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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
w73 1/7 p. 394-398

‘Je suis reconnaissant à Dieu et au Christ’

Raconté par John Charuk

LE RYTHME syncopé des tambours africains interrompt le silence et la paix de la nuit, et finalement s’évanouit dans le lointain, tandis que je termine mon rapport de surveillant de circonscription sur la congrégation des témoins de Jéhovah de Zorzor. Zorzor se trouve dans l’arrière-pays de la république du Liberia, sur la côte occidentale africaine, à des milliers de kilomètres de ma maison, située à Alberta, au Canada. Comment suis-​je arrivé ici, pour servir mes frères dans la foi ?

Cela a commencé il y a trente-six ans. En 1937, un numéro de L’Âge d’Or (aujourd’hui Réveillez-vous !) a pénétré dans notre foyer. L’article intitulé “L’espoir des nations” m’a fait entrevoir un ordre de choses nouveau et rempli d’une espérance nouvelle. Il a commencé par chasser mes rêves de jeunesse d’aller à l’université pour devenir un homme de science. Mon esprit a alors été absorbé par les pensées du Royaume de Dieu et par l’espoir de vivre à jamais sur la terre. Ces nouvelles vérités faisaient tressaillir mon cœur de joie, et j’avais l’ardent désir de suivre l’exemple de Jésus-Christ et de ses apôtres en prêchant la bonne nouvelle du Royaume.

Quelques jours plus tard, j’ai assisté à une soirée. Là, aussi incroyable que cela puisse paraître, j’ai trouvé un numéro de L’Âge d’Or. Je l’ai saisi avec empressement. Pendant le reste de la soirée, délaissant les divertissements auxquels se livraient les autres invités, j’ai lu et relu l’article sur “Harmaguédon”, qui insistait sur la nécessité de proclamer la bonne nouvelle pendant le peu de temps qui reste. Comment allais-​je entreprendre cette œuvre de première importance ? Il n’y avait personne pour me renseigner. J’étais profondément troublé. Avec des larmes, j’ai maintes fois prié Jéhovah de m’ouvrir la porte de son service avant Harmaguédon.

Un an et demi plus tard, nous sommes allés nous installer dans une localité où était établie une petite congrégation de témoins de Jéhovah. Pour me rendre à la réunion, la première à laquelle j’assistais, il m’a fallu parcourir à pied plus de six kilomètres et autant pour revenir. Au cours de la réunion, on a annoncé une conférence publique sur la Bible et demandé qui voulait participer à l’activité prévue pour inviter les gens. J’ai aussitôt levé la main. Plus tard, quand je suis arrivé au rendez-vous prévu, les autres étaient partis. Ils s’étaient rencontrés plus tôt, car ils n’attendaient personne d’autre. Craignant que la fin ne vienne à tout moment, j’ai pris quelques feuilles d’invitation et, seul, je me suis mis à les distribuer. C’était en 1939, et depuis j’ai toujours participé au ministère chrétien, reconnaissant à Dieu de m’accorder ce privilège. J’éprouve des sentiments à peu près semblables à ceux de l’apôtre Paul, qui écrivit : “Je suis reconnaissant à Christ Jésus notre Seigneur, qui m’a communiqué de la puissance, de ce qu’il m’a considéré fidèle en m’établissant dans un ministère.” — I Tim. 1:12 ; Mat. 24:14.

Baptême et épreuves de foi

En 1940, j’ai symbolisé l’offrande de ma personne à Jéhovah par le baptême d’eau. Réalisant mon désir d’entrer dans le ministère à plein temps, j’ai quitté la maison avec 10 dollars (environ 50 francs français) en poche et quelques objets dans un sac. Depuis ce jour-​là, Jéhovah a largement pourvu à mes besoins matériels. Sur ce plan, je possède davantage aujourd’hui qu’avant d’entrer dans le service à plein temps.

