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  • Extrait de l’Annuaire 1950 des témoins de Jéhovah

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  • Extrait de l’Annuaire 1950 des témoins de Jéhovah
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1950
  • Intertitres
  • DAHOMEY
  • NIGERIA
  • CONGO BELGE
  • ÉGYPTE
  • LIBÉRIA
  • TOGO
  • AUSTRALIE
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1950
w50 15/9 p. 282-286

Extrait de l’Annuaire 1950 des témoins de Jéhovah

DAHOMEY

Cette année, au Dahomey, en dépit des difficultés les frères et sœurs ont persévéré dans l’œuvre du Royaume. Certaines questions doivent être réglées avec le gouvernement avant que les témoins de Jéhovah puissent jouir de la vraie liberté d’adoration dans ce pays. Ceux d’entre eux qui y habitent continuent à étudier la vérité et à en parler en toute occasion. Il y eut une augmentation remarquable dans l’activité des visites complémentaires ; 334 l’année dernière et cette année 3 459. Il en est de même des études bibliques à domicile qui augmentèrent de 23 à 80. L’œuvre au Dahomey est dirigée par le serviteur de la filiale de la Nigeria. Voici quelques points intéressants.

Ce fut en mai 1948 qu’une demande fut introduite auprès du gouvernement pour la reconnaissance et l’enregistrement officiel de l’œuvre de la Société dans ce pays. Après un long délai, et dans le dessein d’activer l’affaire, des entrevues eurent lieu au début de cette année. On apprit alors que la question avait été soumise au haut-commissaire à Dakar et que la décision dépendait entièrement de lui. Finalement une lettre nous parvint du bureau du haut-commissaire nous refusant l’autorisation sollicitée.

Au cours de l’année il fut possible de tenir deux assemblées de circuit, une à Porto-Novo et une à Cotonou. Ces assemblées eurent lieu avant que fût prise la décision susmentionnée et furent permises par la police. La première, à Porto-Novo, au début de l’année, contribua beaucoup à organiser l’œuvre sur de solides bases.

La deuxième assemblée, à Cotonou, fut également un grand succès. Pour celle-ci la police nous donna une autorisation dans laquelle elle nous rappela que bien que l’œuvre ne fût pas encore autorisée, elle voulait faire une exception et permettre l’assemblée. Cela prouve que ni la police ni le gouvernement ne sont contre notre œuvre ; c’est plutôt l’église catholique qui exerce une pression dans les coulisses. Lors de l’assemblée, le peuple montra sa soif de vérité, et les publications partirent aussi vite que nous pouvions les placer. La conférence publique devait avoir lieu dans la salle du cinéma et une bonne publicité fut organisée.

Même avant la publication de la décision du haut-commissaire, le gouvernement commença à exercer une pression sur les frères et sœurs et quelques arrestations eurent lieu à Porto-Novo et à Cotonou. Les frères et sœurs furent détenus quelques jours puis libérés avec ordre de ne plus “ parler et enseigner en ce nom-​là ”. Cet ordre donna aux frères et sœurs l’occasion de rendre témoignage devant des “ rois et gouverneurs ” et d’expliquer la raison de l’espérance qui est en eux. À Porto-Novo le gouvernement essaya de désorganiser le groupe en transférant les frères qui sont employés du gouvernement en des endroits éloignés de la ville. Mais encore une fois ce coup ricocha sur ses auteurs et nous rappelle le récit concernant les apôtres : “ Ceux qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, annonçant la bonne nouvelle de la parole. ” Une telle action, au lieu d’entraver l’œuvre contribue au contraire à étendre sa portée.

Nous espérons qu’en temps voulu quelque chose pourra être fait pour permettre la liberté d’adoration dans ce pays.

