Notre conscience et le service de pionnier

¹ Le chrétien tient à avoir la conscience nette en ce qui concerne les lois et les principes bibliques touchant les domaines de l’impureté sexuelle de la malhonnêteté, de l’idolâtrie, de l’immixtion dans les affaires politiques et religieuses du monde, de l’emploi non autorisé du sang, du travail profane, etc. Mais il est un autre domaine où la conscience du chrétien devrait agir. Il s’agit des raisons pour lesquelles on est vraiment dans l’impossibilité de goûter aux joies du service de pionnier, sous l’une ou l’autre de ses formes.

² À ce sujet, sous le titre “Mettez à profit la conscience que Dieu vous a donnée”, La Tour de Garde du 15 octobre 1982 déclarait, à la page 27: “On peut féliciter celui qui, à cause de sa foi et de son désir de garder une bonne conscience, opère des changements dans sa vie de façon que ‘ses pas ne vacillent pas’ et qu’il puisse accorder plus de temps et d’attention à l’œuvre consistant à annoncer ‘tout le conseil de Dieu’. (Actes 20:26, 27.) Que faut-​il penser, maintenant, de ceux qui pourraient prêcher davantage, mais qui ne le font pas? Peut-être gagnent-​ils beaucoup d’argent et semblent-​ils avoir déjà largement de quoi mener une vie confortable dans le système actuel. Pourtant, au lieu d’être pionniers et de se donner à plein temps dans l’œuvre qui consiste à faire des disciples, ils continuent de faire prospérer leurs affaires, d’aménager leur foyer et d’augmenter leur confort (voir Marc 10:17-22; Luc 12:16-21). Il ne nous appartient pas de juger les autres dans ce domaine, car ‘chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-​même’. Mais, pour notre part, laissons notre foi nous pousser sans hypocrisie à servir Dieu de toutes nos forces, pour que nous puissions jouir d’une conscience pure. — Romains 14:1-4, 10-12.”

³ Comme l’indique cet article, certains frères et sœurs sont à féliciter d’avoir opéré des changements dans leur vie de façon à accorder une plus large part au service de Jéhovah. C’est ainsi qu’au mois d’octobre dernier, nous avons atteint en France un chiffre de pointe dans le nombre des pionniers ordinaires (929) [chiffre comprenant les surveillants itinérants et leurs femmes] et aussi dans celui des pionniers auxiliaires (3 123). Compte tenu du fait que les maximums précédents étaient respectivement de 875 et 2 704, ces résultats représentent un bon pas en avant, et cela nous réjouit.

UN RETARD À RATTRAPER

⁴ Néanmoins, il suffit d’examiner le tableau du Rapport mondial publié dans l’Annuaire 1983 pour constater que les frères de France ont beaucoup de chemin à faire pour rattraper les Témoins de certains autres pays du monde, pour ce qui est du nombre de pionniers au prorata du nombre de proclamateurs. En effet, le rapport pour l’année de service 1982 indique qu’il y avait en France 1 pionnier pour 25 proclamateursa, alors qu’au Japon 1 Témoin sur 3 est pionnier, et en Corée 1 sur 7. Bien entendu, on est tenté d’écarter de telles comparaisons en disant qu’il s’agit là de pays à l’autre bout du monde où les gens ont un mode de vie différent du notre. N’oublions pas qu’en fait il s’agit de pays hautement industrialisés et que là aussi le matérialisme bat son plein.

⁵ Mais prenons quelques autres exemples de pays où le mode de vie ressemble peut-être davantage au notre. En Belgique, il y a 1 pionnier pour 20 proclamateurs, en Grande-Bretagne 1 pour 14,5, en Espagne 1 pour 14, aux États-Unis 1 pour 12,7 et en Italie 1 pour 11,4. On peut difficilement dire que les conditions économiques en France expliquent pourquoi, dans notre pays, il y a, par exemple, deux fois moins de pionniers qu’en Amérique ou en Italie. Il paraît évident que beaucoup plus de frères et sœurs en France pourraient entreprendre le service de pionnier ordinaire ou auxiliaire. Nous invitons les jeunes proclamateurs qui viennent de terminer leurs études, les couples sans enfant, les retraités, et même certains pères et mères de famille, à considérer cet appel comme une question de conscience. Posez-​vous, dans la prière, la question suivante: “Suis-​je vraiment dans l’impossibilité de goûter aux joies du service de pionnier?” Le mois du Mémorial fournit sans aucun doute une excellente occasion de manifester à Jéhovah et à son Fils Jésus Christ notre reconnaissance pour tout ce qu’ils ont fait pour nous, en les servant comme pionniers.

[Note]