des adversaires du judaïsme et une menace pour tous ceux qui tiraient profit des religions païennes. — Actes 8:1 ; 9:1, 2 ; 12:1-5 ; 18:12-17 ; 19:23-41.

Trajan (98-​117), qui succéda à Nerva, et ensuite Hadrien (117-​138) menèrent tous deux une politique sage et équitable. Hadrien passe pour avoir été un des empereurs les plus capables que Rome ait jamais eus. Il institua un système de taxation plus juste et améliora grandement le sort des esclaves. Il promulgua un édit interdisant aux fonctionnaires romains de prêter attention aux dénonciations dirigées contre les chrétiens. Selon cet édit, aucun chrétien ne devait être mis à mort, sauf s’il avait été légitimement accusé et convaincu de quelque crime.

Il est digne de remarque que les empereurs romains qui gouvernèrent le mieux furent aussi les plus tolérants envers les chrétiens.

Les persécuteurs Marc Aurèle et Dioclétien

Le règne suivant, celui d’Antonin le Pieux (138-​161), fils adoptif d’Hadrien, fut très probablement le plus paisible de tous. Vint ensuite Marc Aurèle (161-​180)a. Durant cette période, Rome connut sa plus grande expansion. L’Empire s’étendait sur une superficie d’environ 4 700 000 kilomètres carrés et comptait une population de quelque 55 millions de personnes. Le règne de Marc Aurèle fut néanmoins assombri par des inondations, des incendies, des tremblements de terre, des invasions d’insectes, des insurrections, des guerres de conquête et la persécution des chrétiens. Des soldats revenant de leurs campagnes militaires ramenèrent une peste qui fit des ravages dans tout l’Empire.

Marc Aurèle était très religieux. En passant par la Grèce, il s’était initié aux mystères d’Éleusis. À l’âge de huit ans, il était prêtre salien. Sur les derniers bas-reliefs représentant ses triomphes, on le voit en tant que prêtre sacrifiant à l’autel. Quand on considère sa ferveur religieuse, on comprend qu’il persécutât les chrétiens.

Marc Aurèle était aussi un vaillant homme de guerre. Pendant des années, il conduisit lui-​même ses soldats sur le champ de bataille.

Ses “Pensées” étaient censées servir de guide à son fils Commode. Mais ce dernier, qui régna de 180 à 192, fut le plus mauvais de tous les empereurs romains. Il se montra dédaigneux, tyrannique, sanguinaire et extravagant. Il était si fier de ses prouesses physiques qu’il avait ordonné qu’on l’adorât comme l’Hercule romain. Cependant, certains Romains, prévenus qu’ils allaient être ses prochaines victimes, prirent les devants et le firent mourir.

Avec Commode, l’Empire romain entra dans sa période de décadence. L’assassinat de cet empereur n’apporta aucune amélioration dans le gouvernement, mais fut suivi d’un siècle d’anarchie et de confusion. Pendant une période de soixante-sept ans, il y eut jusqu’à vingt-neuf empereurs et prétendants, dont quatre seulement ne moururent pas de mort violente. Durant ce temps, les chrétiens furent violemment persécutés par Decius (249-​251) et Valérien (253-​260). Ces persécutions cessaient à la mort de chaque empereur qui les avait ordonnées.

Dioclétien (284-​305) s’efforça désespérément, mais par des moyens despotiques, de redonner à l’Empire sa gloire et sa puissance passées. Il portait un diadème royal et avait emprunté à l’Orient un cérémonial de cour minutieux qui, aux yeux du peuple, contribuait à donner à sa personne un caractère mystérieux et sacré. Vers la fin de son règne commença une terrible persécution des chrétiens qui dura près de dix ans (303-​313), car elle se prolongea durant le gouvernement de ses successeurs.

Sous Constantin l’Empire devient “chrétien”

Pendant vingt ans, on assista à des luttes sanglantes pour le pouvoir. Finalement, en 324, Constantin “le Grand” devint l’unique souverain incontesté et il entreprit la réunification de l’Empire (Dioclétien l’avait divisé, lui-​même s’était établi en Orient et Maximien en Occident). Pour arriver à ses fins, Constantin livra “aux bêtes des rois ‘barbares’ et des milliers de leurs sujets”, et il fit périr une de ses femmes et un de ses fils.

Selon la légende, c’est au cours d’une de ses campagnes pour le pouvoir que l’empereur aurait eu la vision d’une croix entourée des mots “par ce signe tu vaincras”. On raconte qu’il put ainsi remporter la victoire. Il fit de Byzance sa capitale, à la place de Rome, et lui donna le nom de Constantinople (la ville de Constantin). Il prétendait s’être converti au christianisme, mais il ne reçut le baptême que sur son lit de mort.