NIGERIA

Le peuple de Jéhovah dans les régions tropicales d’Afrique occidentale contribue à adresser de plus en plus de louanges à Jéhovah, le grand Dieu de l’univers. Une œuvre merveilleuse a été accomplie parmi jeunes et vieux, en leur enseignant la vérité. Les jeunes aussi bien que les plus âgés ont pris position, même dans les écoles du pays, où certaines persécutions sont dirigées contre les enfants parce qu’ils sont témoins de Jéhovah. Ces expériences n’ont diminué le zèle ni des parents, ni des enfants, et aujourd’hui la filiale de la Nigeria a pour tâche de servir les intérêts des milliers de témoins de Jéhovah de ce territoire. Les frères impriment actuellement La Tour de Garde en yoruba et ibo et lorsque le temps le permettra, ils l’imprimeront encore en d’autres langues. Le rapport du serviteur de la filiale raconte quelques-unes des expériences extraordinaires des missionnaires en Afrique.

Politiquement, ce vaste pays est divisé en trois régions : Les provinces septentrionales peuplées surtout de mahométans et de païens, plongés dans l’ignorance et l’analphabétisme ; les provinces occidentales et orientales dans lesquelles le message a prospéré et s’étend partout. Trois nouveaux circuits et 55 nouveaux groupes ont été formés, ce qui nous donne 20 circuits et 304 groupes. Une appréciation accrue des privilèges du Royaume se traduit par un nouveau maximum de pionniers, 268 contre 149 l’année dernière. Une grande partie de l’accroissement peut être attribué à l’excellent travail des serviteurs de circuit.

Le travail des visites complémentaires et des études bibliques, qui resta longtemps faible, s’est maintenant nettement amélioré par suite des efforts consciencieux des serviteurs de circuit et des instructions et exhortations répétées lors des assemblées et dans l’Informateur. Une expérience remarquable montre les résultats merveilleux que peuvent produire les visites complémentaires accomplies fidèlement : Un pionnier trouva des gens intéressés dans un secteur éloigné et put finalement faire une visite complémentaire. À la première visite trois personnes étaient présentes. Après une étude il écrivit au chef du village exposant la nature et le but de l’œuvre. Le chef lut cette lettre aux villageois rassemblés, et lors de la visite suivante il y avait neuf assistants. Après une deuxième lettre l’assistance grossit à treize. Lors de cette visite, il resta quatre jours au village et prit les intéressés avec lui dans le champ. Un peu plus tard neuf étaient baptisés et maintenant 43 personnes remettent un rapport de service dans le champ. Tel est le résultat d’une visite complémentaire !

Des assemblées de circuit ont eu lieu à travers le pays, deux fois par an où cela fut possible, mais dans la plupart des cas une fois, à cause des énormes distances à couvrir et parce que les deux serviteurs de district travaillent également au bureau de la filiale où ils ont beaucoup de devoirs. Trois assemblées de district eurent lieu groupant les frères et sœurs parlant des langues différentes dans les provinces occidentales et orientales. On ne trouve jamais une salle pour ces grandes assemblées, mais pour obvier à cette difficulté les frères et sœurs construisent de gigantesques tentes de bambou, feuilles de palmier et nattes indigènes. Ces tentes sont meilleures que des salles, car elles sont fraîches, spacieuses et appropriées. En certains endroits les frères et sœurs sont devenus experts dans l’art de la construction de tentes.

Pour desservir ces différentes assemblées, les deux serviteurs de district couvrirent plus de 24 000 kilomètres, principalement en voiture. Parmi leurs nombreuses expériences heureuses, deux sont surtout remarquables. Lors d’une assemblée une visite fut faite chez l’Oba, le roi indigène de la ville, qui assista en grande cérémonie à la conférence publique. C’est un homme éduqué, professant le christianisme. Après la conclusion de la conférence il demanda au serviteur de district s’il pouvait dire quelques mots à l’auditoire, ses sujets. Il exprima son appréciation et parla du désir de tous les peuples de jouir de la liberté. Puis, élevant un exemplaire du livre “ La vérité vous affranchira ” qu’il possédait, il le recommanda publiquement à ses sujets. Ce fut un événement sensationnel et l’assemblée et la conférence devinrent, le lendemain, le sujet de conversation dans la ville. Leur propre souverain recommanda la vérité aux gens.