Servir Jéhovah en ces années-​là constituait une véritable épreuve pour la foi. La Seconde Guerre mondiale avait aiguisé l’esprit nationaliste. D’un coup de pied, un homme de haute taille et aux larges épaules m’a littéralement jeté en bas des sept marches de son perron, puis il a maudit le fait que je n’étais qu’un enfant et non un homme, car il m’aurait alors réduit en bouillie à cause de ma position de neutralité chrétienne (Jean 17:16 ; 18:36). Je savais que, selon les paroles de Jésus, la persécution s’abattrait sur les vrais chrétiens, et j’étais prêt à l’endurer (Jean 15:19-21). Puis, les témoins de Jéhovah ont été interdits au Canada, et il est devenu encore plus difficile d’être un vrai chrétien.

En 1943, alors que j’étais en prison à cause de ma position de neutralité, j’ai entendu parler de Galaad, l’École biblique de la Watchtower, destinée à la formation de missionnaires. La nouvelle m’a pénétré du désir d’être missionnaire, et cet espoir m’a soutenu au cours de ma détention. Puis, j’ai été libéré, l’interdiction a été levée, la guerre a pris fin et, finalement, en 1948, j’ai été invité à faire partie de la douzième classe de l’École de Galaad.

Aussitôt après la remise des diplômes, j’ai traversé l’Océan pour me rendre en Afrique. Le permis de séjour en Côte-de-l’Or, aujourd’hui la république du Ghana, m’ayant été refusé, je suis allé au Nigeria, où j’ai passé trois années heureuses et très actives. Depuis vingt ans je sers au Liberia.

Évidemment, l’activité missionnaire a comporté des privations, des incommodités et des problèmes, qui ont tous été autant d’épreuves pour la foi. Le lendemain de mon arrivée en Côte-de-l’Or, j’ai été terrassé par la dysenterie. J’ai commencé mon service missionnaire avec une santé affaiblie et chancelante. N’étant pas habitué à la chaleur, je m’efforçais de m’adapter à un pays étrange, dont je ne comprenais ni la langue ni les coutumes. Certes, je songeais à la maison, mais je n’avais pas l’intention d’y retourner. J’étais reconnaissant à Jéhovah de m’avoir confié cette tâche et j’étais résolu à demeurer ici aussi longtemps qu’il le voudrait.

Au début, j’avais de la peine à reconnaître les gens. Tous les visages se ressemblaient. Quand je retournais voir les personnes s’intéressant à la Bible, je ne savais pas si je parlais à celle qui avait manifesté de l’intérêt la première fois ou à quelqu’un d’autre. Peu à peu, j’ai surmonté ce problème. Aujourd’hui, d’après les traits d’un individu, je suis capable de dire de quelle grande tribu du Liberia il descend. J’ai l’impression d’être chez moi, sur le continent africain, au même titre que l’indigène lui-​même.

Trois ans au Nigeria

Durant les trois années passées au Nigeria, j’ai eu le privilège de visiter de nombreux endroits et d’observer les coutumes intéressantes des différentes tribus, telles que les Yoroubas, les Ibos, les Urhobos, les Efiks, les Kwalés et les Bénins. En tant que surveillant de district, j’ai eu parfois le privilège, à l’occasion d’assemblées de circonscription, de prononcer trois ou quatre discours publics. Le programme de l’assemblée était prévu pour le début de l’après-midi, afin d’éviter les problèmes posés par l’éclairage et les nuées d’insectes attirés par l’éclat des lumières. Chaque jour, après le programme, de nombreux témoins se rendaient à bicyclette dans les villes avoisinantes pour y rendre témoignage, et un discours public était prononcé après leur activité.

Généralement, après la conférence, on pouvait entendre les gens parler de ce qui avait été dit, les uns étant pour, les autres contre. Presque chaque fois, après le discours, des personnes nous remettaient leur nom accompagné de remarques comme celle-ci : “Nous voulons devenir témoins de Jéhovah ; aidez-​nous à étudier la vérité”, ou : “Dès aujourd’hui, nous donnons notre démission à l’Église, afin de nous joindre à vous.”

