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  • Jusqu’où ne pas “aller trop loin”?

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  • Jusqu’où ne pas “aller trop loin”?
  • Réveillez-vous ! 1993
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Réveillez-vous ! 1993
g93 22/10 p. 20-22

Les jeunes s’interrogent...

Jusqu’où ne pas “aller trop loin”?

“Pourriez-​vous, s’il vous plaît, prévenir les lecteurs du danger qu’il y a à aller trop loin? (...) Il faut parler de toutes ces caresses, parce que c’est cela qui mène aux relations sexuelles. Ma question est donc la suivante: où est la limite?”

Tel est le souhait exprimé par une jeune fille aux éditeurs d’une revue pour adolescents. Mais peut-être vous êtes-​vous déjà demandé vous-​même quelles sont les limites à ne pas franchir.

Si vous êtes chrétien, vous prenez au sérieux ces paroles consignées en 1 Thessaloniciens 4:3-6: “Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification, que vous vous absteniez de la fornication; (...) que personne en cette matière n’aille jusqu’à nuire à son frère et à léser ses droits, car c’est Jéhovah qui réclame la punition pour tout cela.”

Par conséquent, tout en comprenant que les relations sexuelles ne sont pas pour les chrétiens non mariés, peut-être vous demandez-​vous ce que Dieu pense de celui qui embrasse, étreint ou caresse quelqu’un de l’autre sexe.

Un comportement normal quand on grandit?

Avant toute chose, il est bon de se souvenir que la Bible ne condamne pas les marques d’affection quand elles sont légitimes et pures, exemptes de toute implication d’ordre sexuel. Les premiers chrétiens étaient très démonstratifs dans leur amour les uns pour les autres. Il était courant qu’ils ‘se saluent les uns les autres par un saint baiser’. (Romains 16:16; 1 Corinthiens 16:20.) Même des chrétiens du même sexe s’embrassaient et s’étreignaient. — Voir Actes 20:37.

Dans nombre de sociétés, embrasser ou étreindre quelqu’un est toujours considéré comme une marque d’affection convenable. Aujourd’hui, cependant, beaucoup de jeunes ont des façons de montrer leur affection qui vont au delà de ce que l’on peut raisonnablement qualifier de convenable. Lors d’une étude réalisée aux États-Unis, plus des deux tiers des adolescents interrogés ont dit avoir déjà caressé d’une manière ou d’une autre les parties intimes de quelqu’un, beaucoup ayant commencé dès l’âge de 14 ans. Dans le cadre d’une autre enquête, 49 % des jeunes ont reconnu s’être livrés à pareilles caresses jusqu’à l’orgasme.

Certains justifient ces attouchements en disant qu’ils sont normaux quand on grandit. Selon le Manuel familial de l’adolescence (angl.), “les jeux et les expériences sexuels sont courants chez presque tous les adolescents normaux”. D’aucuns vont jusqu’à les recommander. Dans son livre Grandir, c’est aimer (angl.), Kathryn Burkhart affirme: “Puisqu’on s’arrête juste avant les rapports sexuels, on peut la plupart du temps se livrer aux caresses en toute quiétude et y trouver un excellent exutoire à ses pulsions sexuelles.”

Cependant, la question est de savoir ce que Dieu pense d’un tel comportement.

Les conséquences d’un baiser

Pendant “la fleur de l’âge”, les désirs sexuels sont puissants (1 Corinthiens 7:36). Par conséquent, il est tout à fait naturel d’avoir envie de savoir ce que l’on éprouve en embrassant ou en touchant quelqu’un de l’autre sexe. Toutefois, “la capacité sexuelle précède, parfois de bien des années, la maturité affective”, signale le Manuel familial de l’adolescence. De fait, beaucoup de jeunes ne sont pas pleinement conscients qu’un baiser ou une caresse peut éveiller de profonds sentiments amoureux ou un désir sexuel puissant.

La sagesse veut donc que vous réfléchissiez aux conséquences d’une conduite qui fait naître des pulsions sexuelles. Êtes-​vous trop jeune pour vous marier? Alors pourquoi embrasser quelqu’un ou faire quoi que ce soit qui produit en vous une excitation? Vous n’en récolteriez que de la frustration puisqu’en vrai chrétien vous ne pouvez en aucune façon amener ces sentiments amoureux à leur conclusion logique: les relations sexuelles. La Bible établit clairement que ces relations sont réservées aux couples. — 1 Corinthiens 6:18.

Songez aussi à l’autre, chez qui votre comportement amoureux risque aussi d’éveiller des désirs sexuels. N’est-​ce pas de la tromperie, et même de la cruauté, que d’embrasser ou de caresser une personne avec laquelle vous n’êtes pas en mesure de vous marier ou que vous ne songez même pas sérieusement à épouser (voir Proverbes 26:18, 19)? La Bible donne cet avertissement: “Le cruel attire l’ostracisme sur son propre organisme.” — Proverbes 11:17.