Une autre assemblée eut lieu dans une ville où le culte des idoles de toutes sortes est très répandu, et où jusqu’alors aucun témoin de Jéhovah n’était apparu. Quelques hommes de bonne volonté exprimèrent leur désir d’être baptisés et demandèrent aussi qu’on les visitât dans leurs domiciles pour en éliminer les idoles. La visite eut lieu le lendemain matin ; les idoles furent mises en tas, cassées en morceaux et livrées aux flammes, aux cris de joie de leurs anciens adorateurs. Une réunion fut organisée dans cette ville et deux mois plus tard un groupe était formé ; il compte maintenant 21 proclamateurs.

Une des plus grandes difficultés à affronter dans ce pays est l’analphabétisme. La population devient de plus en plus consciente de la valeur d’une bonne éducation et a un grand désir de s’instruire, surtout la jeunesse. Beaucoup de proclamateurs sont encore analphabètes et une campagne pour remédier à cette situation sera organisée pour la nouvelle année. Des cours de lecture seront donnés dans les différentes salles du Royaume, en anglais, yoruba et ibo. Les leçons dans ces langues sont en voie de préparation et seront imprimées sur nos presses. S’ils s’appliquent à apprendre, ces frères et sœurs conduiront bientôt des études et accroîtront ainsi leurs privilèges de service au lieu de les limiter au témoignage oral.

Peu d’expériences peuvent donner une satisfaction plus grande que celle de procurer à une personne ancrée dans l’ignorance et la superstition, la possibilité de comprendre et de saisir la vérité de la Parole de Dieu, et de voir ainsi s’ouvrir l’esprit de cette personne à la vision du Monde Nouveau. Indiscutablement beaucoup d’“ autres brebis ” sont encore à rassembler d’entre les millions d’habitants de la Nigeria, et par la grâce de Jéhovah, nous continuerons à étendre “ de plus en plus ” la vraie adoration jusqu’à ce que la dernière “ brebis ” soit dans l’unique et grand troupeau du bon Berger.

CONGO BELGE

Prêcher la Parole de Dieu n’est nulle part une tâche facile dans le monde. On pourrait penser que si quelqu’un parle de la Parole de Dieu en Afrique, surtout dans le Congo belge, les gouverneurs du pays seront contents. Loin de là ! La Bible semble être une lecture défendue dans ce pays, parce que les puissances se trouvant derrière le gouvernement du Congo belge ne veulent pas permettre aux gens qui ont la liberté de penser, de lire ce qu’ils désirent lire, surtout si la lecture se rapporte à la Parole du Seigneur. Le serviteur de la filiale en Rhodésie du Nord nous envoie l’intéressant rapport suivant.

L’année écoulée a été la plus difficile de toutes ; pour les frères et sœurs vivant au Congo belge, cela veut dire beaucoup. Au début de l’année de service ils ne reçurent pas toutes les publications et lettres envoyées dans le pays, et les moyens de communication furent quasi supprimés. Ensuite, le 12 janvier, le gouverneur-général interdit la Société, imposant une peine de deux mois de prison et une amende de 2 000 francs à tous ceux qui se réuniraient avec la Société, la soutiendraient ou en seraient membres. Cette décision fut accueillie avec joie par la presse catholique. Les arrestations se multiplièrent. Des listes confisquées il y a un an chez un ancien serviteur de groupe à Élisabethville furent employées pour rechercher des centaines d’hommes associés à la Société ; ils furent arrêtés avec leurs femmes. Après être sortis de prison, les indigènes de la Rhodésie du Nord furent expulsés, mais les indigènes du Congo furent, dans beaucoup de cas, envoyés à Kasaji, un camp de concentration situé à 450 kilomètres d’Élisabethville ; beaucoup d’entre eux s’y trouvent encore. Certains des frères et sœurs déportés reçurent le minimum de nourriture et furent forcés de faire à pied les 30 derniers kilomètres de Sakania à la frontière rhodésienne.

La police secrète a été renforcée dernièrement et le fait de posséder une Bible suffit pour qu’un homme soit soupçonné d’être témoin de Jéhovah.