Nous avons vécu bien des moments encourageants. Pendant l’assemblée d’Aja Gbodudu, les témoins ont invité des adorateurs de fétiches. Certains ont compris la folie de ces pratiques de la fausse religion. Le lendemain, les témoins sont retournés les visiter. Ces gens ont dit : “Que faut-​il faire de nos fétiches ?” “Détruisez-​les !”, leur a-​t-​on répondu. “Voulez-​vous nous aider ?” “Avec joie !”

À la manière de Gédéon, ils ont commencé à ôter leurs fétiches, ce qui a provoqué une grande agitation. Les villageois se sont bientôt assemblés. Certains sont venus protester. Les témoins étaient décidés à achever le travail. L’un d’eux a répondu aux protestataires à la manière du père de Gédéon : ‘Si les fétiches sont des dieux, qu’ils combattent et se sauvent eux-​mêmes !’ (Juges 6:28-31). Les fétiches se sont révélés impuissants. Les témoins les ont donc jetés dans la rivière toute proche, et six adorateurs de fétiches ont été heureux d’avoir l’espoir de servir Jéhovah à jamais.

La venue de centaines de témoins dans un village à l’occasion d’une assemblée suscitait des réactions extraordinaires. À Ewu, plus d’un millier de témoins joyeux ont rempli la ville de leur bonheur pendant trois jours. À la fin de l’assemblée, les citadins étaient désolés de les voir partir. Certains ont même versé des larmes. Ils disaient en pleurant : “Vous avez rempli toute la ville de votre joie et de votre bonne humeur ; votre présence ici a même été préférable à une fête, et voilà que vous nous quittez déjà.”

Envoyé au Liberia

En 1953, j’ai été envoyé au Liberia, où j’ai passé les vingt dernières années. J’ai assisté à l’extension de l’œuvre du Royaume dans ce pays, le nombre de proclamateurs de la bonne nouvelle étant passé de 60 à environ 800. J’ai eu le privilège d’aider des personnes à se vouer à Dieu, de voir certaines d’entre elles croître vers la maturité et devenir surveillants, d’autres aller à Galaad et revenir ici pour nous aider dans l’œuvre. J’ai eu l’heureux privilège d’inaugurer le service de circonscription dans ce pays.

Les voyages que j’ai faits durant les seize dernières années en qualité de surveillant de circonscription et de district ont souvent présenté bien des inconvénients. Pour voyager à l’intérieur des terres, il fallait lutter contre la chaleur, la transpiration et la poussière rouge. Il n’y avait pas d’horaire fixe pour les moyens de transport. Parfois, il fallait attendre des heures, voire des jours, pour trouver un véhicule. Si je demandais au conducteur : “Quand partez-​vous ?”, il secouait la tête et disait : “Dieu seul le sait.” Toutefois, malgré les rigueurs et les incommodités des voyages, je remercie Jéhovah, car cette expérience m’a permis d’acquérir une formation précieuse en vue des épreuves de foi qu’affrontent finalement tous les membres du peuple de Dieu.

Une épreuve sévère

L’épreuve qui s’est abattue sur le peuple de Dieu au Liberia en 1963 a été un véritable défi, et je suis heureux d’avoir eu le privilège de la partager. La persécution a éclaté subitement, inspirée par une résolution signée de trois éminents ecclésiastiques. Elle demandait au gouvernement l’interdiction des témoins chrétiens de Jéhovah sous le faux prétexte qu’ils constituent non pas une religion, mais une organisation politique qui, sous une apparence religieuse, cherche à saper l’autorité de l’État en enseignant aux gens à ne pas saluer les emblèmes nationaux. Ces trois ecclésiastiques pensaient nuire à l’organisation de Jéhovah et mettre fin à son culte au Liberia. Toutefois, le dernier d’entre eux vient de mourir ; certains de leurs fidèles les plus actifs sont aujourd’hui parmi les meilleurs proclamateurs de la bonne nouvelle, et l’organisation de Jéhovah est plus forte que jamais.

