La “bonne nouvelle” d’un monde sans fausse religion
“Ils y apporteront la gloire et l’honneur des nations. Mais tout ce qui n’est pas sacré et quiconque pratique une chose répugnante et un mensonge n’y entreront en aucune façon.” — Rév. 21:26, 27.
1. Qui est le grand Ennemi de la fausse religion, et comment a-t-il montré dès le début de l’histoire de l’homme qu’il désapprouvait la fausse religion ?
À SES débuts, l’homme ne connaissait pas la fausse religion. Son Créateur est le grand Ennemi de la fausse religion. Ce n’est donc pas lui qui donna à l’homme le faux culte. Certes, aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de l’homme, on trouve des traces de la religion. En effet, la Bible révèle que tout au début de son histoire, l’homme se laissa entraîner à pratiquer une fausse religion, c’est-à-dire le culte d’un faux dieu. Mais le Créateur de l’homme, le grand Ennemi du faux culte, effaça celui-ci de la terre au moyen d’un déluge universel, n’épargnant que ses propres adorateurs. Cela se produisit 1 656 années après la création de l’homme.
2. Que se passa-t-il après le déluge, et qu’est-ce que cela prouvait ?
2 Après la destruction des adeptes de la fausse religion par le déluge, l’homme eut un nouveau commencement dans un monde sans fausse religion. Cependant, encore une fois la religion allait devenir une marque caractéristique de l’histoire de l’homme. Ce fait a été attesté partout dans le monde par l’histoire profane et par l’archéologie, de sorte que les gens antireligieux ne peuvent soutenir que l’homme n’est pas religieux par nature. Il faut reconnaître toutefois que d’après l’histoire et l’archéologie les formes d’adoration pratiquées par les hommes ont été dans une large mesure des fausses religions. Ainsi, les faits historiques prouvent que l’homme a pratiqué une religion pour satisfaire un besoin instinctif, même si cette religion était fausse.
3. Qu’est-ce qui prouve que l’homme peut se passer de la fausse religion, et que fera bientôt le grand Ennemi de la fausse religion ?
3 Pourtant, l’homme peut se passer de la fausse religion. Ce fut le cas lors de sa création il y a six mille ans environ. Ce fut encore le cas immédiatement après le déluge qui se produisit en 2370-2369 avant notre ère. Bientôt, ce sera de nouveau le cas dans un nouvel ordre de choses établi par le Créateur de l’homme, qui est le grand Ennemi de la fausse religion. Il en résultera un monde des hommes sans fausse religion, pour la plus grande joie et le bonheur du Créateur de l’homme, le seul vrai Dieu vivant. Les bienfaits éternels qu’apportera cet ordre nouveau feront contraste avec les conditions qui règnent dans le monde des hommes à notre époque où la fausse religion arrive au moment décisif de son histoire. N’est-ce pas là une bonne nouvelle ?
4. a) Puisqu’il existe une “fausse” religion, qu’est-ce qui doit également exister ? b) Pourquoi la domination du monde par la “fausse” religion prendra-t-elle fin sous peu ?
4 Qui dit “fausse” religion sous-entend qu’il existe également une “vraie” religion, un culte véridique du Créateur de l’homme, du grand Ennemi de la fausse religion. Peu de temps après le déluge, qui eut lieu voici plus de quatre mille trois cents ans, la vraie religion fut attaquée en vue de son anéantissement, et cet assaut a continué au cours des siècles. Elle est encore attaquée de nos jours, mais l’assaillant, la fausse religion, est lui-même assailli comme jamais auparavant, et sa domination sur l’homme doit bientôt disparaître. C’est pourquoi un monde sans fausse religion est très proche.
5. a) Quel est le point de vue des communistes sur toutes les religions ? b) Quelle est la situation de la vraie et de la fausse religion en Russie communiste ?
