Qu’est-ce qu’une bonne santé?
PEUT-ON dire qu’on est en bonne santé pour la simple raison qu’on ne se sent pas malade? En fait, combien de personnes qui donnent l’impression d’être solides comme des rocs décèdent brutalement d’un mal caché? Des rapports montrent que, sur le nombre d’individus qui sont chaque année emportés par une maladie cardiaque, près de 20 % ne présentaient pas le moindre symptôme laissant soupçonner leur état. Manifestement, se sentir bien ou en forme ne garantit pas que l’on est en bonne santé.
Voyez, par exemple, ce qui est arrivé à un jeune homme de 22 ans, membre d’une équipe universitaire de basket. Apparemment, tout le désignait comme un sportif sain, en excellente condition physique. Il est pourtant mort soudainement, en une nuit. L’enquête a révélé la cause du décès: une overdose. Il est donc évident qu’il ne menait pas une vie saine.
Dès lors, il apparaît qu’une bonne santé implique davantage que la simple absence de maladie. Même si l’hérédité et l’environnement sont, bien sûr, des éléments à ne pas négliger, dans des conditions normales le facteur qui influence le plus notre santé est peut-être notre mode de vie. Ce que nous mangeons et buvons, la vie plus ou moins active que nous menons, le repos que nous prenons, la façon dont nous supportons les tensions quotidiennes, ainsi que quantité d’autres habitudes, améliorent ou détraquent notre santé. Ainsi, chacun a, dans une large mesure, la santé qu’il se donne. Dans ce domaine aussi s’applique le principe biblique selon lequel “quoi que l’homme sème, c’est aussi ce qu’il moissonnera”. — Galates 6:7.
Santé et mode de vie
Il est bien connu, par exemple, qu’au sein de nombreuses grandes entreprises japonaises les employés se livrent chaque jour à d’énergiques séances d’exercice physique. Avec quels résultats? Selon la revue Asiaweek, “quantité de preuves confirment que les Japonais sont, de tous les travailleurs, ceux qui ont la meilleure santé”. Paradoxalement, la même revue signale que, toujours au Japon, “le cancer est responsable d’environ 25 % des décès; les crises cardiaques et les attaques d’apoplexie chacune de 20 %; les maladies respiratoires de plus de 8 %. Presque 2 % des hommes se suicident (chez les femmes, le taux est de 1,4 %)”.
Ces données sont-elles contradictoires? Pas vraiment si l’on examine les faits. Avec 40 % des adultes fumant 300 milliards de cigarettes par an, le Japon se classe au deuxième rang mondial (juste derrière la Grèce) pour ce qui est de la consommation de cigarettes par personne. De plus, les Japonais boivent chaque année 8 milliards de bouteilles de bière et 1,5 milliard de litres de saké, soit l’équivalent de près d’un demi-litre d’alcool pur par homme et par semaine. Il serait pour le moins étonnant que de telles habitudes n’aient aucune conséquence néfaste sur la santé de ces gens.
On peut certes alléguer que les Japonais ont une espérance de vie supérieure à celle de n’importe quel autre peuple et que leur consommation de tabac et d’alcool est inférieure à d’autres, mais de telles comparaisons ne veulent finalement rien dire, car le fait est qu’ils meurent prématurément et par leur faute. Peut-être semblent-ils en meilleure santé que les autres, mais cela signifie-t-il pour autant qu’ils sont en bonne santé?
Il est donc manifeste que notre santé est le reflet de notre mode de vie et de nos habitudes quotidiennes. Une bonne santé implique un mode de vie équilibré. Cet équilibre procure le bien-être physique, mental, affectif et social qui permet de s’adapter à son environnement et de retirer des activités quotidiennes une joie et une satisfaction raisonnables. Comment parvenir à ce résultat?
[Entrefilet, page 6]
Même si l’hérédité et l’environnement sont des éléments à ne pas négliger, le facteur qui influence le plus notre santé est peut-être notre mode de vie.
[Illustration, page 5]
En matière de santé, les apparences sont parfois trompeuses.