La persécution elle-​même a commencé quand des soldats sont venus interrompre notre assemblée chrétienne à Gbarnga et nous ont tous emmenés (environ 400 hommes, femmes et enfants) sur un terrain militaire, où nous nous sommes assis par terre. Armés de fusils et de baïonnettes, les soldats nous entouraient et nous menaçaient continuellement de nous écraser comme des œufs. Je me demandais si je reverrais un jour ma mère et mon père avant Harmaguédon. Toutefois, je ne songeais nullement à éviter l’épreuve. Ma décision était prise. J’étais déterminé à rester fidèle à Jéhovah et, s’il le fallait, à achever là mon ministère, par la mort. J’ai prié Jéhovah de me donner la force de rester fidèle et d’endurer toutes les tortures qu’il plairait à l’ennemi de m’infliger. Jéhovah m’a fortifié. Il semble que j’étais insensible à leurs paroles et à leurs actes. Un soldat m’a donné plusieurs coups sur les bras et les épaules. Les coups ont fait un bruit sourd, mais je n’ai pas vraiment souffert. Ce n’est que trois jours plus tard, après mon retour à la maison, que j’ai vu mes bleus et senti la douleur. Cette sorte d’épreuve m’a donné une sérieuse leçon : dans les cruelles persécutions, Jéhovah a le pouvoir d’endormir le corps, en le rendant insensible à la douleur, et la pensée d’être battu est plus effrayante et plus pénible que les coups reçus.

Rester assis pendant trois jours et trois nuits sur le sol dur sans avoir le droit de dormir ou de s’accouder occasionnait des douleurs dans le dos et dans tout le corps. Alors que nous étions dans cette situation pénible, les soldats nous ont transmis ce qui semblait être un ultimatum : Saluez ou vous irez dans une prison mal famée dans laquelle très peu survivent. Terrifié à cette idée, un témoin a fait un compromis. Aussitôt après, les autres témoins ont été informés qu’ils étaient relâchés et pouvaient rentrer chez eux. À cette nouvelle, le coupable s’est effondré et a pleuré comme un enfant. C’en était fait de son bonheur. Il était pris de remords et se sentait abandonné, sans aucun espoir. Cela a altéré sa santé ; il a contracté une maladie dont il ne s’est jamais remis, et il est mort peu de temps après. Quelle preuve puissante de la vérité exprimée en ces termes dans Proverbes 10:9: “Celui qui marche dans l’intégrité marche avec assurance.”

Le maintien de l’intégrité dans l’épreuve procure un bonheur que connaissent seulement ceux qui sont restés fidèles après avoir été cruellement éprouvés. Les témoins demeurés intègres passent aujourd’hui quelques-uns de leurs meilleurs moments à se remémorer ces épreuves quand ils se réunissent entre eux. Ils peuvent y prendre plaisir pendant des heures tant ils sont heureux d’avoir pu garder leur fidélité. Cela m’a aidé à comprendre toute la signification des paroles de Jésus, consignées dans Matthieu 5:10-12, où il nous dit d’être heureux quand nous sommes persécutés pour la justice.

Le Psaume 119:46 montre que le peuple de Dieu proclamera la justice de Jéhovah devant les rois. Je suis reconnaissant à Jéhovah de m’avoir accordé ce privilège. Après que le gouvernement eut donné l’ordre aux missionnaires témoins de Jéhovah de quitter le pays, nous avons pu défendre la cause du vrai culte au cours d’une entrevue avec le chef du pays. Dans la matinée du 4 décembre 1963, nous avons été introduits dans le bureau du Président. Pendant une heure, il nous a écoutés avec bienveillance. Un contre-ordre a été donné, et les missionnaires ont été invités à revenir.

De bonnes choses en abondance

Comme elles sont vraies les paroles d’un psalmiste affirmant que Jéhovah “ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l’intégrité” ! (Ps. 84:12 84:11, NW.) Cela s’est vérifié maintes fois dans mon cas durant les vingt-trois dernières années que j’ai passées dans le service missionnaire. Parti du Canada en 1948 pour Galaad, et ensuite pour un service à l’étranger, je ne pensais jamais revoir les miens avant Harmaguédon. Dix ans se sont écoulés et, en 1958, dans son amour et par l’intermédiaire de son organisation, Jéhovah a pris des dispositions pour que j’assiste à l’assemblée internationale de la volonté divine au Yankee Stadium et aux Polo Grounds de New York. Après le congrès, je suis allé voir mes parents et mes amis. Quels heureux moments !