5 En effet, à l’heure actuelle la fausse religion est assaillie de toutes parts et elle s’affaiblit. Mais lequel de ses assaillants l’emportera, c’est-à-dire lequel parviendra non seulement à la détruire mais à préserver vivants certains hommes, en leur procurant des bienfaits durables ? S’agit-il de l’attaque livrée par les communistes qui se disent athées ? Certes, les communistes critiquent la “bonne nouvelle” d’un monde sans fausse religion, car ils souhaitent un monde sans aucune religion. Le chef de leur révolution qui saisit le pouvoir dans la Russie des tsars en 1917 affirma : “La religion, c’est l’opium du peuple.” Se basant sur ce qu’ils connaissaient de la fausse religion, lui et ses camarades bolchevistes ne pouvaient concevoir qu’une religion vraie et pure soit capable d’apporter des bienfaits aux hommes. Pour eux, toutes les religions se valaient ; elles étaient toutes erronées, et ils se souciaient peu de savoir s’il existait une religion honnête et vraie. Mais aujourd’hui, cinquante années après que la République communiste soviétique et sa violente campagne antireligieuse menée par l’État ont été à l’œuvre, quelle situation règne dans ce pays ? La fausse religion y est pratiquée ouvertement par un certain nombre d’Églises et de sectes, alors que les témoins chrétiens de Jéhovah y sont proscrits.
6. a) Étant donné l’effort fait par les communistes pour écraser toutes les religions, quelles questions sont soulevées, et quelle est la réponse ? b) Vers quoi les habitants des pays communistes se sont-ils tournés ?
6 Tous ces efforts violents déployés par le parti communiste en Russie pour écraser toutes les religions, ont-ils abouti au “Paradis” promis il n’y a pas tellement longtemps par l’un de ses chefs maintenant destitué de ses fonctions ? Ces efforts ont-ils apporté aux habitants de ce pays une sécurité véritable, et ont-ils garanti leur avenir qui ne cesse de s’assombrir ? Enfin, ces efforts ont-ils donné aux gens une espérance réconfortante, autre chose que la vie actuelle dans le présent système de choses corrompu et oppressif ? Les nouvelles qui nous parviennent de ce pays communiste prouvent que la réponse est non ! La majorité des hommes chez qui le parti communiste a réussi à enlever tout respect pour la religion sont devenus des adorateurs idolâtres d’un système politique, des victimes impies d’un matérialisme égoïste et d’un “sécularisme” intéressé.
7, 8. Définissez le “sécularisme” et dites à quel genre de vie il conduit.
7 “Sécularisme” ? C’est un mot que le clergé utilise plus volontiers que matérialisme. Un dictionnaire complet (celui de Webster) définit le “sécularisme” comme une “conception de la vie ou de toute autre question particulière basée sur l’affirmation selon laquelle la religion et les considérations religieuses doivent être ignorées ou délibérément exclues” ; cependant, ce terme désigne plus spécialement “un système de morale sociale basé sur une doctrine selon laquelle les principes moraux et la conduite ne doivent être déterminés qu’en fonction de la vie présente et du bonheur social, sans tenir compte de la religion”.
8 En d’autres termes, une personne doit vivre pour le présent, se contenter de jouir des bienfaits que procure la vie présente et s’adapter le mieux possible au présent et à ses principes, sans égard pour ce que peut déclarer la religion, quelle qu’elle soit. Il faut s’intéresser à ce saeculum, c’est-à-dire la vie présente ou le siècle présent, sans se soucier du futur dont parle la religion. Cela revient à adopter l’attitude décrite en ces termes par un écrivain du premier siècle : “Si les morts ne doivent pas être ressuscités, ‘mangeons et buvons, car demain nous mourrons’.” (I Cor. 15:32). Mais s’il n’a aucun espoir, quel genre de vie un partisan du “sécularisme” doit alors mener !
9. Quelle méthode la chrétienté a-t-elle employée lorsqu’elle a envoyé des missionnaires vers les païens ?
9 Le communisme international n’a pas encore renversé la chrétienté, qu’il considère comme un système de fausses religions. Paradoxalement, la chrétienté pense que c’est elle qui a combattu la fausse religion. Pendant des siècles, elle a envoyé des missionnaires dans des pays qu’elle a qualifié de païens. Pour augmenter le nombre des “fidèles” de ses Églises, elle n’a pas hésité à recourir au fer et au feu, obligeant les païens à devenir des membres baptisés de son organisation. Citons, à titre d’exemple, la façon dont elle a massacré les Indiens de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, tels que les Mayas, les Aztèques et les Incas, parce que ces gens refusèrent de se soumettre aux conquistadores espagnols et de se faire baptiser comme membres de l’Église catholique. Mentionnons aussi les croisades militaires lancées contre les musulmans en Orient, sans oublier les croisades dirigées contre les “hérétiques” en Europe. Mais en fin de compte, qu’accomplirent ces attaques violentes menées contre des cultes considérés comme faux ?