On vient de nous communiquer (1949) que deux sœurs européennes du district d’Élisabethville ont été condamnées à 45 jours de prison, sans sursis pendant trois ans, à la condition de se comporter correctement (ce qui signifie naturellement ne plus travailler pour le Seigneur), pour avoir été trouvées en possession de La Tour de Garde et avoir rendu témoignage. Chaque jour elles attendent d’être expulsées du pays. D’autres, moins courageux, ont arrêté leurs progrès spirituels. Le gouvernement du Congo belge, soumis au catholicisme, n’est pas pressé de devenir démocratique, et l’éditeur d’un journal qui osa le dire tout haut se fit expulser.

ÉGYPTE

L’œuvre de témoignage dans le pays du Nil n’a pas progressé sans difficultés. Le plus grand obstacle dressé contre les témoins de Jéhovah est l’opposition du clergé. La Hiérarchie copte égyptienne désire maintenir le peuple sous sa domination et fait tout son possible à cette fin. La Hiérarchie orthodoxe grecque a déclaré la guerre aux témoins de Jéhovah, et pour favoriser ses fins a formé l’Association des jeunes gens chrétiens orthodoxes. Ces organisations prétendues “ chrétiennes ” entreprennent une campagne pour entraver l’œuvre des témoins de Jéhovah. L’organisation catholique diffuse également sa propagande dans ce pays à domination mahométane. La place nous manque pour raconter toutes les expériences intéressantes relatées dans le rapport annuel du serviteur de la filiale, mais quelques brefs extraits suffiront pour montrer le zèle dont font preuve nos frères et sœurs en Égypte.

Alléluia ! Une autre année de service et de louange à Jéhovah s’est écoulée, une année remplie d’événements et d’activités contribuant à l’expansion du service dans le champ égyptien.

En Égypte, ce pays jadis célèbre pour son orgueil et son arrogance, mais également pour l’abaissement et l’affliction qu’il reçut de la main toute-puissante de Jéhovah lorsqu’il lui résista, règne maintenant la pauvreté, la maladie et l’analphabétisme. Les journaux parlent souvent de cet état lamentable.

Pendant la visite du serviteur de circuit à Fayed, un endroit bien connu de la zone du canal de Suez, les frères et sœurs firent quelques expériences intéressantes. La conférence publique “ De la disette à l’abondance ” devait être faite en anglais et traduite en arabe, dans la maison d’un frère de la localité. On invita les gens au moyen de feuilles publicitaires. La conférence fut traduite en arabe courant afin que tous les assistants, comprenant des personnes d’expression arabe, française, grecque et italienne, puissent la comprendre. Le prêtre du village, ayant entendu qu’un discours devait avoir lieu et que des feuilles d’invitation avaient été distribuées parmi son troupeau, vint l’écouter. Il s’irrita fortement de ce qui fut dit au sujet de la famine spirituelle de la chrétienté, et presque tous les autres points de la conférence l’offensèrent. Après la conférence, il commença à poser des questions pour tendre un piège au frère qui interprétait la conférence en arabe, mais il échoua.

Le prêtre, sentant son prestige s’évanouir de plus en plus, demanda au frère pourquoi il l’appelait “ Ostaz ” qui signifie “ Monsieur ”, et non “ Abuna ” signifiant “ notre Père ”, ou “ Hadret El Kahen ”, “ très révérend prêtre ”. Le frère répondit promptement en citant Matthieu 23:8, 9. Le prêtre partit alors visiblement en colère et tout le monde retourna chez soi. Le serviteur de circuit, l’interprète et un autre frère restèrent chez le frère où la conférence avait été faite, invités à dîner. Pendant le repas en frappa à la porte. La sœur ouvrit et en quelques instants la maison fut envahie par un petit peloton de policiers armés conduit par un officier. Toutes les portes furent gardées à l’intérieur par des soldats munis de fusils, tandis qu’à l’extérieur la maison était cernée par d’autres soldats armés. Quel était le but de cette invasion ? Perquisitionner dans la maison, car, comme nous devions l’apprendre plus tard, le prêtre avait accusé les frères auprès de la police d’être des communistes. Après une heure de recherches ils n’avaient pas trouvé ce qu’ils cherchaient, ou plus précisément ce qu’on leur avait dit qu’ils trouveraient. Ils restèrent jusqu’à minuit parlant avec les frères et écoutant le message de vérité. Les policiers se regardèrent avec étonnement, car ils ne s’attendaient pas à entendre de telles choses. Finalement, l’officier, un mahométan, se montra très satisfait et s’excusa même du dérangement causé.