Il ne doit faire aucun doute pour qui étudie la Bible que toucher ou embrasser quelqu’un en amoureux peut éveiller un puissant désir sexuel. À propos de la manière dont une prostituée séduit un jeune homme, la Bible dit: “Elle l’a saisi et lui a donné un baiser.” (Proverbes 7:13). Ce genre de baiser ou de contact peut déclencher une intense réaction physique. À mesure que les contacts se font plus intimes, l’excitation monte: le corps se prépare tout simplement aux relations sexuelles.

Quand un homme et une femme sont mariés, ils peuvent satisfaire leurs élans amoureux de façon à la fois agréable et honorable. Mais s’ils ne le sont pas et qu’ils se livrent à des jeux sexuels propres à libérer la passion, ils vont immanquablement au-devant de difficultés. Dans le cadre d’une étude réalisée par l’auteur Nancy Van Pelt, de nombreux jeunes qui s’étaient livrés à des caresses ont reconnu franchement avoir été “emportés”, pour reprendre leurs termes. Le cas de cette jeune fille qui s’est laissé convaincre d’aller plus loin qu’elle ne l’avait jamais fait est typique. Elle n’a pas eu de rapports sexuels, mais elle a quand même permis au garçon de lui toucher les parties intimes. “Aujourd’hui, j’en ai des nausées”, dit-​elle. Ce qu’a fait ce garçon est-​il vraiment mal?

Quand la limite est franchie

Certains jeunes croient que, tant qu’ils ne vont pas jusqu’aux relations sexuelles, ils ne font rien de vraiment mal. Ce n’est pas ce que dit la Bible. En Galates 5:19-21, l’apôtre Paul a écrit: “Les œuvres de la chair sont manifestes; ce sont la fornication, l’impureté, l’inconduite (...). Ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu.”

Qu’est-​ce que la fornication? Le mot grec original rendu par fornication est pornéïa. Il désigne une activité sexuelle avec utilisation des organes génitaux, par des partenaires qui ne sont pas mari et femme. Une adolescente citée dans Seventeen racontait qu’elle s’était laissé persuader par son petit ami de se livrer à la copulation orale. “J’ai vraiment l’impression d’être une idiote, expliquait-​elle, parce que toutes mes copines disent qu’elles le font avec leur petit ami et que je vais perdre le mien si je ne fais pas pareil.” Les études montrent qu’un nombre alarmant de jeunes pratiquent cette forme d’immoralité sexuelle. Or, de tels actes sont de la pornéïa et entraînent la défaveur divine.

L’apôtre Paul a également associé la fornication à l’“impureté”. Le mot grec original, akatharsia, englobe l’impureté sous toutes ses formes, que ce soit en paroles ou en actes. Il serait assurément impur de laisser ses mains s’égarer sous les vêtements de quelqu’un, de le déshabiller ou de lui caresser les parties intimes, les seins par exemple. De fait, la Bible associe les caresses sur les seins au plaisir réservé aux couples. — Proverbes 5:18, 19; voir Osée 2:2.

Toutefois, certains jeunes bravent effrontément ces principes divins. Ils franchissent délibérément les limites ou cherchent avidement un grand nombre de partenaires avec lesquels pratiquer l’impureté sexuelle. Ils se rendent ainsi coupables de ce que l’apôtre Paul a appelé l’“inconduite”.

Selon diverses autorités en la matière, le mot grec original traduit par “inconduite” (asélgéïa) signifie ‘actes scandaleux, excès, insolence, désir sexuel débridé, conduite scandaleuse’. Les jeunes qui pratiquent l’inconduite sont comme les païens dont Paul a parlé. À cause de “l’insensibilité de leur cœur”, ces païens avaient “perdu tout sens moral [et se livraient] à l’inconduite, pour pratiquer avec avidité toute sorte d’impureté”. (Éphésiens 4:17-19.) Vous ne voulez certainement pas tomber sous le coup d’une telle condamnation, n’est-​ce pas?

Sachez donc qu’aux yeux de Jéhovah il n’est pas besoin d’aller jusqu’aux relations sexuelles pour franchir la limite. Par conséquent, si vous n’êtes pas en âge de vous marier, proscrivez les contacts et les baisers amoureux. Si vous fréquentez, veillez à ce que vos marques d’affection ne deviennent pas impures. Certes, il n’est pas facile d’adhérer aux principes divins. Mais Dieu dit en Ésaïe 48:17: “Moi, Jéhovah, je suis ton Dieu, Celui qui t’enseigne pour que tu en tires profit, Celui qui te fait cheminer sur le chemin où tu dois marcher.” — Voir aussi Galates 5:16.

[Illustrations, page 21]

Si vous n’êtes pas marié, un comportement propre à éveiller la passion peut vous valoir un sentiment de frustration, sinon pire.

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