LA CHRÉTIENTÉ COMBAT EN VAIN
10. Quels efforts les protestants ont-ils faits pour gagner les païens, et quel en a été le résultat ?
10 Plus récemment, le protestantisme a envoyé des missionnaires pour convertir les païens par des méthodes plus pacifiques, en leur offrant l’instruction et des avantages matériels. Mais son assaut livré contre la fausse religion n’a produit que peu d’effet sur les païens tout pétris de démonolâtrie et d’idolâtrie. En fait, dans tous ces cas précités, il s’agit d’une fausse religion qui s’est efforcée de se substituer à une autre fausse religion. C’est que la chrétienté n’est, en réalité, qu’une forme déguisée du paganisme, car elle a revêtu des habits chrétiens tout en conservant en dessous des croyances et des pratiques païennes. Il est donc évident que la chrétienté n’a pas pu détruire la fausse religion.
11. Quelles fausses doctrines ne retiennent plus l’attention des gens, et vers quoi ceux-ci se tournent-ils pour remplacer la fausse religion ?
11 Du fait que la chrétienté a trahi la sainte Bible qu’elle possède depuis si longtemps, elle se trouve elle-même assaillie par les ennemis de la fausse religion. Un peu partout dans le monde, davantage de gens deviennent trop éclairés pour continuer à accepter ses fausses doctrines, telles que le supplice éternel des âmes immortelles dans un enfer de feu et de soufre dont les flammes sont attisées par les démons, une trinité inexplicable de trois personnes coégales ne formant qu’un seul Dieu, l’infaillibilité du pape de la cité du Vatican, la fin du monde par un feu qui détruira notre planète et toutes les étoiles du ciel, et d’autres doctrines encore qui ne sont qu’autant de traditions formulées par des hommes non inspirés. Nous vivons aujourd’hui à l’Ère dite de la science, de l’intellectualisme, de l’atome et de l’espace. Les hommes de science font de nombreuses découvertes et des inventions remarquables, si bien que les gens se tournent vers eux plutôt que vers le clergé de la chrétienté. La théorie de l’évolution de l’homme par la génération spontanée de la vie à partir de la matière inorganique, théorie qui nie l’existence d’un Dieu créateur, est enseignée partout aujourd’hui comme une vérité, un fait.
12. Qu’arrive-t-il à la chrétienté, et que s’efforce-t-elle de faire pour renforcer sa position ?
12 Par conséquent, même la chrétienté est assaillie par les forces et les influences de ce monde moderne, par ses théories, ses philosophies et ses conceptions nouvelles à propos des mœurs. Du fait que la chrétienté met les doctrines et les cérémonies traditionnelles des hommes au-dessus de la Bible, elle se trouve sans défense contre les assauts répétés qu’elle subit en cet âge moderne, et sa forteresse religieuse est en train de s’écrouler. Elle continue à se compromettre avec le présent monde, tout comme elle l’a fait au cours de toute son histoire. Divisée en des centaines d’Églises et de sectes, la chrétienté cherche désespérément à renforcer sa position et à se préserver en essayant d’unir toutes ses Églises, en vertu du principe selon lequel l’union fait la force.
13. Pourquoi la chrétienté est-elle incapable de combattre victorieusement la fausse religion, et pourquoi n’atteindra-t-elle pas son objectif qui est de convertir le monde entier ?
