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  • Prêcher la bonne nouvelle en Afrique du Sud

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  • Prêcher la bonne nouvelle en Afrique du Sud
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1953
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1953
w53 15/8 p. 243-245

Prêcher la bonne nouvelle en Afrique du Sud

Suite du rapport de N. H. Knorr, président de la Watch Tower Society, sur le voyage de service fait en compagnie de son secrétaire.

LES lecteurs de La Tour de Garde se rappelleront que je n’ai pas pu obtenir le visa pour la Côte de l’Or et le Nigeria. Il a donc été prévu que je prenne l’avion à Monrovia pour Johannesburg où j’étais attendu samedi, 22 novembre ; mais, comme nous l’avons relaté dans un article précédent, cet avion ne faisait pas escale à Monrovia. Presque tous les 260 frères, qui m’avaient attendu pour me souhaiter la bienvenue, étaient là pour m’accueillir lorsque je suis arrivé cinq jours plus tard. Aussitôt après mon arrivée, nous nous sommes rendus à la nouvelle filiale à Elandsfontein, dans le district de Germiston, qui est à quelques kilomètres de Johannesburg, ville la plus importante de l’Afrique du Sud.

Lors de notre séjour en Afrique du Sud il y a cinq ans, frère Henschel et moi avons visité plusieurs terrains à bâtir pour décider où il convenait le mieux de construire un Béthel. Nous avions un bureau et une imprimerie au Cap, mais les frères ne pouvaient jouir de la vie en famille comme dans d’autres filiales. Après avoir choisi la propriété et avoir décidé de transférer la filiale du Cap à un emplacement près de Johannesburg, il a fallu de longues négociations avec les autorités de la ville pour tirer les affaires au clair. Il y a deux ans à peine que la construction a pu être réellement entreprise. Maintenant, la Société dispose d’un beau bâtiment de deux étages en briques et en stuc, sur un joli lopin de terre bien situé.

Au rez-de-chaussée de ce bâtiment neuf se trouve le bureau général, qui s’occupe du travail de la filiale pour l’Afrique du Sud et, en partie, du travail de traduction. À cet étage, se trouve également un service des expéditions et une belle imprimerie pourvue des machines les plus modernes permettant d’imprimer les périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous ! en langues africaines.

Au premier étage, nous avons aménagé un réfectoire, une belle bibliothèque, un salon et bon nombre de chambres à coucher qui permettraient d’accroître la famille. Bien entendu, les autres besoins d’un home, tels que la cuisine, la buanderie, etc., ont aussi leur place dans le bâtiment. C’est ainsi que la construction a été conçue selon les besoins en Afrique du Sud et, certainement, elle constitue un grand pas en avant quant à l’avancement des intérêts du Royaume. Étant situé seul sur une colline, le bâtiment attire les regards de tous ceux qui parcourent la région.

Des dispositions ont été prises pour ma visite de Durban, les 29 et 30 novembre. Cette ville très moderne de 330 000 habitants est située sur la côte de l’océan Indien. Elle est la plus grande ville de la province de Natal. Durban est une des stations balnéaires les plus appréciées de l’Afrique du Sud et le centre de l’industrie du sucre qui est prospère. Bien que moderne, la ville a encore ses coureurs qui traînent leur pousse-pousse à deux roues. Ces coureurs sont Africains ; ils sont affublés de plumes, de cornes et de peaux de toutes sortes, et si l’on ne savait qu’il sont civilisés, on prendrait peur en les voyant. Cependant, ils sont tout à fait inoffensifs.

SÉGRÉGATION RACIALE

L’un des grands problèmes de l’Afrique du Sud est celui de la ségrégation raciale, problème connu sous le nom de apartheid. Les lois exigent que les Africains, ceux de couleur (les métis) et les Européens (les Blancs) se réunissent dans des salles particulières, et le gouvernement entreprend tout ce qu’il peut, afin de maintenir les trois séparés même dans les villes et les villages. Nous avons donc dû organiser trois réunions distinctes. Samedi après-midi, deux cents frères Européens se sont réunis dans leur section de la ville. Le serviteur de la filiale, frère Phillips, a pris la parole le premier et, ensuite, je leur ai parlé de la manière d’annoncer notre espérance en public. L’accent a été mis sur l’importance de participer à la proclamation de maison en maison et le besoin de progresser vers la maturité, afin d’avoir une pleine part dans les activités du Royaume, et il a été relevé que chacun devrait porter dans son cœur le désir de se vouer au service de Jéhovah, consistant à prêcher de maison en maison et à s’équiper pour conduire des études bibliques à domicile.

Le même soir, frère Phillips et moi, en compagnie de quelques autres frères, nous nous sommes rendus dans le quartier des métis de la province du Cap. Il y a beaucoup d’Hindous dans la province de Natal, et il serait certainement bon d’avoir quelques frères hindous parlant le tamil qui feraient le service à temps complet. 69 métis du Cap et Hindous étaient présents à cette assemblée, et ils suivaient les allocutions avec grand intérêt.