Le lendemain soir l’officier se présenta de nouveau chez le frère mais non pas avec de mauvaises intentions. Il était amical et accompagné de tous les notables du village : le percepteur des postes, le chef de gare et autres qu’il présenta aux frères et sœurs. Ces personnes manifestèrent le désir d’entendre la conférence, montrant par là que l’officier leur en avait parlé. Tous écoutèrent attentivement et après la conférence questions et réponses se croisèrent. On aurait dit un petit groupe d’étude. Les gens dehors, surtout les adversaires, furent fort étonnés de voir que le même officier qui vint le soir précédent pour arrêter les frères et sœurs était maintenant assis avec ses amis en train d’écouter la vérité concernant Dieu et ses desseins envers l’humanité.

En dépit de cet état de choses nous ne sommes pas restés inactifs. Au contraire ! Malgré toute l’opposition et l’action des Hiérarchies religieuses, les frères et sœurs ont exercé leur ministère avec un zèle et un courage croissants, allant de maison en maison, faisant des visites complémentaires et participant à toutes les branches de l’œuvre. La campagne des conférences publiques atteignit son point culminant cette année avec un total de 163 conférences dans de nombreux villages et villes, en cinq langues différentes. Les frères sont maintenant mieux qualifiés pour faire des conférences publiques, et cette activité est un des meilleurs moyens pour éclairer les gens sur le dessein de Dieu. Bon nombre de conférences ont été organisées avec d’excellents résultats dans des maisons particulières où on invite les voisins. Là où il n’y a pas d’orateur disponible dans une certaine langue, et afin de surmonter l’obstacle, la conférence est donnée dans une autre langue et traduite. Une telle méthode a un double avantage, car des auditeurs des deux langues peuvent écouter et l’assistance est plus grande. Rien ne peut empêcher les témoins de Jéhovah de poursuivre leur œuvre, “ ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ”. — Rom. 8:38, 39.

LIBÉRIA

À Montrovia, Libéria, se trouve un petit groupe actif qui vit une augmentation de 100 pour cent du nombre des proclamateurs au cours de l’année de service écoulée. En outre, le maximum de 28 proclamateurs, atteint en août, dépasse de dix la moyenne de 18 maintenue pendant l’année. Cet accroissement s’avère plus remarquable encore lorsqu’on considère que le chômage a obligé beaucoup de frères et sœurs indigènes à quitter le groupe et à se déplacer vers l’intérieur du pays pour gagner leur vie.

La Salle du Royaume est située sur une des grandes routes conduisant hors de la ville, et il y a beaucoup de passants. En plus de l’écriteau : Salle du Royaume, les frères ont installé dans le jardin une grande enseigne électrique annonçant les réunions, et portant au milieu le livre “ La vérité vous affranchira ”. Beaucoup de personnes de bonne volonté, ayant lu l’enseigne, s’arrêtent pour se renseigner au sujet de l’œuvre et des écrits, et restent souvent pour la réunion. Parfois, lorsque l’enseigne est allumée quelqu’un qui ne sait pas lire s’arrête pour regarder, s’efforce de comprendre de quoi il s’agit ; on l’invite à entrer, on lui expose la Parole et le dessein de Dieu. Il arrive fréquemment qu’une telle personne vient de la brousse et très souvent ses paroles d’adieu sont : “ Cela est très bon ; je vais en parler à mes parents. ” Nous voyons ainsi que ce ne sont pas uniquement les frères et sœurs de passage qui portent la vérité à l’intérieur de l’Afrique.

Un homme qui habite la province de Grand Bassa, à 250 kilomètres de la côte, visita Montrovia, entra en contact avec les témoins et assista aux réunions. Avant son retour il accepta la vérité et depuis lors témoigne aux gens de sa région. Les gradués de Galaad travaillent également à Kakata, Libéria, lorsqu’ils en ont l’occasion. Une conférence publique organisée dans une église de cet endroit accusa une assistance de 67 personnes. Le pasteur invita l’orateur à revenir pour donner une autre conférence.