13 Étant en fait païenne elle-même, la chrétienté ne dispose d’aucune arme efficace lui permettant de combattre la fausse religion et de la détruire. Ses dogmes et sa conduite révèlent clairement qu’il y a une différence entre la chrétienté et le vrai christianisme. Puisque les centaines de millions de gens qui se disent chrétiens au sein de la chrétienté n’ont, en réalité, qu’‘une forme de pieux dévouement mais renient ce qui en est la force’, comment la chrétienté peut-elle repousser les assauts livrés contre toutes les fausses religions, d’autant plus qu’elle ne dispose pas de “la force” du pieux dévouement ? C’est impossible. Voilà pourquoi elle ne réussit pas à atteindre son objectif déclaré, qui est d’éliminer toutes les fausses religions par la conversion du monde entier à la religion qu’elle pratique elle-même. Le nombre de ses conversions diminue d’année en année, tandis que la population du monde continue à “exploser”, si bien que son espoir de convertir le monde ne cesse de s’amenuiser. Aussi, dans le monde sans fausse religion qui est proche, l’honneur ne reviendra-t-il pas à la chrétienté d’avoir rendu universel le vrai culte. Du reste, la chrétienté elle-même aura cessé d’exister. Le salut ne sera pas venu par elle.
14. Puisque la chrétienté et le communisme ne peuvent attaquer avec succès la fausse religion, existe-t-il une organisation qui en soit capable, et si oui, comment est-elle accueillie par la chrétienté et le communisme ?
14 À en juger par les résultats de leurs efforts, il devient de plus en plus évident que ni la chrétienté ni le communisme international athée ne parviennent à attaquer avec succès la fausse religion, et que ni l’un ni l’autre ne réussiront à la faire disparaître définitivement de la face de la terre. Certes, comme le soutiennent la chrétienté et le communisme, l’erreur n’a pas le droit d’exister. La fausse religion n’a pas le droit d’exister. Pourtant, avec la permission du grand Ennemi divin de la fausse religion, celle-ci existe bel et bien, et elle pose un grave problème à tous les amis de la vérité et du culte pur. N’y a-t-il donc personne, ni aucune organisation, qui soit capable de livrer avec succès un assaut contre la fausse religion, en vue de la délivrance des hommes ? Que si ! Une telle organisation existe, et ceux qui luttent contre toutes les religions et qui cherchent à établir un monde sans aucune religion ont été incapables de détruire ou même d’affaiblir l’organisation religieuse en question. Le Dieu Tout-Puissant, qui est le grand Ennemi de toutes les fausses religions, a protégé et préservé cette organisation, afin de prouver qu’il existe une vraie religion et qu’il possède sur la terre une organisation unie qui pratique ce culte pur. De quelle organisation s’agit-il ?
LA VRAIE RELIGION
15. a) Définissez la vraie religion. b) Quand a-t-elle été établie ?
15 Elle fut établie au premier siècle de notre ère, plusieurs centaines d’années avant le commencement de la chrétienté. Il s’agit donc de l’organisation à laquelle un ancien résident de la ville de Nazareth, en Galilée, écrivit les paroles suivantes : “Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut ! (...) Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde.” — Jacq. 1:1, 26, 27, Sg ; AC ; CT.
16, 17. a) Comment savons-nous que Jacques n’écrivait pas aux Juifs circoncis selon la chair en tant que détenteurs de la vraie religion ? b) Lorsque Jésus était sur la terre, quel était son point de vue sur les chefs religieux juifs ?
16 D’après les paroles de salutation de Jacques, celui-ci s’adressait-il aux Juifs circoncis selon la chair qui étaient alors dispersés à travers le monde connu à cette époque-là, indiquant ainsi que les Juifs possédaient la religion pure et sans tache devant Dieu le Père céleste, et qu’ils constituaient la seule vraie organisation religieuse ? Non ! Jacques, le “serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ”, a dû forcément rédiger sa lettre avant sa mort qui survint en l’an 63 de notre ère, et par suite plusieurs années avant la destruction de Jérusalem et de son temple en l’an 70. Il l’écrivit donc avant la dispersion des Juifs parmi toutes les nations connues, en accomplissement de la prophétie de Jésus-Christ consignée dans Luc 21:20-24. Il est vrai que la nation des Juifs circoncis selon la chair avait eu le privilège de posséder la vraie religion de l’époque, mais lorsque Jésus-Christ entra en scène, en ce qui concerne les affaires juives, la situation religieuse avait changé. Certes les Juifs avaient dans une certaine mesure donné l’assaut aux fausses religions idolâtriques pratiquées dans des pays étrangers, mais au début du printemps de l’an 33, Jésus-Christ déclara ce qui suit à leurs chefs religieux réunis à Jérusalem :
17 “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous traversez la mer et la terre ferme pour faire un prosélyte, et quand il l’est devenu, vous en faites un sujet de la Géhenne deux fois plus que vous.” — Mat. 23:15.