J’étais bien frappé de voir 15 Hindous parmi les auditeurs, car il est particulièrement difficile d’intéresser au message du royaume de Dieu les Hindous vivant dans l’Inde. J’ai eu l’occasion de parler à quelques-uns d’entre eux après l’assemblée. Ils sont tous nés en Afrique du Sud, mais d’origine hindoue et, graduellement, ils se détachent de la foi hindoue ou mahométane de leurs ancêtres. Ils sont mécontents de leur religion avec ses pratiques. Très probablement, ils ont l’esprit plus ouvert, et il leur est plus facile d’accepter la vérité dans ce pays qu’à ceux vivant en l’Inde, où ils seraient vraisemblablement frappés d’ostracisme. Il faut un courage intrépide pour renoncer aux pratiques païennes de ses ancêtres et participer à la vraie adoration du Maître souverain de l’univers, Jéhovah Dieu. Certes, il a été réjouissant de voir les frères hindous prendre fait et cause pour l’œuvre de Jéhovah Dieu.

Dimanche après-midi, 337 frères africains se sont réunis à Lamontville, commune fraîchement construite dans les abords de Durban. J’ai été surpris de voir les beaux immeubles en briques construits par le gouvernement, pour loger ces Africains. À coup sûr, ils ont là une meilleure communauté par rapport à leurs anciennes huttes rondes aux toits de chaume encore très répandues dans bien des parties du pays. Le gouvernement cherche à élever leur niveau de vie et, pourtant, il continue à les tenir séparés.

Les frères étaient assis en demi-cercle sur l’herbe d’une place libre, au centre de la ville. À l’aide d’un haut-parleur que nous avions apporté, ils ont tous pu entendre facilement. Le trafic continuait pendant le discours. Les paroles que j’adressais aux frères ont été interprétées en zoulou, mais nous nous sommes vite aperçus que beaucoup de frères comprenaient l’anglais, car ils applaudissaient souvent avant que l’interprète n’ait fait sa traduction.

Le chant était excellent. Les frères n’avaient pas d’instruments pour donner le ton ou le tempo. Ils se sont mis à chanter un cantique du Royaume, et il semblait qu’ils chantaient à plusieurs voix. Dans sa pleine harmonie, le chant résonnait comme un grand chœur. Après avoir parlé une heure et demie, il m’a fallu terminer mon discours précipitamment, car il commençait à pleuvoir. Les nuages noirs s’amoncelaient. J’ai été un peu déçu de ne plus pouvoir entendre chanter les frères à la fin de la séance.

Dimanche soir, la quatrième réunion a eu lieu. Elle avait été bien annoncée. Tandis que les frères de Durban n’avaient appris mon arrivée qu’une semaine auparavant, ils ont tout organisé avec soin. La salle qu’ils avaient louée pour l’occasion était comblée de 435 Européens.

C’était un week-end des plus réjouissants, quoique les frères des trois groupes aient dû se réunir séparément. Tandis que leur champ d’activité est restreint de ce fait, ils ne permettront pas que cela entrave l’œuvre du Royaume, car ils sont résolus à progresser dans la louange de Jéhovah et la prédication de la bonne nouvelle, dans les parties du territoire qui leur sont ouvertes.

EN VISITE CHEZ LES ZOULOUS

Le lendemain, avant de retourner à la filiale par la voie des airs, nous avions un peu de temps libre le matin, pour aller dans un des beaux sites des environs de Durban, appelé la vallée des mille collines. Malheureusement il pleuvait de nouveau, mais nous avons pu voir une colline après l’autre à mesure que nous avancions le long de la route. Le fait de nous trouver au cœur même d’une réserve africaine à la frontière du Zoulouland était d’un intérêt particulier pour nous. C’est là que nous avons pu voir comment les natifs d’Afrique vivent réellement.

Je m’intéressais particulièrement à la manière dont ils construisent leurs huttes. La majorité de ces huttes aux toits de chaume pointus est construite en forme de cercle. Grâce à un frère qui parlait le zoulou, nous avons pu nous entretenir avec une famille devant une hutte et pu obtenir la permission d’entrer. J’étais bien surpris en voyant, à l’intérieur, un plancher tout brillant et propre. J’ai posé la question : “ D’où prennent-​ils l’asphalte dont ils enduisent le plancher ? ” Les frères africains riaient de ma question, et l’un d’eux s’est mis à m’expliquer que ce beau plancher était un mélange de terre et de bouse de vache. Ce mélange, répandu en premier, est recouvert de bouse de vache qui sert d’enduit. De cette manière, on obtient une surface très dure et lisse, et cette surface noire sera polie pour qu’elle brille bien. Dans cette demeure particulière, les habitants avaient tracé un dessin d’un genre unique, et, au centre, le plancher s’élevait de cinq à dix centimètres pour le foyer.