Les deux gradués de Galaad qui travaillaient au Libéria l’année dernière ont maintenant été rejoints par deux autres, ce qui leur sera d’une grande aide, car, dans ce pays, il existe de nombreux problèmes qui ne se posent pas ailleurs. Par exemple, à Montrovia le vol est commun. Parfois il est nécessaire de veiller jour et nuit pour éviter d’avoir ses fenêtres cassées et ses biens cambriolés.

Le premier témoignage au moyen de périodiques fut rendu à Montrovia au mois de mai. Dans la rue principale de la ville, il y avait un proclamateur à chaque coin, muni d’un sac à périodiques et arborant un grand sourire théocratique. Les placements de périodiques augmentèrent cette année de 395 à 1 031, grâce à ce service zélé.

L’activité au Libéria comprend aussi de nombreuses visites complémentaires et études de livre. Les visites complémentaires se chiffraient à 3 286 contre 1935 l’année dernière, et les études bibliques à 53 au lieu de 17, une augmentation de plus de 200 pour cent. À cause du bon fondement déjà posé, 1950 sera sans aucun doute une autre année record dans le service, continuant l’œuvre consistant à libérer de la religion les habitants du Libéria.

TOGO

Pendant les derniers mois de l’année de service écoulée, un frère pionnier de Dahomey est allé travailler à Lomé, capitale du Togo français. Pendant son séjour il eut un bon succès, plaça 373 livres et brochures, fit 117 visites complémentaires et conduisit 12 études. Il ne put rester que trois mois et dut quitter le pays jusqu’à ce que les autorités y permettent l’œuvre des témoins de Jéhovah. Nous espérons que dans un avenir proche nous pourrons recommencer le travail dans ce pays car l’intérêt y est bon.

AUSTRALIE

Là-bas, en Australie, les témoins de Jéhovah louent Jéhovah de plus en plus. Dans ce pays d’environ sept millions et demi d’habitants, les conditions sont semblables à celles qui existent partout dans le monde. Les gens sont tracassés par la pénurie de dollars, les grèves etc., et comme dans d’autres nations certains consacrent tout leur temps à la politique, au commerce, et un grand nombre à la religion. Une autre catégorie aime jouir tout simplement de la vie et se plaît à profiter des grandes étendues du pays. Mais parmi toutes ces personnes se trouvent celles qui aiment la vérité et la justice, et les témoins de Jéhovah se font un devoir de leur prêcher la Parole de Dieu.

Un accroissement lent mais constant est à remarquer dans l’œuvre en Australie. Les proclamateurs là-bas remontent la pente après leurs difficultés et tout le peuple du Seigneur observera avec joie qu’il y a maintenant 3 774 proclamateurs réguliers dans le champ. Il n’y a aucun doute que beaucoup de personnes s’intéressent à notre œuvre, car 5 182 assistèrent au Mémorial. Il est évident que de plus grands efforts devraient être déployés pour faire des visites complémentaires et conduire des études bibliques chez les personnes intéressées. Sur l’année précédente, malgré l’augmentation de 7,7 pour cent du nombre des proclamateurs, ces deux branches de service n’ont pas beaucoup augmenté. Le rapport du serviteur de la filiale nous fait connaître quelques-uns des événements saillants de l’année. Avec tous les témoins de Jéhovah à travers le monde, les frères et sœurs en Australie sont infiniment joyeux de pouvoir prendre part à cette grande œuvre d’expansion.

Les assemblées de district furent les points saillants de l’activité de l’année. Sept de ces assemblées eurent lieu pendant l’hiver en juillet et août dans les capitales des six États : Perth, Adélaïde, Hobart, Melbourne, Sidney et Brisbane, et également à Townsville dans le Queensland septentrional. Ces assemblées semblent être une aide efficace aux proclamateurs, car, tout comme l’année dernière, elles furent suivies d’un nouveau maximum atteint cette année au mois d’août avec 4 124 proclamateurs. Un groupe qui faisait rapport de trois proclamateurs seulement avant l’assemblée, en enregistra 15 au mois d’août ! Ce même groupe représenté par trois personnes seulement à l’assemblée de l’année dernière, délégua cette année une vingtaine de représentants.