18, 19. a) D’après Jésus, pourquoi les Juifs ne pouvaient-ils pas convertir les pratiquants de la religion païenne à la vraie religion ? b) En quels termes Jésus a-t-il montré que la nation d’Israël serait rejetée en tant que canal employé par Dieu pour dispenser la vérité ?
18 D’après ces paroles de Jésus-Christ, les Juifs ne convertissaient pas les païens à la vraie religion, puisqu’ils faisaient de leurs prosélytes des sujets de la Géhenne ou de la destruction deux fois plus qu’eux-mêmes. Quelle en fut la raison ? Jésus nous fournit la réponse par les paroles suivantes qu’il adressa aux scribes et aux Pharisiens : “Pourquoi outrepassez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? (...) Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé de vous, quand il a dit : ‘Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi. C’est en vain qu’ils continuent à m’adorer, parce qu’ils enseignent, comme doctrines, des commandements d’hommes.’” (Mat. 15:1-9 ; És. 29:13). Révélant que cette nation serait rejetée en tant que canal employé par Dieu pour dispenser la vérité et la religion pure, Jésus-Christ dénonça ses chefs religieux trois jours seulement avant qu’ils ne le fissent mourir à Jérusalem. Il leur déclara :
19 “Serpents, descendance de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la Géhenne ? (...) En vérité je vous le dis, toutes ces choses viendront sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés, — combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous n’avez pas voulu. Voici, votre maison vous est abandonnée.” — Mat. 23:33-38.
20. a) Quelle preuve avons-nous que Dieu a rejeté la nation d’Israël en tant que canal de vérité ? b) À qui le disciple Jacques écrivait-il donc en disant “aux douze tribus qui sont dans la dispersion” ?
20 Cette maison ou temple fut effectivement abandonnée aux Juifs. La preuve en est qu’en l’an 70, les légions romaines commandées par le général Titus anéantirent le temple (Mat. 24:1, 2). Puisque cette “maison”, ce temple religieux de Jérusalem, fut abandonnée par Dieu, comme son Fils Jésus-Christ l’avait annoncé, cela signifiait aussi que la nation d’Israël qui adorait dans cette maison religieuse fut également abandonnée par Dieu et cessa d’être son canal pour dispenser la vérité et la religion véritable. Il s’ensuit logiquement que lorsque le disciple Jacques adressa sa lettre aux “douze tribus qui sont dans la dispersion”, il n’écrivait pas aux douze tribus de la nation d’Israël, aux Juifs circoncis selon la chair. Certes, Israël était la seule nation composée de douze tribus et de ce fait le terme “les douze tribus” ne pouvait désigner autre chose qu’Israël, mais il est évident que Jacques écrivait à l’Israël spirituel. En effet, lorsque Dieu rejeta l’ancienne nation d’Israël composée des Juifs circoncis selon la chair, l’Israël spirituel devint le canal par lequel Dieu dispensait la vérité religieuse et la religion qui était désormais pure et sans tache. En refusant d’accepter la vérité nouvellement révélée et la religion pure et sans tache, l’Israël charnel se rangea du côté des nations gentiles païennes. Au cours des siècles, les Juifs ont été persécutés cruellement par la chrétienté, mais non par l’Israël spirituel.
21. a) Qu’est-ce que les gens ont du mal à croire aujourd’hui ? b) Comment pouvons-nous avoir la certitude que la vraie religion existait au premier siècle ?