Le toit de chaume surplombe les murs circulaires ; cependant, il reste beaucoup d’espace entre le mur et le toit pour l’aération. Le mur plein ne monte pas jusqu’au toit. Le toit reposant sur des supports courts qui dépassent le mur, il reste de l’espace pour la lumière et l’air. C’est ainsi que les Africains s’assurent la lumière, l’aération et, en plus, la protection contre la pluie. Ils dorment sur des nattes d’herbe qu’ils étendent chaque soir sur le plancher. Une famille entière vit dans une hutte à une pièce. Lorsque les fils se marient, ils ont coutume de construire leur propre hutte pour eux-​mêmes et leurs femmes. La hutte est construite à proximité dans le même kraal. Un groupe de huttes constitue toujours un clan.

La nourriture est très simple puisqu’elle consiste en maïs (ou turquet), auquel ils ajoutent, parfois, un peu de viande et, de temps en temps, ils mangent du pain et de la sauce. Ces Africains ont l’air très pacifique et content, et je reconnais qu’ils vivent dans un paysage magnifique. Beaucoup d’entre eux possèdent de petites parcelles pour la culture du maïs, et ils ont tous du gros bétail ou des chèvres. On m’a raconté que l’Africain se dévoyait et devenait mécontent seulement après avoir pris contact avec la “ civilisation ”.

Peu importe où nous rencontrons des Africains, que ce soit dans des réserves, dans des villes ou dans des fermes, les témoins de Jéhovah ont la responsabilité d’entrer en contact avec eux et de leur parler du message du Royaume. D’ores et déjà, il y a de sept à huit mille frères africains dispersés dans toute l’Union Sud-Africaine, qui prennent régulièrement part à la prédication de la bonne nouvelle. Tandis que ces frères sont bien organisés pour l’adoration pure et sans tache, il reste encore beaucoup à faire jusqu’à ce qu’ils atteignent tous la maturité. Il faut affronter de grands problèmes dans la proclamation de l’Évangile, car les frères africains sont dispersés dans toutes les réserves.

CHERCHANT À FAIRE RECONNAÎTRE LA BONNE NOUVELLE LÉGALEMENT

Le deuxième jour après notre retour de Durban à Johannesburg, nous nous sommes rendus chez le haut commissaire de Sa Majesté la Reine pour le Bassouto, le protectorat du Betchouanaland et le Souaziland. Depuis 1941, les publications de la Société sont frappées de l’interdiction d’importation, dans ces trois protectorats. Maintenant, il y a un certain nombre de témoins de Jéhovah dans ces pays, parce que des Africains habitant ces territoires sont entrés en contact avec d’autres Africains vivant au dehors et ont ainsi fait entrer la vérité dans ces territoires. Puisque l’œuvre a pris pied dans ces trois territoires et qu’il y a 21 groupes comptant plus de 400 serviteurs de l’Évangile qui prêchent la bonne nouvelle, la Société a cherché, à plusieurs reprises, à faire lever cette interdiction, de sorte que des écrits puissent être envoyés dans ces territoires pour les études de nos frères. Sans publications, il est difficile d’atteindre à la maturité.

Nous avons présenté le problème au commissaire et fait la demande qu’il veuille bien lever l’interdiction. J’ai pu exposer notre cas pendant plus d’une heure et donner un témoignage concernant le Royaume et l’œuvre que la Société accomplit en encourageant l’étude de la Bible. Nous avons pu parler au secrétaire en chef du commissaire et répondre à toutes les questions qu’il nous posait, et nous espérons sincèrement que le gouvernement de Sa Majesté la Reine entreprendra quelque chose dans ce sens. Si les restrictions étaient supprimées, une plus grande extension s’annoncerait sans doute dans ces territoires quant au rassemblement des “ autres brebis ”.

Dans l’intervalle, frère Henschel était arrivé de Freetown et de Monrovia. Maintenant que nous étions là les deux, une assemblée a été organisée par le groupe de Germiston à l’hôtel de ville de Germiston. Cependant, un grand nombre de personnes ont afflué des environs, si bien que 725 Européens étaient présents. Frère Henschel a pris la parole le premier et a traité le sujet : “ Annoncer son nom ”. Il a insisté sur la responsabilité qui incombe aujourd’hui aux témoins de Jéhovah en tant que peuple choisi pour porter son nom. Il a donné un rapport intéressant sur sa visite à Freetown et a raconté quelques expériences qu’il y avait entendues concernant l’œuvre au Nigeria.

J’ai parlé aux frères le deuxième et les ai conseillés sur le besoin de progresser vers une entière maturité en tant que serviteurs de l’Évangile. À l’instar des parents qui sont heureux en voyant leurs enfants grandir et avancer degré par degré jusqu’à être adultes eux-​mêmes, Jéhovah prend plaisir à voir son peuple faire des progrès dans la maturité chrétienne. À cet effet, il est de toute importance pour nous de bien connaître les 66 lettres que Jéhovah a écrites pour nous, dans la Bible, de méditer sur ces choses, de suivre le conseil de la Parole de Dieu et d’annoncer notre foi en public.

Les jours suivants, frère Henschel et moi nous nous sommes efforcés d’instruire les frères à la filiale sur la manière de mieux s’acquitter des tâches qui leur sont confiées.

[Illustration, page 244]

Béthel Johannesburg

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