Fidèle à sa promesse, Jéhovah avait encore beaucoup de bonnes choses en réserve pour moi. En 1969, la Société a organisé un voyage en avion du Liberia à Vancouver, au Canada, et à l’assemblée “Paix sur la terre”. Là, j’ai retrouvé mes deux sœurs que j’avais vues pour la dernière fois en 1958. J’ai passé deux mois heureux en compagnie de mon père et de ma mère, à Edmonton. En 1947-​1948, j’avais servi dans cette ville en qualité de ministre à plein temps avant d’aller à l’École de Galaad. Il n’y avait alors qu’une seule congrégation. Il y en a aujourd’hui dix-sept ! J’ai eu la joie de parler dans chacune d’elles des progrès de l’œuvre au Liberia et des aventures édifiantes vécues par nos frères dans ce pays.

J’ai reçu d’autres privilèges pour lesquels je suis extrêmement reconnaissant à Jéhovah. En 1959, j’étais surveillant de circonscription dans le coin le plus reculé du Liberia quand j’ai reçu un message me priant de revenir immédiatement à Monrovia pour m’occuper du travail de bureau à la filiale. Je ne connaissais rien à ce genre de travail, et les premiers jours, j’étais complètement perdu. Peu à peu, je me suis initié à la routine du bureau et pendant les huit mois qu’a duré l’absence du serviteur de filiale, parti se rétablir après une attaque de polio, j’ai appris à mieux connaître l’organisation. Cette expérience m’a permis de comprendre qu’avec l’aide de Jéhovah il est possible de s’acquitter de n’importe quelle tâche assignée. En 1961, j’ai été invité à assister à un cours de dix mois à Galaad, pour recevoir une nouvelle formation.

Pendant toutes ces années, la vie dans les villages africains a été simple, exempte des nombreuses distractions qu’offre la civilisation moderne. Sans elles, j’ai eu amplement la possibilité d’étudier et de méditer la Parole de Dieu. Cela m’a permis de rester fort. En effet, la vie missionnaire a vraiment été une bénédiction et une protection contre le matérialisme. Au cours des agréables soirées tropicales, on a largement le temps de méditer et de réfléchir sur la création de Jéhovah et de se rapprocher de lui. Mon plus grand bonheur me vient chaque soir quand, l’esprit éveillé, je peux passer quelque temps, seul, sous les cieux étoilés, à marcher et à parler avec Jéhovah. Cela me rapproche davantage de lui. D’autre part, je trouve cette manière de communiquer avec mon créateur plus stimulante que la minute ou les deux minutes de prière que l’on fait avant d’aller au lit, à un moment où le corps est fatigué et l’esprit moins éveillé.

Après ces vingt-trois années passées dans le service missionnaire en Afrique occidentale, ai-​je le sentiment qu’il est temps de partir et de laisser la place aux jeunes ? Non, en considérant les bénédictions et l‘accroissement accordés à l’organisation de Jéhovah, j’éprouve les mêmes sentiments que Caleb qui, après avoir été préservé pendant plus de quarante-cinq ans, durant le séjour d’Israël dans le désert puis en Terre promise, déclara : “Je suis encore vigoureux comme au jour où Moïse m’envoya ; j’ai autant de force que j’en avais alors.” (Josué 14:11). Malgré les incommodités et les privations, ces années écoulées se sont révélées excellentes pour ma formation et ma préparation en vue de l’avenir. En effet, je suis extrêmement reconnaissant à Jéhovah et à Jésus-Christ notre Seigneur, qui m’ont communiqué de la puissance et m’ont considéré fidèle en m’établissant dans le ministère du Royaume.

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