21 À cause de la confusion religieuse qui a régné pendant des milliers d’années et qui règne plus que jamais aujourd’hui, les gens ont du mal à croire qu’une religion véridique ait déjà existé ou qu’une organisation ait jamais pratiqué une forme de culte qui fût pure. Pourtant, la vraie religion révélée existait effectivement au premier siècle de notre ère, et elle fut pratiquée par un groupe ou organisation. S’il en avait été autrement, le disciple Jacques n’aurait pas pu adresser sa lettre à cette organisation.
22. Comment l’apôtre Paul a-t-il montré qu’il existait une organisation possédant la vérité révélée ?
22 L’apôtre Paul, son frère dans la foi, déclara de son côté que l’organisation en question possédait la vérité et le pieux dévouement véritable, et qu’en conséquence elle pratiquait la vraie religion. Dans sa première lettre au jeune surveillant Timothée, l’apôtre Paul révéla l’identité de cette organisation qui possédait la vérité révélée et le pieux dévouement. Il écrivit : “Je t’écris ces choses, (...) pour que tu saches comment tu dois te conduire dans la maison de Dieu, qui est la congrégation du Dieu vivant, colonne et support de la vérité. Assurément, on peut le dire, il est grand le saint secret de ce pieux dévouement : ‘Il [Jésus-Christ] a été rendu manifeste dans la chair, a été déclaré juste dans l’esprit, est apparu aux anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été reçu en haut dans la gloire.’ Cependant, la parole inspirée dit expressément que, dans les dernières périodes, certains se détourneront de la foi, prêtant attention à des paroles inspirées trompeuses et à des enseignements de démons.” — I Tim. 3:14 à 4:1.
23. Pourquoi n’y avait-il aucun doute à propos de la vraie religion révélée aux jours des apôtres, et de quoi pouvons-nous être certains aujourd’hui ?
23 Cette déclaration est formelle. Il n’y a donc aucun doute qu’à cette époque-là, voici dix-neuf siècles, la “congrégation du Dieu vivant” possédait la vérité, la vérité religieuse, et qu’elle comprenait le mystère ou “saint secret” du pieux dévouement véritable. Elle possédait non seulement les formes de celui-ci, mais aussi “ce qui en est la force”. C’est pourquoi elle pouvait être la “colonne et support de la vérité”, au sein d’un monde d’erreur et de fausse religion. Certes, dans les dernières périodes, certains qui prétendaient faire partie de la “congrégation du Dieu vivant” abandonnèrent la vraie foi et devinrent des apostats, mais cela ne prouve pas l’inexistence aux jours des douze apôtres de Jésus-Christ d’une organisation unique qui pratiquait la vraie religion. Or, si une telle organisation existait à cette époque-là, dans un monde imprégné de fausse religion, il peut en être de même de nos jours. Effectivement, une organisation analogue existe à l’heure actuelle. En tant que “colonne et support de la vérité”, elle est vouée à la justification du “Dieu vivant”, le grand Ennemi de la fausse religion.
UNE RELIGION EN EXTENSION
24. En quel sens la congrégation de l’Israël spirituel était-elle sous un autre commandement que celui sous lequel se trouvait l’Israël charnel ?
24 Seule l’organisation qui possède la vérité religieuse et qui pratique la religion pure et sans tache peut livrer avec succès un assaut contre la fausse religion, pour le plus grand bien des hommes et en vue de leur salut éternel. Cette “congrégation du Dieu vivant”, l’Israël spirituel, ne devait pas ressembler à l’ancienne nation composée des Israélites circoncis selon la chair, et s’isoler, figurément parlant, dans une Terre promise reçue de Dieu. Bien au contraire, elle avait reçu l’ordre explicite d’aller parmi les nations, qui sont tout imprégnées de la fausse religion. N’oublions pas qu’à propos du grand mystère du pieux dévouement, l’apôtre Paul déclara que Jésus “a été prêché parmi les nations”, et pas uniquement parmi l’Israël charnel. Jésus-Christ lui-même est celui dont il est question dans le saint secret de Dieu, et c’est son pieux dévouement qui a été annoncé et décrit dans les Écritures hébraïques inspirées que nous trouvons dans la Bible. Comment et pourquoi le Christ a-t-il été “prêché parmi les nations” ?