La nouvelle brochure Conseils aux témoins de Jéhovah sur l’Organisation Théocratique mise à notre disposition lors de ces assemblées, fut reçue avec enthousiasme par tous. Les discours basés sur différentes parties de cette brochure réjouirent les proclamateurs qui comprirent quel instrument opportun elle constitue, les équipant en vue de louer Jéhovah “ de plus en plus ”.

Une proclamatrice résuma ainsi le sentiment qui règne parmi les frères et sœurs au sujet des assemblées : “ Bien que je sois associée au peuple de Dieu depuis plus de 15 ans, je n’ai jamais reçu auparavant des bénédictions spirituelles si durables. ”

Le nombre d’études bibliques à domicile a augmenté considérablement depuis l’introduction des assemblées de district. L’esprit du Seigneur accomplit des merveilles au moyen de ces études. Par exemple un pionnier nous décrit une étude chez une mère et ses quatre enfants, âgés respectivement de 7, 13, 14 et 15 ans. Les enfants fréquentaient un cours préparatoire à la confirmation dans l’église anglicane, mais après trois ou quatre études bibliques ils décidèrent eux-​mêmes de cesser les leçons de confirmation. Le pasteur remarqua l’absence de ces enfants et se renseigna à leur sujet. Leur père lui dit qu’ils préféraient étudier la Bible avec les témoins de Jéhovah. Le lendemain, pendant le cours de religion à l’école le pasteur dit aux enfants. “ Il y a deux femmes qui voyagent dans cette ville s’appelant témoins de Jéhovah ; elles sont des serviteurs du diable, évitez-​les. Ces gens sont comme des cafards, une fois que vous les avez dans la maison, il est difficile de s’en débarrasser ! ” Et il ajouta : “ Je préférerais aller en enfer plutôt qu’au ciel avec les témoins de Jéhovah ! ”

Sans aucun doute le but de cet ecclésiastique était de décourager ces quatre enfants qui suivaient l’étude biblique. Mais son projet échoua. Pas plus tard que le vendredi suivant, pendant que des frères et sœurs se trouvaient dans les rues avec des pancartes et des feuilles d’invitation, deux des enfants se présentèrent demandant s’ils ne pouvaient pas les aider dans ce travail. Ils restèrent jusqu’à la fin, abordant surtout leurs camarades d’école, leur offrant une invitation. Toute cette famille a maintenant pris position pour la vérité grâce à l’esprit directeur du Seigneur et l’encouragement opportun du “ révérend ” de la localité.

Les assemblées de circuit semestrielles continuent à fortifier et aider les frères et sœurs. Un des résultats remarquables de ces assemblées est l’effet salutaire qu’elles ont sur les personnes de bonne volonté qui y assistent. Une famille, active dans l’œuvre de l’Armée du Salut, logea dix personnes qui prenaient part à l’assemblée de circuit. La famille entière assista à toutes les réunions. Ensuite, un membre de la famille qui portait l’uniforme de l’Armée du Salut dit : “ Je crois que j’enverrai cette défroque au nettoyage et que j’oublierai d’aller la reprendre ! ”

Le grand nombre de personnes de bonne volonté assistant aux assemblées de circuit et aux conférences publiques dans les groupes prouve que les intéressés ne manquent pas. Des multitudes désirent connaître la vérité et servir le vrai Dieu, Jéhovah. Mais jusqu’à tout récemment les proclamateurs n’ont pas eu cette joie du service et cette capacité indispensable pour trouver ces “ brebis ” et les nourrir convenablement. Mais maintenant que la vision des frères et sœurs devient plus nette, grâce à une étude plus profonde de la Bible et de La Tour de Garde, ils commencent à s’apercevoir que “ la moisson est grande ”.

