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  • La Cour suprême du Nigeria soutient la liberté religieuse

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  • La Cour suprême du Nigeria soutient la liberté religieuse
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1992
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  • De tribunal en tribunal
  • La liberté religieuse triomphe
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1992
w92 15/12 p. 19-20

La Cour suprême du Nigeria soutient la liberté religieuse

DES villageois pillent la moisson d’un fermier. D’autres prennent d’assaut la maison d’un maçon et s’emparent de ses outils. D’autres encore empêchent une femme d’acheter et de vendre quoi que ce soit. Pourquoi de telles agressions? Parce que les victimes, qui sont toutes Témoins de Jéhovah, refusent d’adhérer aux associations de classe d’âge. ‘À quoi?’, demanderez-​vous peut-être.

Une association de classe d’âge est constituée de gens, en général des hommes, qui sont nés à peu près à la même époque et dans le même village. Les groupes de classe d’âge sont très courants dans l’est du Nigeria. Ils peuvent patronner un projet d’intérêt général, mais ils pratiquent également l’idolâtrie et exécutent des rites spirites pour montrer que leurs membres ont atteint la majorité. Comme, selon la Bible, les vrais chrétiens doivent rejeter ce genre de pratiques, les Témoins de Jéhovah ne s’associent pas à ces groupes. — 1 Corinthiens 10:20, 21; 1 Jean 5:21.

Samuel Okogbue était tailleur à Aba, au Nigeria. Début 1978, des membres de l’Association de classe d’âge Umunkalu d’Alayi ont exigé qu’il paie un “impôt” pour aider à la construction d’un centre médical. Samuel, un vrai chrétien, se dépense pour aider les autres, mais il a refusé, en conscience, de s’impliquer dans ce groupe. Le 22 avril de la même année, six membres du groupe ont pénétré par effraction dans son magasin et se sont emparés de sa machine à coudre, qu’ils garderaient, ont-​ils dit, jusqu’à ce qu’il paie. Samuel a répliqué qu’il n’était pas obligé de payer quoi que ce soit puisqu’il n’était pas membre de leur association. Ne parvenant pas à récupérer sa machine à coudre, Samuel a porté l’affaire devant le tribunal.

De tribunal en tribunal

Lors du procès, les membres du groupe de classe d’âge ont prétendu qu’en raison de son âge, Samuel était automatiquement un des leurs, tenu de payer les taxes qu’ils s’imposaient. Par ailleurs, selon la coutume, si un membre ne paie pas un impôt, ses biens doivent être confisqués jusqu’à ce qu’il le fasse.

Le tribunal a désapprouvé ces arguments. Le 28 février 1980, il a déclaré que Samuel ne pouvait pas être forcé à devenir un membre du groupe de classe d’âge. Le juge a affirmé: “Une coutume qui prive un citoyen du libre choix d’une association s’oppose à l’article 37 de la constitution de la République fédérale du Nigeria et ne peut donc avoir force de loi.”

La classe d’âge a fait appel devant la juridiction supérieure et a eu gain de cause. Le juge a ordonné à Samuel de payer l’impôt, alléguant que c’était simplement une façon de contribuer au développement de son village natal.

Samuel a alors fait appel de ce qu’il considérait comme une injustice. La cour d’appel a cassé le jugement précédent, se prononçant en faveur de Samuel. Refusant d’admettre sa défaite, le groupe de classe d’âge a porté le cas devant la Cour suprême du Nigeria.

Pendant ce temps, les membres du groupe ont mené des actions dans le village de Samuel. Prétendant que les Témoins s’opposaient à tous les projets de la collectivité, ils ont convaincu les chefs du village d’interdire les activités des Témoins de Jéhovah dans la région. Le crieur public a avisé la population que quiconque aurait des contacts avec les Témoins de Jéhovah serait condamné à verser une amende. Les Témoins des villes voisines sont intervenus et ont éclairci les choses auprès des anciens du village. Ils leur ont expliqué que le peuple de Dieu n’était en aucun cas opposé au développement du village. En fait, Samuel avait produit devant la cour des reçus prouvant qu’il avait contribué à des projets d’intérêt général qui n’étaient pas patronnés par le groupe de classe d’âge. Les anciens du village sont donc revenus sur leur décision d’interdire les Témoins.

La liberté religieuse triomphe

Le 21 octobre 1991, les cinq juges de la Cour suprême du Nigeria se sont unanimement prononcés en faveur de Samuel. Donnant des détails sur la partie principale du jugement établi par le juge Paul Nwokedi, le juge Abubakar Wali a déclaré: “Ce que le défendeur [Samuel] refuse, ce n’est pas de payer l’impôt, mais d’être membre de quelque société, club ou classe d’âge qui heurte ses convictions religieuses, car il fait partie des Témoins de Jéhovah.”

Le juge a poursuivi: “La constitution de 1963, article 24(1), a garanti à tout citoyen nigérian la liberté de conscience, de pensée et de religion. Le défendeur est autorisé à rester attaché au principe de sa religion, de sa pensée et de sa conscience qui lui interdit de s’associer à la classe d’âge. Toute coutume qui va à l’encontre de ce droit est contraire à la constitution et, de ce fait, nulle et non avenue.”

En résumé, la cour a déclaré que personne ne peut être légalement contraint de s’associer à un groupe de classe d’âge, même si le fait d’y adhérer constitue une coutume de la collectivité. Elle a déclaré aussi que personne ne peut être légalement contraint à verser des sommes à une association dont il n’est pas membre, même si cet argent sert au développement de la collectivité. Ainsi, dans cette affaire apparemment de peu d’importance, la liberté religieuse a été soutenue pour tous les Nigérians.

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