25-27. Qu’est-ce qui montre que Jésus n’a pas encouragé ses disciples à se tenir à l’écart des gens du monde ?
25 Jésus n’ordonna pas à ses apôtres et à ses premiers disciples de se séparer des gens du monde et de se cloîtrer dans des grottes au désert. Il ne leur a pas dit de devenir des moines et des religieuses et de bâtir des monastères et des couvents où ils pourraient fonder des communautés isolées, empêchant ainsi la lumière de la vérité révélée de briller au milieu de ce monde enténébré. Bien au contraire, quelque temps après sa résurrection d’entre les morts et avant son ascension au ciel, où il devait apparaître aux anges et être “reçu en haut dans la gloire”, Jésus-Christ déclara à ses disciples :
26 “Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.” — Mat. 28:18-20.
27 Soulignant de nouveau que ses disciples devaient aller vers des gens de toutes les nations païennes, afin de faire des disciples, Jésus-Christ fit cette déclaration finale juste avant de remonter au ciel : “Vous recevrez de la puissance quand l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins et à Jérusalem et dans toute la Judée et à Samarie et jusqu’à la partie la plus lointaine de la terre.” — Actes 1:8.
28. a) Quelle était la signification des instructions de Jésus rapportées dans Actes 1:8 ? b) Pouvait-on douter que les chrétiens remplis de l’esprit fussent détenteurs de la vraie religion ? Pourquoi ?
28 Cela n’était ni plus ni moins qu’un ordre de rendre témoignage dans toutes les nations non juives qui étaient imprégnées de la fausse religion, et de faire des disciples de Jésus, en tant que Messie promis par Dieu, en dehors de la nation juive, qui avait été jusqu’alors le dépositaire de la vraie religion. Qu’est-ce que cela signifiait, sinon une attaque en règle contre toute la fausse religion par des chrétiens remplis de l’esprit qui pratiquaient le culte pur ? D’aucuns peuvent rétorquer : “Ils possédaient peut-être la vérité et la vraie religion, mais cela n’est pas prouvé.” Or, la promesse que Jésus fit aux premiers chrétiens ne laisse subsister aucune équivoque à ce sujet. À propos de l’esprit saint que les disciples devaient attendre à Jérusalem et par lequel ils allaient recevoir “de la puissance”, Jésus déclara la nuit avant sa mort sacrificielle : “Quand celui-là arrivera, l’esprit de vérité, il vous guidera dans toute la vérité, car il ne parlera pas de sa propre impulsion, mais toutes les choses qu’il entendra, il les dira, et il vous déclarera les choses à venir.” (Jean 16:13). Effectivement, les disciples reçurent cet “esprit de vérité” le jour de la Pentecôte, le 6 sivan de l’an 33 de notre ère, dix jours après l’ascension de Jésus au ciel. — Actes 2:1-36.
29. Quand et comment l’attaque de la fausse religion païenne a-t-elle commencé ?
29 Environ trois années et quatre mois plus tard, au début de l’automne de l’an 36, soit vers le 1er tisri, les chrétiens remplis de l’esprit et membres de la “congrégation du Dieu vivant, colonne et support de la vérité” commencèrent à donner l’assaut aux fausses religions des païens. Cette attaque débuta lorsque l’apôtre Pierre, par suite d’un ordre qu’il avait reçu directement du ciel, quitta Joppé et se rendit à Césarée en Judée, où il pénétra pour la première fois dans la maison d’un Gentil incirconcis, d’un non-Juif nommé Corneille, un Italien qui était centurion. Alors que Pierre prêchait encore le message de vérité au Gentil Corneille et aux gens que celui-ci avait réunis dans sa maison pour écouter l’apôtre, l’esprit saint tomba sur ces croyants gentils. La preuve en est qu’ils se mirent à parler en des langues étrangères qu’ils ignoraient auparavant (Actes 10:1 à 11:18). Désormais, la porte était grande ouverte, et la vérité chrétienne pouvait attaquer la fausse religion dans toutes les nations gentiles.
[Illustration, page 144]
Suite à la prédication de Paul, nombreux sont ceux qui devinrent chrétiens et brûlèrent leurs livres d’arts magiques.