Les rangs des pionniers ont augmenté au cours de l’année. La quote-part raisonnable de 100 heures par mois, qui permet un travail séculier, continue à aider les pionniers généraux. Ici, il est très facile de trouver une occupation pour une partie de son temps, car il n’y a pas pénurie de travail et des emplois variés abondent. Cependant, beaucoup de pionniers se sont rendus compte qu’ils doivent améliorer leur organisation personnelle et avancer vers la maturité au moyen de l’étude personnelle s’ils veulent atteindre la quote-part et rester dans le ministère à temps complet.

Environ quatorze frères et sœurs pionniers quitteront bientôt l’Australie pour assister à la quinzième classe à Galaad. Ils se réjouissent d’avance de profiter de ce cours perfectionné du ministère qui les équipera pour rendre “ de plus en plus ” de louanges à Jéhovah dans les champs missionnaires à l’étranger.

Le gouvernement du Commonwealth a placé la majorité des 50 000 indigènes noirs sur des terrains réservés. Les fonctionnaires refusent de coopérer avec nous, lorsque nous voulons pénétrer dans ces territoires, pour éclairer les indigènes au sujet du dessein de Dieu qui leur apportera le soulagement. Il y eut cependant quelques exceptions où les directeurs de certains de ces terrains réservés nous ont aidés à atteindre les indigènes avec le message. L’expérience suivante nous parvient d’un frère pionnier qui travaille dans un secteur isolé et fort reculé :

“ Le 11 novembre je visitai la colonie indigène de C. nouvellement établie. Au crépuscule j’arrivai tout d’abord aux huttes indigènes et quelques instants plus tard je fus entouré d’indigènes intéressés et curieux. Ces humbles gens n’avaient jamais entendu un témoignage auparavant, et presque tous désirèrent au moins un livre relié ; l’un d’eux prit une Bible. On me conduisit alors chez le directeur, un Européen. Il me reçut très aimablement et lui et sa femme discutèrent avec moi, jusqu’à 22 h. 30, les vérités du Royaume et leur travail dans cette colonie. Le directeur me parla du travail accompli parmi les aborigènes de la colonie-mère de G. et me dit : “ Je voudrais que vous alliez à G. pour y aider les indigènes. Nous ne sommes pas contents du travail de certains représentants religieux là-bas. Tout ce qu’ils désirent c’est l’argent et ils ne s’intéressent nullement au bien-être spirituel des indigènes ! ”

“ Je visitai alors le surveillant de la colonie de G. et il me dit que les règlements du gouvernement défendent de visiter à domicile les habitants indigènes, mais il ajouta qu’il serait heureux de prendre des dispositions pour une conférence publique et exposer une pancarte annonçant la conférence. En visitant d’autres fonctionnaires de la colonie je rencontrai un policier indigène muni d’un mégaphone. Il me dit que, suivant les instructions du surveillant il “ les invitait tous à venir à la conférence ”.

“ À la conférence, en dépit du manque de sièges, 302 personnes écoutèrent avec une attention soutenue et avide. Au moins 80 adultes et beaucoup d’enfants restèrent debout presque immobiles pendant l’heure entière. La conduite exemplaire de ces gens braves et humbles, enfants aussi bien qu’adultes était vraiment bonne à voir ! Immédiatement après la conférence 37 livres reliés furent placés parmi l’auditoire, en plus des brochures distribuées gratuitement. ”

Le gouvernement du Commonwealth laisse immigrer chaque mois des milliers d’Européens, des habitants des pays baltes qui deviendront colons permanents en Australie pour accroître la population relativement petite de 7 1/2 millions seulement. Les proclamateurs rencontrent beaucoup de ces personnes déplacées et bon nombre d’entre elles acceptent la vérité et prennent promptement position. Un nombre considérable de ces personnes assistèrent cette année aux assemblées de district.

En ce moment beaucoup de frères et sœurs se réjouissent de la perspective d’assister au congrès international des témoins de Jéhovah à New-York l’année prochaine. Environ 75 d’entre eux prennent des dispositions pour faire ce voyage, en plus des 14 frères et sœurs pionniers qui y assisteront après avoir terminé le cours à Galaad. Indubitablement l’esprit du Seigneur agit sur l’esprit des proclamateurs et ils réalisent quel grand privilège et quelle joie ce sera d’être à New-York avec leurs frères et sœurs de toutes les nations.

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