Le prétendu “édit de Milan”, par lequel Constantin et son collègue Licinius auraient accordé la liberté religieuse aux chrétiens, n’était qu’une lettre adressée “à quelques fonctionnaires d’Orient leur recommandant de veiller à la bonne exécution de l’édit de Galère”. Ce Galère avait poussé Dioclétien à persécuter les chrétiens. Peu avant sa mort, ayant cependant reconnu l’injustice ou l’inutilité de cette mesure, il avait promulgué un édit accordant la liberté religieuse.

Déçu de voir les soi-disant chrétiens divisés sur le plan doctrinal, Constantin réunit le concile de Nicée dans l’espoir de les unir. Il présida lui-​même cette assemblée. Comme la majorité approuvait la doctrine de la trinité, exposée par Athanase, Constantin la confirma officiellement. Il bannit Arius et ses partisans, qui croyaient que Jésus avait été créé par Dieu et qu’il lui était inférieur.

Constantin fit donc du catholicisme romain la religion de l’Empire et il persécuta ceux qui ne partageaient pas cette croyance. Dans son livre L’Église catholique romaine (1969, angl.), McKenzie, théologien jésuite, déclare : “J’estime que le catholicisme romain a commencé avec la conversion de Constantin.” De persécutée, l’Église devint persécutrice. À ce sujet, un historien moderne écrit :

“Le quatrième siècle fut pour l’Église chrétienne une époque de progrès stupéfiants. Au début de ce siècle, les chrétiens étaient persécutés par un empereur païen, quoiqu’ils ne fussent qu’une petite minorité. À la fin du même siècle, le christianisme était l’unique religion officielle de l’Empire (...). Elle était protégée par un empereur chrétien qui avait édicté des lois contre (...) tous ceux qui s’écartaient de quelque façon des doctrines de l’Église d’État.

“Néanmoins, ces progrès rapides n’ont pas apporté que des avantages à l’Église. Un afflux d’indifférents et d’égoïstes fit inévitablement baisser le niveau moyen de la moralité et le zèle religieux. En même temps, des éléments non chrétiens s’introduisaient dans la doctrine et les pratiques.” — Études de la civilisation européenne (angl.) de Ferguson et Bruun.

De Constantin à la chute de l’Empire

Après la mort de Constantin, survenue en 337, l’Empire, en pleine décadence, connut une période de luttes intestines. L’empereur Julien (361-​363) se retourna contre la religion qu’on lui avait imposée et s’efforça de rétablir le paganisme. Avant de mourir, il reconnut son échec. Cependant, si l’on considère ses principes, il semble avoir été supérieur à bien d’autres empereurs qui se prétendaient chrétiens. Durant le règne de Théodose (379-​395), le catholicisme romain devint la religion d’État et tout autre culte fut interdit.

Tandis que l’administration séculière s’affaiblissait, minée par la décadence morale et par les invasions “barbares”, les évêques romains affermissaient leur pouvoir. Après qu’Alaric, roi des Wisigoths, eut pillé Rome en 410, Innocent Ier, évêque de cette ville, en dirigea la reconstruction. En même temps, il s’efforça de faire reconnaître sa primauté par les évêques de l’empire d’Occident.

Léon Ier alla même plus loin, et on peut dire qu’il fut vraiment le premier pape, car l’empereur Valentinien III lui accorda la juridiction sur tous les évêques de l’empire d’Occident.

En 476, le roi Odoacre (Odovakar), général de descendance germanique, détrôna Romulus Augustule et laissa le trône vacant. Cela marqua la fin de l’Empire romain — du moins de l’Empire d’Occident — après cinq cents ans d’existence.

Rome fut le plus puissant de tous les empires mondiaux de l’Antiquité. Il était aussi le plus étendu. Dans la Bible, il est représenté comme “un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer”. (Dan. 7:4-14 ; 2:36-44.) Pourquoi alors s’est-​il affaibli pour s’effondrer complètement ? Selon un historien, “c’est là la plus grande énigme de l’Histoire”.

Cependant, pour ceux qui connaissent bien les principes bibliques, la décadence et la chute de Rome n’ont rien de surprenant. Jésus a dit en effet qu’une “maison divisée contre elle-​même ne tiendra pas”. (Mat. 12:25.) Il est certain que les divisions et les luttes intestines ont hâté la ruine de l’Empire. La Bible dit encore : “Ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera.” — Gal. 6:7.

Citons encore l’ouvrage Histoire médiévale (angl.) de N. F. Cantor, qui dit : “La vie dans le monde romain avait certains aspects fort déplaisants que les humanistes préfèrent généralement ignorer : une énorme population d’esclaves, de vastes zones de taudis, une misère terrible, la pratique largement répandue de l’homosexualité.” À cela il faut encore ajouter la débauche effrénée et l’avarice, les festins orgiaques, la cruauté sadique, les pratiques religieuses révoltantes et la corruption politique flagrante. La ruine de l’Empire romain ne devrait donc pas être pour nous un sujet d’étonnement.

[Note]

a De 161 à 169, Marc Aurèle a partagé “les pouvoirs impériaux, en toute égalité”, avec Lucius Aurelius Verus.

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